Dark Side of the Moon, 40 ans après…

Les anniversaires, ça ne sert à rien. Sauf peut-être à se rappeler quelques jolies choses. Ce matin, je réalise que Dark Side of the Moon a 40 ans.

Sur l’album suivant du Floyd, Roger Waters évoque le succès hors normes de ce disque devenu mythique: « we’re so happy we can hardly count » (Have a Cigar).

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Pour moi, qui venais de fêter mes 11 ans, ce fut surtout le déclenchement de plein de découvertes; musicales, mais aussi littéraires et linguistiques. Les paroles de Waters m’ont donné envie de vraiment m’intéresser à l’anglais, ce qui, dans la France des années 70, n’était pas gagné.

Mais j’anticipe, car le sens des paroles, je ne l’ai pas découvert avant 76-77, je pense. Entretemps, j’avais eu en mains Wish you were here et Animals, si ma mémoire est bonne. Et The Wall n’allait pas tarder à sortir.

Bon, je vous raconte ma vie, ça n’a aucune importance, et ça n’a aucun rapport avec le vin.

Sauf que cet album, encore aujourd’hui, je le déguste comme un grand cru.

Les sonneries sur Time, la guitare et la caisse sur Money, les battements de coeur de Speak to Me, la voix sur The Great Gig in The Sky, et puis toutes les petites phrases en « off »: « There’s no dark side of the moon, really – as a matter of fact, it’s all dark… »

Hmmm, on dirait un grand Châteauneuf-du-Pape. Une texture soyeuse, comme le sax et l’orgue sur Us & Them; de la puissance, de la violence, sous-jacente – « Listen son, said the man with the gun, there’s room for you inside »; une belle charpente acide – « think i’ll buy me a football team… »; une sorte de sérénité mélancolique « hanging on in quiet desperation is the English way »; plus qu’un grain de folie, aussi: « the lunatic is in my head ».

Bref, un grand classique.

Happy birthday!

And then one day you find ten years have got behind you…

Hervé Lalau

 

9 réflexions sur “Dark Side of the Moon, 40 ans après…

  1. jp glorieux

    Oldies but goldies!

    le 4 ème en lieu et place de la tv du samedi soir !
    en 1963 le 1er 45 tours des beatles atterrit sur mon teppaz -offert par une belle ado anglaise – début d une inconditionnelle admiration des groupes britanniques

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  2. Ben moi, je m’souviens d’être assis au premier rang d’un petit théâtre (Champs Élysées) des quartiers chics, avenue Montaigne n’est-ce pas ma chère, après quelques bouffées de chanvre indien prises dans la rue avec des amis. Les Pink, après quelques longues minutes de concert, s’arrêtèrent brusquement en plein milieu d’un titre pour un service de thé très british. Il y avait même un poste de radio sur une table que l’un des membres du groupe avait branché sur la BBC. Une performance reprise maintes fois, paraît-il et racontée ici bas en anglais par un intervenant sur le site http://forum.neptunepinkfloyd.co.uk/viewtopic.php?f=1&t=5675, un site que connaît probablement notre Hervé.

    Tea Time is one of the floyd’s most legendary performance pranks and it strikes me they’ve done several variations of it

    in the 1st 1/2 of The Man and The Journey, they constructed a wooden table to the tune of Nick Mason’s drum pattern, then stopped the music for five minutes while roadies served them tea
    (Genesis P-Orridge of Psychic TV has been quoted as saying he saw this show, and believes it to be the first « industrial rock » concert ever)

    Alan’s Psychedelic Breakfast of course features the sound effects of a person making breakfast and muttering to himself as he does so, but more importantly…

    the one known LIVE performance of Alan’s Psychedelic Breakfast, December 1970, they spent 1/2 an hour apparently making omelettes and listening to their favourite radio show on stage, in between wandering in and out of the parts of the toon

    with this in mind, I have to believe that the interview scenes in Pompeii, where they mutter banalities in the Abbey Road cafeteria while having their meals, is in fact yet another variation

    The Final Cut begins with almost a reprise of Alan’s Psychedelic Breakfast, as we listen to the song-cycle’s protaganist make breakfast and turn on the morning news

    in his 1987 tour Roger and the band once again took tea while the original film for Arnold Layne played on the screen overhead

    and finally in the In The Flesh DVD Roger properly documented his beloved gag, except this time it seems to be Scotch Time: during the psychedelic section of Dogs, Rog and the three guitarists sit down at a table for a beverage and a hand of cards

    now I know its not always tea, precisely, but theres a pattern here!
    have I missed any?

    J Ed

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  3. je possède toujours le LP original que je peux réécouter sur l’un de ces nouveaux électrophones, avec ses quelques griffes et le léger grésillement de l’aiguille qui trace sa route dans les sillons, mais surtout cette superbe dynamique que les meilleurs CD n’arrivent pas encore à reproduire.
    Merci Hervé pour cet instant rock qui résonne encore souvent en nous.

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  4. André Devald

    Merci, Hervé pour ce moment rock! Moi aussi, j’ai tout les LPs PF originaux que je sort de temps en temps. même si – au nom de la facilité – je les écoutes aujourd’hui plus souvent en numérique. Mais c’est vrai qu’il y a une grande différence au niveau dynamique. Comme un bon vin non-éraflé, non-lévuré, non-filtré etc.

    André

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