Selon une étude récente du cabinet Mintel, les sujets de sa Gracieuse Majesté n’ont pas tous une idée très claire de la différence entre les principaux mousseux sur leur marché. Pour 38% d’entre eux, par exemple, « there is little difference between Champagne and Prosecco » .
C’est bien la peine que le CIVC se décarcasse! Malgré son bataillon de juristes à l’affut de la moindre usurpation du mot Champagne, malgré les sommes investies pour garder cette image d’exclusivité que la planète fashion lui envie, malgré les différences de cépages, de terroir, de climat, de dosage, malgré les procédés de fabrication différents (cuve close pour le Prosecco, refermentation en bouteille pour le Champagne), malgré l’exigence d’un élevage plus long pour le Champagne, etc… ce dernier a du mal à convaincre les nouvelles générations.
Tout ça pour ça!
My Prosecco is rich
Bon, les Britanniques poussent peut-être le muselet un peu loin. Je pense qu’on peut reconnaître un Champagne d’un Prosecco à l’aveugle.
Je ne dirais pas forcément la même chose d’un Champagne et d’un Crémant de Bourgogne, du Jura ou d’Alsace (surtout ceux à forte proportion de Chardonnay). Ni même d’un Cava. Là, à l’aveugle, je ne suis pas toujours sûr de faire la différence.
Mais bien sûr, il y a l’élément prix.
Pour le Cava, on frise l’incroyable, l’indécent: malgré un procédé comparable, et pour les meilleurs, une qualité comparable, les prix sont incroyablement plus abordables que ceux du Champagne.
Je ne parle pas des Cavas bradés dans le hard discount (même si, à comparer avec les Champagnes de Premiers prix, ils ne s’en sortent pas si mal). Non, je parle des beaux Cavas, même des cuvées de prestige. A 15 euros, vous trouvez chez Codorniu ou chez Pere Ventura de vraies merveilles. Avec, parfois, un peu de Chardonnay.
Je ne vous parle même pas de Raventos i Blanc – celui-ci a quitté la DO Cava, qui, pour lui, ne lutte pas assez contre le bradage.
Mais pour revenir à nos amis anglais (ou belges, d’ailleurs, puisque ceux-ci aussi se détournent du Champagne), je crois pouvoir dire qu’il ne faut jamais surestimer le consommateur – vous lui parlez cépage, procédé, terroir, il vous répond souvent rapport qualité-prix. Voire marque.
Si la différence dans la bouteille ne justifie pas l’écart de prix, alors il écoute d’abord son portefeuille, surtout en temps de crise.
La tradition? Oui, elle a du bon, mais la nouvelle génération n’attend plus Noël pour déboucher une bouteille de bulles, et si c’est toutes les semaines la fête, le prix ne peut plus être celui d’un Champagne de grande marque.
Compter sur le côté exclusif, OK, c’est bon pour la faune branchée, les gosses de riches. Mais pour les autres, on fait quoi?
Hervé
PS. Merci à tous de votre fidélité: ce mois-ci, ce blog est n°1 au classement eBuzzing des blogs de vin le plus influents. Qu’est-ce qu’on boit?
Les 5 du Vin 
On peut boire du Prosecco autrement qu’en canettes, au fait… Et on est pas obligé d’inviter une cruche.
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Qu’est-ce qu’on boit ? Un bon Prosecco, par exemple. Ça existe. Ou une Blanquette fr la Maison Antech à Limoux. Même si par temps de crise ce n’est pas tant le portefeuille qui gouverne, il ne faut pas négliger l’aspect « retour aux valeurs sûres » qui rassure le consommateur. Il y a tellement de belles cuvées en Champagne qui sont à mille lieues des cuvées de grand luxe. Pour un peu moins de 20 € on est encore en mesure de se faire plaisir avec de singuliers vins de récoltants manipulants comme on disait au temps jadis.
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Je ne sais pas si votre blog est le plus influent du net, mais c’est certainement celui qui me pousse à pondre le plus de conneries !
La différence essentielle entre le champ du CIVC (à qui on dit merde comme à Vauban, vous connaissez ma formule) et les autres effervescents provient de 2 éléments principaux : le premier baigne dans les sacs de « boue des villes » (nos égouts, quoi) et les autres cueillent des raisins murs.
Moi, je bois souvent du crémant d’Alsace qui coûte 8 € TTC pour les particuliers et sur lequel le vigneron me fait un petit quelque chose. On n’en est pas encore à échanger des cartons, pourtant il y gagnerait (en termes de rendements).
J’appelle cela « la bulle pas mal ».
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On fait quoi?
Simplement, à force d’avoir l’impression d’être roulé dans la farine.
On déguste une belle blanquette de Limoux ou un bon crémant d’Alsace.
Et tant pis pour le CIVC qui me rappelle le CIVB que nous avons par chez nous!
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Et bien moi les filles, j’aime le champagne, il suffit d’en trouver d’honnête dont le prix n’excède guère celui des bons crémant, nous sommes allés les 5 à la rencontre de producteurs champenois, on a prix… tous les 5 notre pied avec des crus superbes qui n’excédaient pas les 20€. Faut arrêter avec ce nouveau snobisme du rejet du champagne, certes entretenu par la communication excessive des Maisons.
Marc
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Oui Marc, mais nous, c’est notre métier. Le consommateur de base décroche, les chiffres le montrent. C’est vrai que les champagnes de vignerons peuvent être une bonne alternative, mais il faut aller les chercher, fouiner. Pendant ce temps-là, il y a du cava et du prosecco dans tous les magasins.
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Non, il faut simplement aller chez le caviste du quartier qui a toujours un champagne sympa à proposer
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D’accord, mais même là, il y a aussi des cavas et des proseccos…
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Certes, mais je préfère le champagne qui peut se confondre parfois avec un crémant, mais pas avec prosecco et encore moins avec un cava. Je ne dis pas que c’est mauvais, mais ça n’a pas le même goût.
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Oui, Marc, il y a de bons champagnes a 20 Euros chez les cavistes, et entre 15 et 20 chez les vignerons. Mais si beaucoup de consommateurs sont prets a acheter un effervescent entre 5 et 10, ils reflechissent toujours a plus de 10, et donc souvent en defaveur du Champagne.
Anecdote recente et typique a un recent salon des vins: je conseille des amateurs qui cherchent « un petit Champagne pas cher pour les fetes de leurs grands enfants ». je leur conseille d’aller gouter le Cerdon – Bugey effervescent avant d’aller voir les Champagnes. Ils sont repartis du stand du vigneron du Bugey ravis, ayant fait l’emplete de bulles pas cheres, sans meme aller voir les Champenois!
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Ils ont été flatté par le sucre du Cerdon, sa jolie couleur, son faible taux alcoolique, c’est sympa, mais c’est vite écœurant
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Salaud Denis ! Le peuple aura ta peau !
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Dauber sur la Champagne, quand on pense à ce qu’on peut y boire, n’a aucun sens. Cela traduit peut-être une méconnaissance de cette région. Tout dépend de ce qu’on recherche. Dans la catégorie « en dessous de 15 euros », la Champagne a du mal à exister c’est évident. Mieux vaut fouiner el il y a plein de bulles sympas à 10€ à découvrir. Mais dans l’excellence, et là je ne parle plus trop de prix, il n’y a pas photo. Rien ni personne ne peut rivaliser. Egly-Ouriet, Jacquesson… c’est un peu cher mais c’est si bon !..
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Méconnaissance, peut-être, on ne connaît jamais assez un vignoble. Mais en ce qui me concerne, Louis, ce qui m’interpelle, c’est la réaction du consommateur moyen – notamment anglais ou belge, et surtout jeune: lui ne daube pas, il ne connaît plus, c’est différent…
Tu pourras trouver plein d’exemples de bons champagnes de prix, ou même, comme dit Marc, de bons champagnes de vignerons à 15 euros (disons plutôt 20, en Belgique). Mais 15 ou 20 euros, c’est déjà super cher, pour un consommateur belge dont la moyenne des achats à la bouteille de bulle tourne autour de 7.
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Sauf que vous oubliez de dire que les prosecco en général, coutent moins cher, la faute aux viticulteurs français trop gourmands!… La logique voudrait qu’ils n’en vendent plus! Moi, j’achète du cava, du bon prosecco Ferrari et autres, et parfois, avec les desserts, des Asti haut de gamme, excellents, qui sont souvent aussi bons que du bon champagne, j’ai déjà surpris un paquet de pseudo connaisseurs avec ces vins….!!
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On trouve des Crémants (de Loire ou de Bourgogne) au prix des Proseccos.
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Quand Makro explique la différence: http://hlalau.skynetblogs.be/archive/2014/07/27/si-c-est-makro-qui-le-dit-8243621.html
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M. Tuesto, non seulement je n’oublie pas la différence de prix, mais c’est justement un de mes arguments principaux. Par contre, à l’aveugle, entre Asti et Champagne, je ne pense pas que je peux me tromper, la sucrosité et l’aromatique sont tout à fait différentes.
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Dégustation de Proseccos: https://les5duvin.wordpress.com/2016/12/21/7-proseccos-de-la-gd-au-banc-dessai/
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