Vins pas chers et vins «naturels» mais imbuvables

La semaine passée a été assez dense en idées et en expériences gustatives diverses. Du coup je me trouve avec plein de sujets à traiter. Je vais tenter d’en combiner deux dans cet article, repoussant à la semaine prochaine ma récente dégustation de Mondeuses de Savoie, qui constituera une autre forme de poursuite de ma quête pour de bons vins pas chers.

Parlant de bons vins pas chers, j’en ai dégusté plusieurs cette semaine, un peu au gré des arrivages et issus de différentes régions. Je vais vous en livrer une petite sélection. Maintenant, nous savons tous que le prix moyen d’une bouteille de vin vendu en France atteint à peine les trois euros. Est-ce bien raisonnable ? Mais étant, à l’autre extrême, assez révulsé par les prix astronomiques des vins vedettes sur le marché de la spéculation, d’où qu’ils viennent, je me suis fixé comme mission de trouver des bons vins autour de la marque des 5 euros, car j’estime que 3 euros est quand-même insuffisant pour faire vivre un producteur.

Je sais bien qu’il vaut mieux mettre une petite dizaine d’euros de plus pour trouver de très bons vins, comme pour assurer un revenu décent aux vignerons, mais ces vins-là (je veux dire les vins autour de 5 euros) existent, ils sont nombreux, et il faut en parler ! Bien sûr qu’il ne faut pas toujours leur demander une grande complexité ni un raffinement total. Mais ils peuvent être simplement bons, droits, issus de fruit mûr et bien faits, et c’est déjà plus qu’honorable. Les adeptes du goût de la roche x ou de la pierre z feront peut-être la fine bouche devant ces vins, mais moi j’ai éprouvé du plaisir à les déguster et j’estime qu’ils représentent bien leur régions et cépages respectifs. Ils ont aussi l’énorme mérite d’être accessibles à un très grand nombre d’amateurs de vins et pas seulement à une petite élite.

Cheval Noir, Bordeaux 2009 (vin de négoce de la maison Mahler Besse)

Un joli fruité en bouche, donnant une impression juteuse et dynamique. Pas mal pour une année souvent chaleureuse. Il a aussi de la structure et de l’équilibre. Cet excellent bordeaux moderne offre du plaisir et de l’allant sans renier ses origines. Bon il est un peu au-dessus de mon cible en prix, mais il les vaut. (8 euros)

Château Grand Renom, Bordeaux 2011 (Maison Antoine Moueix)

Joliment fruité, aux saveurs précises et avec une structure tannique encore présente mais sans écraser le palais, ce bordeaux rouge, très agréable et digeste, à la finale nette qui évite tout aspect végétale, représente un excellent rapport qualité/prix (5 euros)

Chinon 2011, Ackerman

Cette maison très connue pour ses vins pétillants de Saumur élabore aussi des vins tranquilles, et c’est plutôt réussi d’après les trois vins que j’ai dégusté la semaine dernière. Celui-ci est frais du nez sans verser trop dans le végétal trop courant dans la région. En bouche, le fruité est alerte, bien gourmand et assez mûr. Il est porté par une belle vivacité. Un vrai délice, surtout à ce prix-là (5,50 euros)

Sauvignon 2011, Vin de Pays du Val de Loire, Ackerman (capsule à vis)

Vif, direct et très fruité. C’est un très bon exemple du style qui a fait la renommée de la Nouvelle-Zélande, par exemple. Oui, la France peut aussi faire cela et pour des prix très compétitifs et bien moins cher que la plupart des sauvignons des Antipodes! (3,80 euros)

Cabernet d’Anjou 2011 (capsule à vis)

Un tendre demi-sec, frais, net et joliment fruité. Très plaisant dans son style et pourquoi pas sur certains plats un peu épicés. (3,95 euros)

Mas Fenouillet, Faugères 2009, Jeanjean

J’ai le souvenir d’avoir dégusté ce vin il y a un ou deux mois et avoir été fort surpris par la modestie de son prix. Assemblage de 4 cépages sudistes (grenache, syrah, mourvèdre et carignan), il sentait bien la garrique et avait ce charme un peu rocailleux, sans excès repoussant, des vins de cette région. Une excellente affaire qui a du caractère. (3,95 euros)

Maintenant mon deuxième sujet de la semaine. Décidément je me méfie de plus en plus des vins dits « nature ».

Je sais qu’il ne fait pas généraliser. Je sais qu’il doit y avoir de bons (et j’en ai même dégusté, assez rarement). Mais le nombre de mauvaises expériences que j’ai vécu avec ces vins que les gens appellent, assez stupidement, « nature » ne cesse de croître; la proportion de mauvais, voire de TRES mauvais produits que j’ai rencontrés dans cette catégorie floue dépasse assez nettement celle que je constate avec d’autres catégories de vins. Je vais quand-même vous parler de ma dernière mauvaise expérience dans le genre car cette série de 4 vins combine à peu près tous les défauts que j’ai déjà constatés avec d’autres vins «nature».

Le Domaine de Majas se trouve dans les Pyrénées Orientales. Je ne sais pas si l’honorable forgeron connaît sa production, mais je lui conseille de l’éviter!

Sur la petite carte qui accompagnait l’envoi des 4 échantillons, il est marqué, entre autres «Buvez Nature !». Et bien j’ai tenté l’expérience, mais je crois que je n’y reviendrai pas de sitôt car ces vins étaient repoussants par leur odeurs et déplaisants par leurs goûts. Ce petit document parle aussi de sols argilo-calcaires ou schisteux. Aucune trace de cela dans ces vins-ci, pas plus que de « leur fruité, leur fraîcheur et leur minéralité ». Tous étaient dévorés par d’abominables défauts qui les rendait, en ce qui me concerne, impropre à la consommation. Sont-ils les vins qui ont déclenché l’agacement de Michel Bettane voici quelques temps ? Si c’est le cas, je peux le comprendre. En tous cas ce n’est pas ce genre de vin qui fait avancer la cause. Plutôt il nous fait retourner 100 ans ou plus en arrière, au mauvais vieux temps!

Domaine de Majas blanc 2011, IGP Côtes Catalanes

Odeur de souris, de poussière, sans aucun fruité, sauf de la pomme blette. Du gaz, de l’acidité et une certaine amertume en bouche. Courte et rêche de texture.

Domaine de Majas blanc, grappes entières 2011, IGP Côtes Catalanes

Robe jaune profonde, clairement oxydative. Nez huileux, peu aromatique. Sans aucune expression de fruit en bouche, ce vin semble avoir 20 ans. Un peu de gaz et de l’amertume aussi.

Domaine de Majas Cabernet Franc 2011, IGP Côtes Catalanes

Nez de fumier : je ne suis pas spécialiste, mais on dirait du cheval. Pas de fruit et crayeux et rêche en bouche. Très court. Sans charme aucune, très probablement plein de bretts.

Domaine de Majas, Three Trees, Col de Ségas 2009, IGP Côtes Catalanes (assemblage de carignan (75%) et de grenache (25%), vigne de 130 ans)

Nez métallique et de souris morte en décomposition. Très déplaisant. Acidulé mais sans fruit en bouche. Acide, amer et végétale: une horreur !

Je ne sais pas exactement combien valent ces flacons en France. L’excellent Wine Searcher m’indique que la dernière cuvée mentionnée est en vente en Belgique autour de 8 euros la bouteille. Avouez que cela fait bien cher pour de telles horreurs. Je me demande même comment on peut boire cela! Est-ce que quelqu’un veut bien m’envoyer un échantillon d’un bon vin «nature» avant que j’y renonce complètement ?

David

26 réflexions sur “Vins pas chers et vins «naturels» mais imbuvables

  1. Voila ce Majas habillé pour l’hiver. Ça devrait plaire à nos amis québécois qui pensent que la critique européenne est trop complaisante.
    Mais les producteurs vont y regarder à deux fois avant de t’envoyer des échantillons, David!

    Hervé

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  2. David, qui peut expliquer d’où vient cette moyenne d’achat de 3 euro, vu que même en grande surface trouver des vins à moins de 3 euro est assez difficile, serait-ce le BIB qui l’abaisse, mais en consomme-t-on tant?
    Marc

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  3. Marc, les études des gens comme GfK qui se basent sur des panels de consommateurs confirment grosso modo ce niveau de prix, même en Belgique (les accises et taxes en plus, mais on tournent toujours aux alentours de 3 euros). Il faut tenir compte du fait qu’un petit nombre d’acheteurs, environ 20%, représentent plus de la moitié des achats en volume. Ces gens qui consomment beaucoup boivent peu cher, et oui, c’est eux qui ont fait monter les achats de Bag in Bog – avant, ils achetaient les cuvées Grandgousier ou Cramoisay, les litres étoilés, etc… C’est pour eux, par exemple, que Vieux Papes a changé sa « recette », remplaçant le vin de France, trop cher (sic), par du vin d’Espagne. Dans ce segment, 10 centimes d’euros, c’est déjà beaucoup.

    Quoi qu’il en soit, je ne suis pas sûr que ces consommateurs représentent l’avenir du marché. D’abord, ils sont plutôt âgés, et disparaissent – ce qui explique en partie la baisse de la consommation totale en France. Ensuite, à notre niveau de « préconisateurs », je ne suis pas sûr du tout qu’ils soient intéressés par nos découvertes, même à petite prix. Ils ont généralement leurs marques et n’en changent guère.

    Hervé

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  4. Un autre élément à verser au dossier prix (source Vitisphère).

    « Se basant sur les statistiques douanières traitées par Ubifrance, l’Union Interprofessionnelle des Vins de Cahors (UIVC) annonce que 30 295 hectolitres de vins pour une valeur de 13,6 millions d’euros. Le litre exporté de vin d’appellations Cahors s’élevait ainsi à 4,48 €. »

    4,48 euros le litre, cela donne 3,36 la bouteille de 75 cl. Et on est ici dans le cas d’un vin d’AOC, la crème de la crème de la production, s’il faut en croire la réglementation…

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  5. Merci pour Majas. Je tâcherais de goûter un de ces quatre. En attendant, je suis allé voir sur leur site et, hormis l’emploi « de faibles doses de sulfites » et de levures naturelles, il parle de « nature », mais pas de « vins nature ». Par ailleurs Tom Lubbe, qui leur donne un coup de mains, est un bon vigneron de Calce (excellent Carignan),mais cher, et sa cuvée rouge « Three Trees » élaborée avec Maja m’a accompagné tout l’été dans mon restaurant favori. Bon, voici un court extrait de leur site : http://domainedemajas.wix.com/domaine-de-majas#!terroir-et-vignoble/cdy4

    Un choix : l’Agriculture Biologique
    Pour que l’originalité des vins du Domaine de Majas s’exprime mieux encore à travers leur terroir, et par respect pour notre environnement,
    Agnès et Alain Carrère ont fait le choix de reconvertir leur vignoble en Agriculture Biologique en 2007; ces vignes étaient depuis plusieurs années déjà en Culture Raisonnée.
    Conseillés par Tom Lubbe du Domaine Matassa à Calce, la reconversion en Agriculture Biologique s’est imposée d’elle-même pour donner naissance aux cuvées Three Trees, saluées en France, et très bien notées dans le célèbre guide Parker des vins pour leur fraîcheur,
    leur minéralité et leur fruité.
    Par la suite les cuvées Three Trees ont évolué, et afin de retrouver notre identité nous sommes revenus à un étiquetage plus traditionnel, où apparaît le nom du domaine.
    Depuis la récolte 2011 toute notre production est AB, certifiée par ECOCERT.

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  6. Quant à la mention Côtes Catalanes (ex vin de pays), il faut une fois de plus se garder de généraliser : elle renferme d’excellents vins et c’est la seule, avec Vin de France, qui nous autorise un cent pour cent Carignan.

    Pour finir, le slogan « Buvez Nature », ne veut pas forcément dire que l’on boit un vin dit nature, c’est à dire sans soufre ajouté. Dans ce cas, je pense que Agnès et Alain Carrère, que je ne connais pas, voulaient évoque la nature grandiose qui leur sert de décor.

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  7. Au delà du cas de Majas, il y a quand même un problème lié à l’emploi du mot « nature »: on ne sait plus trop où on en est, cela mériterait, à mon sens, que le législateur s’en mêle…

    Hervé

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  8. Luc Charlier

    Rmq 1 : Vous savez que je me suis imposé comme règle presque absolue, depuis que je suis passé vigneron, de ne plus critiquer le vin des collègues en public. Et certainement pas quand il s’agit de voisins. Pour ce qui est du Dom. Matassa, il a un style particulier, consistant toujours en des maturités peu avancées et une mise avec un poil de réduction. Cela peut déranger certains mais beaucoup d’amateurs y adhèrent. Je suppose que, quand il conseille, Tom Lubbe garde cette « marque de fabrique » aussi. Moi, ce n’est d’ordinaire pas mon option mais le nouveau sommelier de la Galinette, le meilleur restaurant des P.O., qui vient d’arriver de Pujaudran (Puits Saint-Jacques **) et a très vite assimilé les vins d’ici, m’a fait boire l’autre jour avec le pigeon une cuvée de Matassa qui avait déjà quelques années (2007 ou 2005, je ne me souviens plus) et qui m’a réellement emballé, et Christine aussi. Elle dépassait légèrement le prix que je paie normalement, mais je suis pingre (30-35 € est mon max) dans mes dépenses vineuses au restaurant, même si j’essaie d’honorer mes clients au niveau du menu quand je leur rends visite. Et la marge qui existe entre « une légère réduction maîtrisée » et tout ce que tu décris, David, est ténue.
    Rmq 2 : je tente de ne plus mettre les pieds en GD, surtout depuis que nous avons à nouveau un épicier au village et que j’ai trouvé un excellent poissonnier à moins d’une demi-heure de route. Toutefois, PQ, lessive pour le lave-linge, dentifrice, eau en bouteille (0.17 € pour 2 litres, venant de la région de Vichy), papier alu, sopalin, lames de rasoir etc… proviennent maintenant de chez … Aldi®, le moins cher, toujours du parking et jamais de queue aux caisses. On y va de temps à autre. Eh bien, je me suis amusé à regarder le prix des vins (à celui des quartiers sud dont tu aimes tant les vignes, Michel, à l’entrée de Perpi quand on vient de Canet, juste avant St Gaudérique) : 1,52 € pour 75cl de Côtes-du-Rhône AOC, 1,49 € pour un Bergerac rouge AOC et même 5.49 € pour un Chablis AOC ! Vous voyez que les prix en-dessous de 3 € sont bel et bien réalité. Et il ne s’agissait pas de promo : ce sont des ventes à l’unité, sans condition et renouvelées.

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  9. georgestruc

    Oui, Hervé, la mot « Nature » est galvaudé ; on ne sait plus à quoi il se rapporte. Que le spectacle de la nature soit grandiose autour du domaine de Majas, pourquoi pas ? Mais quel est l’impact de ce paramètre sur la manière de conduire la vigne et de vinifier ?? On peut très bien se trouver les pieds dans une terre compacte gorgée d’eau et avoir sous les yeux à distance plus ou moins lointaine, le spectacle grandiose de collines habillées de vignes ou de bois. Je suis devenu très méfiant à ce sujet.

    Ne connaissant pas les vins de ce domaine, il m’est difficile de dire à quels paramètres péjoratifs sont dus ces défauts majeurs mis en évidence par David Cobbold. Pb de vaisselle vinaire ? De cuves et de futailles mal entretenues ?? Le brett a été détecté, semble-t-il, ce qui voudrait dire qu’il leur faut donner un sacré coup de propre dans la cave !! Je connais de grands vins de la vallée du Rhône septentrionale, produits par des noms connus, qui sont marqués par le brett, hélas, et à un point tel que cela devient presque une marque de fabrique !!

    En effet, il n’existe aucune raison pour que la vendange sensu stricto soit responsable des défauts constatés. Surtout s’agissant des années dégustées, dépourvues de pb climatiques dans cette région. Ne pas écarter systématiquement le soufre, bon sang !

    Je pense pouvoir donner à David une ou deux bonnes références de vins dits « nature ».

    A un de ces jours,

    Courage,

    Georges TRUC

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  10. Quant au prix des vins vendus en France, ce sont des statistiques officielles, et qui évidemment incluent le « semi-vrac », c’est à dire le BiB et reflèteent également la part importante de la GD dans la diffusion des vins en France.
    Quant aux vins de Majas dégustés, je me fie d’abord à mon palais, mais j’ai tout de même fait goûter ces vins par deux autres dégustateurs expérimentés qui étaient bien d’accord avec moi. Je pense que le problème va bien au-delà d’une simple réduction. Quant à leur propagande, c’est comme tout propagande. Il y en a prendre et à laisser mais cela ne peut en aucun cas dicter nos goûts.

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  11. Merci Georges pour ces pistes. Je suis bien d’accord que le soufre, en dose modérée bien entendu, est plus qu’utile parfois. Je connais bien la tendance « brett » de ce grand vin de Châteauneuf auquel vous faites allusion. Ils nient le problème (je leur en ai parlé) mais les analyses semblent être formelles.
    Je suis, in fine, pour l’abandon de ce terme « vin nature » qui me semble aussi absurde que trompeur. Mais je suis toujours preneur de bonnes adresses Georges.

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  12. Merci, Georges. Vos préconisations m’intéressent.
    En ce qui me concerne, j’ai pu apprécier à plusieurs reprises les vins de Terre des Chardons, en Costières de Nîmes, et ceux du Mas de Gourgonnier, en Baux de Provence. Sans oublier la cuvée Peur Bleue, du Château de la Gardine – un exercice de style en matière de sans soufre.
    Je pense que c’est comme dans tout, il faut se garder de tout mettre dans un même sac, d’autant qu’il y a dans le Nature des gens qui sont des militants (je respecte, mais ça ne leur donne aucun avantage à mes yeux), d’autres qui sont plutôt des empiriques, d’autres enfin qui font du nature parce que c’est dans l’air du temps et qu’ils pensent à tort que le vin va se faire tout seul. Sans parler de ceux en en font sans le dire, et de ceux qui le disent mais ne le font pas…
    Le débat est enrichissant, en tout cas. Il devrait idéalement y avoir de la place pour tout le monde, à condition de ne pas berner le consommateur.

    Hervé

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  13. Luc Charlier

    Rebondissant sur le petit mot de Truc et la vallée du Rhône, il paraît qu’E. Jolie et B. Pitt y élaborent de leurs propres mains un nouveau rosé vauclusien, avec l’aide d’une grande signature. C’est David Cobbold qui me l’a appris – « In Corneilla longissime absumus et cultu et humanitate Provinciae Romanae … » comme aurait pu l’écrire le vieux Jules. On murmure que l’éphèbe a déjà reçu un surnom : Brett Pitt !

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    1. Les Pitt ont acheté il y a quelques années le superbe domaine de Miraval qui se trouve en Côtes de Provence, un petit bout en Coteaux Varois. Brad a décidé de plus s’y consacrer et a demandé un domaine très connu de Châteauneuf de s’en occuper, peut-être la confusion vauclusienne.
      Marc

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      1. Luc Charlier

        Ah, voilà au moins de l’information précise ! Comme S. Bern, les 5 ont pénétré – si je puis dire – l’intimité des stars. Notez que, avant de me casser la gueule, Cassius m’avait aussi reçu gentiment. Maintenant, il insiste pour que je lui donne du « Mohamed Ali » … et j’obtempère.
        Dis à Brad que je suis désolé d’avoir mal compris l’info, Marc !

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  14. La nouvelle raison sociale sera « Miraval Provence, Bottled by Jolie, Pitt & Perrin ».
    Et non, comme disent les envieux (dont nous ne sommes pas), « Miraval People, Bottled with Jolly Bretts and Pyrazines ».

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  15. J’espère que personne ne mettra en cause les qualités de vinificateurs de la famille Perrin dont les Ventoux et autres Vinsobres, sans oublier le Gigondas, sont pour moi des exemples. Et je souhaite bonne chance à Brad etJolie dans leur joint venture avec lesPerrin !

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  16. Non Michel, car ils font des vins exemplaires dans toutes les catégories de prix et je l’ai dit et répété plusieurs fois sur ces pages. Mais Beaucastel a eu de sérieux problèmes de bretts, et il serait malhonnête de ne pas le reconnaître. J’ai du retourner, il y a un peu plus d’un an, rejeter une bouteille de leur 2003 (je crois) chez Tim (au Juvenile’s) pour cause de contamination trop importante rendant le vin déplaisant au nez et asséchant en bouche.

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  17. Ghislain TRUC

    Il est clair que la notion de vin « nature » ou bien vin naturel est devenue rapidement une base de communication et un effet de mode dans laquelle un certain nombre de néo-vignerons sont venus s’engouffrer. Il est vrai que les notes oxydatives (sur les blancs) et de réduction trop prononcée (sur les rouges) sont trop fréquemment présentes, rendant la dégustation désagréable.
    Pour autant, il est de ces vignerons qui ont une compréhension pleine et entière de la vinification dans un format « nature », et ce, grâce aussi à un travail de fonds sur leurs vignes. Je serais curieux de savoir combien de vignerons analysent les potentiels RedOx des raisins qu’ils vendangent. Ce point m’a été évoqué par plusieurs vignerons qui recherchent ces précieuses informations de sorte à maîtriser une vinification « nature », en limitant très significativement les risques de dérives aromatiques …
    Pour revenir au sujet de pouvoir trouver un vin « nature » (mesure SO2 libre < 10 mg/l) dans la tranche de prix considérée, je vous propose de vous rapprocher du Château Jonc Blanc (Bergerac), avec deux cuvées Le Sens du fruit, en blanc et en rouge, que vous pourrez trouver au alentour de 7 euros, ou bien encore le Domaine de l'Ausseil (Roussillon), avec ses cuvées P'tit Piaf qui tournent autour de 6-7 euros …
    Ensuite, il est clair qu'en mettant 8-9 euros sur la table, on est en mesure de trouver quelques cuvées sans sulfites ajoutés qui sont très intéressantes, avec par exemple le Domaine de la Fourmente (Côtes-du-Rhône) et ses Cuvées Native.

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  18. Jean-Jacques Salvat

    Bu hier, un chardonnay ( cotes catalanes) Majas 2010, acheté 7,85 dans une epicerie bio : parfait: jaune pale brillant, nez pur sur agrumes, droit, vif, une pointe de verdeur. L’etiquette mentionne Tom Lubbe.
    D’accord avec L. Charlier sur l’analyse de Matassa, je penses qu’il faut attendre quelques années avant d’ouvrir , mais quel plaisir ensuite.
    Quelqu’un as t il une explication pour ces déviances, les producteurs se sont ils exprimés?
    NB: Je n’avais jamais lu des termes aussi forts pour décrire un vin, en géneral utilisés par des professionnels de la production, dans des dégustations de travail, douloureux pour les vignerons.

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    1. Je n’ai pas bu le vin, mais je réagis sur votre dernière phrase, « douloureux pour les vignerons ».
      C’est souvent un cas de conscience pour moi. Ce qu’on écrit, ce qu’on diffuse prend tout de suite une autre valeur que ce qu’on dit à bâtons rompus dans une dégustation.
      C’est vrai qu’on peut faire mal à des gens honnêtes, simplement sur la foi d’une mauvaise bouteille.
      D’un autre côté, ils nous demandent notre avis. Et si on aime, ils en sont fiers.
      J’ai tendance, quant à moi, à ne pas évoquer très souvent les vins qui me déplaisent, parce qu’il y en a tellement d’autres, des bons, dont je n’ai pas toujours le temps de parler et qui le mériteraient; mais c’est aussi peut-être une façon d’éviter le problème.

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  19. Yann

    Les vins dits « natures » ne contiennent pas ou peu de So2 ce qui induit des précautions à prendre quant au transport. L’envoi d’échantillons n’est pas le choix le plus judicieux et cela agace généralement le vigneron.
    Pourquoi ne pas aller déguster ces vins lors de salons organisés régulièrement partout en France , même à Paris, ou directement chez les producteurs ? Les vins ont alors voyagé ou pas dans de meilleurs conditions et sont plus aptes à la dégustation.
    Le vin nature ne se consomme pas de la même manière qu’un vin conventionnel, n’en déplaise à certains.

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  20. Si je vous suis, M. Yann, je ne pourrais apprécier le vin nature que chez le vigneron, ce qui limiterait grandement les possibilités de le partager. Par ailleurs, légalement, un produit proposé à la consommation ne doit-il pas être stable?
    Ou bien pourrai-je me faire rembourser si le vin à dévié pendant le transport?

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  21. Parcevaux

    – Comme notre dégustateur, je constate que sous couvert de « nature » beaucoup de vignerons fond « le mot celebre de Canbronne » et surfent sur la vague, je crois meme que c’est « en Nature » que j’ai goute le plus de « vin » deviants, la plupart de ces vins sont sur des sols totalement epuises, donc rien de bon a en sortir, donc essayer d’en faire une « qualite » : le fameux « Nature », heureusement pour nous les desgustateurs ne sont pas dupent.

    – Cependant c’est dans ce meme monde des dit « Natures » que j’ai goute des vins extraordinnaires non-deviants.

    Le seul vin Nature est le vinaigre, pour le reste se sont des vins normalement issus de raison Bio, avec des levures indigenes et, avec ou sans filtration de prference mecanique et sans ajout de sulfite.

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