Déontologie, Dupont et Evin

La déontologie des journalistes du vin, Jacques Dupont, et la loi Evin : une histoire en trois temps et deux mouvements.

La première partie de ce sujet, bien que m’ayant été suggérée par deux de mes collègues sur ce blog suite à de récents échanges et un début de polémique, m’est assez chère.

Il faut dire aussi que le terrain est miné, et plutôt bien miné. Malheureusement, certaines des mines ont été posées par des collègues, journalistes ou critiques de vin, qui s’estiment peut-être plus blancs que blancs dans un monde bien trop souvent gris. Mais, cette fois-ci, ce n’est pas le critique américain au nom de joueur de sax décédé qui a allumé le feu, pas plus que l’altermondialiste hypocrite (américain aussi, mais ce n’est pas une fatalité !) faiseur de films.

Non, cela serait juste une remarque, apparemment prise hors contexte, du Français Jacques Dupont, journaliste au Point et auteur de livres sur le vin, qui a fait dresser les cheveux sur la tête d’Hervé (ce qui est légitime, vu qu’il en a pas mal) et aussi sur celle du forgeron (qui en a un peu moins).

Dupont était interviewé sur une antenne de radio à propos de son dernier (et très utile) livre intitulé Invignez-vous. Je n’aime pas trop ce titre, mais peu importe, dans le fond. Il s’agit d’une critique bien étayée de la loi Evin et du lobby abolitionniste qui le sous-tend et qui pèse fortement ses interprétations.  Car cette loi est un peu comme bon nombre des textes religieux: il est fait d’ambiguïté. Je reviendrai sur ce livre plus loin, car il devrait être lu et salué. On se demande même pourquoi personne ne l’a écrit plut tôt.

Iinvignez-vous

Mais lors de l’entretien en question,Dupont aurait laissé entendre que des journalistes qui acceptent des repas/dégustations ou des voyages de presse sont des vendus et des pique-assiettes. C’est peut-être un peu vrai pour certains, surtout la deuxième partie, mais une telle remarque a fait vivement réagir certains collègues, dont Hervé et Michel.

Cependant il semble assez clair, d’après la réponse de Jacques à Hervé, que l’éminent et très respectable critique de vin du Point a été mal compris. Non seulement il est blanc comme neige lui-même, car il n’accepte aucune invitation, mais il n’a jamais dit (en tout cas de manière explicite) que tous les autres journalistes qui traitent du sujet des vins sont des vendus parce qu’ils acceptent, de temps à autre ou régulièrement, des repas ou des voyages de presse payés par des vignerons ou groupes de vignerons afin de faire connaître leur production.

Pour ma part, je connais très peu de journalistes qui refusent systématiquement de telles invitations. Jacques Dupont serait simplement critique d’un système qui encourage ses collègues à accepter de telles opportunités afin de pouvoir, financièrement parlant, écrire sur le vin. J’avoue volontiers en être (de ceux qui acceptent certaines invitations), bien que j’ai tendance à refuser des repas ou autres invitations d’un seul producteur, sauf si c’est juste pour déguster ses vins. Les déjeuners, cela me fait perdre trop de temps, et les voyages de presse pour visiter un seul domaine ne me paraissent pas acceptables. Chacun posera la ligne jaune ou il estime devoir le faire, mais je considère que la plupart de mes collègues sont honnêtes et n’écriront jamais des choses qu’ils ne pensent pas sincèrement à propos d’un vin, qu’ils aient été invités par le producteur en question ou pas. Suis-je naïf ?

Il est en effet plus que regrettable que si peu de titres de presse, spécialisés ou pas, estiment pouvoir défrayer leurs journalistes pour un véritable travail de recherche sur le terrain et pour le temps passé à déguster des vins dans de bonnes conditions et avec un souci de parfaite neutralité. Bien trop de magazines se contentent, en lieu d’une « rubrique » vin, de faire faire du copier/coller avec des dossiers de presse par des stagiaires ou des gens étant aussi peu fourni en scrupules qu’en connaissance du vin. Non pas toutes, bien sur. L’autre problème avec la déontologie journalistique en France, et cette remarque ne se limite pas au monde du vin, est qu’il y a trop souvent confusion entre information et opinion. Nous, sur ce blog, nous donnons très librement nos opinions, qu’elles plaisent ou non. C’est probablement le rôle principal des blogs. Mais un journal ou magazine doit aussi informer, en séparant la partie informative et factuelle de la partie commentaire, plus ou moins engagée.

Je ne rentrerai pas trop ici dans le débat, qui fait également partie de l’aspect déontologique d’un critique de vin, entre la dégustation « à découvert » ou « à l’aveugle ». Nous savons que le critique le plus connu et riche de la planète déguste ses vins à découverte, et qu’il a longtemps refusé de déguster la production des caves coopératives par principe. C’est son choix, et c‘est à nous (ou plutôt à ses lecteurs, dont je ne suis pas) de nous positionner en conséquence. Jacques Dupont, pour revenir à lui, est un très bon journaliste et un vrai amateur de vin, et je ne pense pas qu’il s’est érigé en « donneur de leçons » dans son entretien. Il a simplement voulu pointer une dérive dont les journalistes ne sont pas les seuls responsables.

Maintenant il faut parler de son livre, Invignez-Vous ! Mauvais titre, je disais, que je mettrais sur le compte de l’éditeur (Grasset) cherchant à surfer sur la vague Hessel. Ce petit livre est aussi un pamphlet, dans la bonne tradition de ceux qui traitent des phénomènes politiques et sociétales. Il se lit dans un trajet de train entre Paris et Valence (Drôme), en laissant le temps pour une bonne sieste. Le sujet de Dupont est la loi Evin et ses autours : en particulier les motivations et méthodes du courant « anti- alcool » qui sévit puissamment au sein de l’ANPAA[1], et en particulier Claude Got et ses acolytes : leurs mensonges, approximations, amalgames, omissions, méthodes de pression et objectives plus ou moins cachés. L’histoire des mouvements abolitionnistes est traitée, ainsi que leurs causes et leurs effets pervers. Dupont considère, et je suis bien d’accord avec lui, que cette loi est stupide, hypocrite et inefficace. Passons sur le fait qu’un des rédacteurs principaux de la loi Evin est un homme politique à la morale irréprochable (Jérôme Cahuzac), Dupont met en avant le fait qu’il y a des méthodes plus efficaces que l’interdiction ou la culpabilisation pour lutter contre le fléau de l’alcoolisme : notamment l’éducation au goût. Il cite, bien entendu, l’exemple du programme québécois Educ’Alcool et insiste sur le fait que la saoulographie lamentable symbolisée par le « binge-drinking » n’est pas du tout le résultat de l’absorption de doses massives de vins fins.

Je citerai un seul passage du livre, pour donner le ton de la fin, car son début fait assez froid dans le dos et m’intérroge : pourquoi a-t-on laissé faire ce lobby de psycho-rigides dingues, tellement coincés du cul qu’ils y briseraient la foret de Tronçais toute entière ? Dans le dernier chapitre, on peut lire ceci par exemple : « Hubert Sacy, le président d’Educ’alcool, ne nous comprend pas. Lui pense que notre richesse viticole, la multiplicité des nos appellations, constituent un formidable outil culturel qui permet d’élever les mentalités, d’ouvrir les débats, d’éclairer les jeunes et de les éloigner des conduites à risque ou addictives. »

 

Nous en sommes, malheureusement, assez loin et il est plus que probable que cette foutue loi Evin en est la cause principale. Raison de plus, mes chers collègues, de ne pas nous disputer pour des futilités ou des brins d’ego mal placés, mais de pousser pour que cela change. Oui, on peut rêver !

David


[1] Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, dont les origines remontent à 1872 est qui est largement financé par des subventions d’état (et donc par nous !).

19 réflexions sur “Déontologie, Dupont et Evin

  1. Alain Leygnier.

    Complet accord avec toi, David. J’ajouterai que la plupart des blogs « pur sucre » (pas ceux référencés ici, bien sûr) découvrent l’Amérique à chaque ligne, sans avoir jamais découvert la déontologie. Quant à l’instauration de la loi Evin, il faut se souvenir que l’interdiction de la pub figeait le rapport de forces concurrentiel entre le négoce international et le négoce français au profit de celui-ci. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles la voix du négoce français s’est faite aussi discrète.

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  2. mauss

    Monsieur Dupont n’est pas le premier – de loin – à partir en guerre contre cette loi Evin. Michel Bettane, il y a de cela des années, avait écrit de façon très nette un point de vue, une analyse allant même plus loin : sur les interprétations particulièrement extensives du CSA en la matière. Il citait même les arguments juridiques d’un avocat consulté sur le sujet.
    On se souviendra aussi d’une émission de CDANSLAIR qui trait de ce sujet.
    Mais c’est évident qu’une version « papier » de cette question a un impact nettement plus important, et Le POINT a été un relais majeur dans cette communication.
    Quant à la dégustation à l’aveugle, bien défendue dans un autre article du POINT par Monsieur Dupont, s’il la recommande, il expliquait aussi ses limites.
    Maintenant, sur l’indépendance des critiques qui acceptent d’être « financés » par la production. D’abord, ce n’est pas parce qu’on est contre et qu’on accepte aucune invitation qu’on est forcément plus intelligent, plus perspicace dans ses commentaires. Ensuite, un bon critique, s’il veut rester sur le marché, sait qu’il doit garder une réelle objectivité s’il ne veut pas passer, plus vite qu’on le le croit, pour un charlot à la solde des domaines.
    Certes, la frontière est délicate, il y a parfois des passages de ligne jaune, il y a des amitiés personnelles qui poussent à certaines indulgences, mais dans l’ensemble, les amateurs savent séparer le bon grain de l’ivraie.
    Dernier point sur les arguments qu’on présente trop souvent : nous sommes dans une époque où justifier l’alcool par des considérations économiques ne peut plus passer. Ce qu’il faut mettre en avant est bien plus le besoin d’éduquer plutôt que de condamner sur cet argument totalement réducteur.
    L’idéal sera toujours, pour un critique, d’être financé par ses lecteurs… pour autant qu’il ait les compétences nécessaires. Antonio Galloni, qui vient de quitter le Groupe Parker, est actuellement en bordelais jusqu’au 25. C’est son premier voyage ici, et on attend ses premières impressions. Il connaît un peu le monde des cabernets-merlot via ses expériences américaines de la côte ouest et la Maremma. On saura vite ce qu’il pense de cette région : ce sera intéressant à suivre.

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  3. Oui François, tu as raison de signaler l’article de Michel Bettane qui était remarquable. Je parlais juste dans le contexte d’un ouvrage publié et disponible au plus grand nombre (on l’espère) via des librairies. Personnellement je me le suis procuré dans ma librairie locale et sans avoir à le commander.

    Intéressante aussi la remarque d’Alain sur le négoce. Je n’avais pas vu les choses de ce point de vue : peux tu développer ? Cela ne peut concerner que le seul marché français, car, quand on voit les parts de marché de marques françaises ailleurs, ce n’est guère le négoce de ce pays qui est en position de force, il me semble.

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    1. Alain Leygnier.

      Cela concerne seul le marché français bien sûr. Je me souviens que c’était une remarque faite à l’époque dans le milieu du vin, notamment vigneron, et de l’édition vineuse. Je manque d’éléments pour justifier tout cela. L’idée était que l’interdiction de la pub limitait celle des annonceurs étrangers, le négoce sauvait ainsi ses parts de marché.

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  4. Le débat est un peu tordu, « twisted » dirait-on en Anglais, quand on sait qu’il ne s’applique pas qu’aux seuls journalistes de l’Hexagone, mais à ceux du monde entier, à commencer par les journalistes – ou pseudo journalistes – de la presse britannique qui, eux aussi, dans leur ensemble, quand ils ne sont pas en plus « consultants », participent à ce double jeu qui se résume ainsi : tu m’invites et dans ce cas je te renvoie l’ascenseur. D’autant plus que nombre d’attachés de presse pratiquent ce que j’appelle le « remplissage » pour plaire à leurs clients.

    @Alain, comme je l’ai dit sur le blog d’Hervé, ma liberté c’est de pouvoir accepter les invitation comme de pouvoir les refuser. Après, la décision d’écrire ou de ne pas écrire m’appartient. Et je pense rester aussi libre que Jacques Dupont en agissant ainsi. J’ai été invité ce samedi à une plaisante randonnée vigneronne à la Clape. J’y ai rencontré un tas de vignerons et appris beaucoup de choses. Je pense pouvoir écrire un bon article ici même dans peu de temps et j’en serais ravi. Dommage que Jacques Dupont – ou certains de ses collaborateurs – ait manqué ce genre d’escapade car il est probable qu’il aurait apprit beaucoup de choses qu’i aurait pu partager avec ses lecteurs.

    Ni moi, ni Jacques Dupont, ni Hervé Lalau, ne prétendons laver plus blanc que blanc. En bon journaliste Jacques a de la chance de pouvoir écrire là où il veut comme il le veut et c’est tant mieux pour lui. En revanche, quand il s’en vante en insistant lourdement sur « sa » liberté, ce qui n’était pas tout à fait le cas cette fois-ci puisque j’ai pu écouter le podcast de l’émission, il est légitime que ceux qui pensent être de bons journalistes en travaillant à leur manière se sentent un peu rabaissés par le fait de savoir que s’ils vont aux déjeuners et aux voyages de presse ils sont forcément suspects de manquement à la déontologie.

    Arrêtons d’être faux culs : je vous ai tous rencontrés un jour ou l’autre dans un déjeuner ou dîner de presse. Y compris les collaborateurs de Jacques Dupont…

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    1. Alain Leygnier

      Michel. Je te réitère mon accord total avec ta position, déjà manifesté le 18 mai dans la blog de Hervé, où j’ai produit une micro-analyse de la situation actuelle de notre profession. Je répète que la participation aux manifestations professionnelles est une nécessité pour nombre de pigistes, sans qu’ils soient à rejeter dans les ténèbres extérieures. Je ne vois pas ce que je peux ajouter, sinon que cette question semble sensible, trop, à mon avis.
      J’y vois la crainte de passer pour des profiteurs, alors que les rencontres, les dégustations, etc. sont simplement la condition de possibilité d’un travail, d’un travail qui profite en dernière instance au monde du vin. On peut toujours parler d’un vin sans l’avoir goûté. On a davantage de mérite, certes, mais moins de pertinence. Nos confrères de l’automobile, du sport, du spectacle (milieu où les appétits sont grands et les esprits, larges) des livres, de la politique, etc. ne subissent nullement ce soupçon de turpitude.
      Mais nous traitons de vin, objet de plaisir et nous sommes payés (mal) pour ça ! Une manière de scandale : être payé pour jouir ! Si nous parlions de boulons, de croquettes pour chats, ou de béton précontraint, personne n’y trouverait à redire. Cette culpabilisation traîne de façon latente dans les blogs « pur sucre » ou quasi, de la part de vignerons ou de gens qui achètent leur vin, elle commence à composer une petite musique bien aigre. La seule question qui vaille : le journalisme est-il ou non un travail ?

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  5. mauss

    En laissant Alain donner des détails sur cet aspect, on a dit effectivement à l’époque que le négoce français soutenait mezzo voce cette loi Evin afin de contrer la puissance « marketing-publicité » des grands groupes américains, style Gallo.

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  6. dopey

    En ce qui concerne la loi evin , il est simple de vérifier deux choses : la diminution de la consommation de vin dans l’hexagone depuis des lustres ( ce qui sous entend , comme le dit Dupont , et je dirais même plus , que bon nombre de quilles vendues en France sont bues ou par des touristes , ou transférées a l’étranger ) et l’augmentation de la consommation totale d’alcool ( notamment par les jeunes ) car compensée par des alcools forts , croisons ces deux données sur un graphique … Bravo au législateur qui permet les publicités radio des grands groupes et interdit au vigneron de parler de son produit a la télévision . Le résultat est impressionnant … Si nous étions Anglo saxons , nous aurions un certain pragmatisme qui nous ferai réfléchir aux conséquences avant de nous tirer une balle dans le pied , et au lieu de scier une branche de notre économie nationale ( Arnaud , si tu m’entends … ) on ferai du business sans entraves .
    Pour le journaliste qui se fait des voyage et des gueuletons au frais de la princesse , il suffit de réfléchir sur le contenu de ses articles une fois rentré au bureau . Si après une visite chez Vieux Papes , il compare le produit a Beaucastel , le journaliste se grille lui même . Il faut croire en l’éthique de nos bons journaliste , qui sans faire de l’investigation ( et pourtant , ce pourrai être intéressant ) sont quand même sérieux . Le problème étant financier , car les vins commentés sont rarement achetés dans le commerce , mais demande t on a un journaliste auto d’acheter la Ferrari qu’il va essayer ?

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    1. pierre sauvage

      Ce genre de message est quand même problématique.
      D’une part la conso de vin en France baisse. OK, tout le monde le sait et le début de la baisse (1960) est largement antérieure à la loi Evin (1991).
      Donc aucun rapport de cause à effet. Ou bien démontrez-le.
      D’autre part, la conso d’alcool n’est pas en forte hausse, ni même en hausse (n’importe quelle recherche Google le montre).
      Alcoolisation de jeunes ? Là encore, c’est une idée politique, qui nie la réalité et les réalités antérieures. On a toujours picolé en France et en Europe, et aujourd’hui surement moins qu’hier (bien sûr, du temps de mes grands-parents, de la tournée du facteur et ses coups de gniole dans 1 foyer sur 2, d’une véritable culture ouvrière portée sur la bibine … les stats étaient moins développées) .
      Mais la France est un Etat (et une société) obsédés par le contrôle.
      Et qui a tendance à criminaliser certaines habitudes pour éviter de trop pousser la réflexion (plus facile de criminaliser la vitesse que de rendre l’autoroute « gratuite » – l’Allemagne le contre-exemple).

      Ensuite « si nous étions anglo-saxons », nous ne nous plaindrions sûrement pas aussi fort de la consommation d’alcool chez les jeunes puisque celle-ci est quand même bien plus acceptée et considérée avec moins d’hystérie et de crispation outre Manche. Bien sûr, vous avez raison, on ferait du business sans entrave… (on aimerait par contre pas forcément entretenir un paysage viticole fait de petites structures, proche de l’artisanat).

      Allez, on va régler tout ça à la française : tôt ou tard en taxant l’alcool, ce fléau. Un peu plus d’hygiénisme, de morale, de contrôle, de subsides (pragmatiques), de poudre aux yeux populiste…

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