Harzé fête le fromage chaque année

C’est quoi Harzé ?

C’est un village au sud-est de Liège qui abrite un magnifique château dans lequel se déroule chaque au mois d’août un super concours de fromages wallons.

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Super concours parce qu’il n’y a pas vraiment de stress, c’est le concours des gastronomes, qui s’il avait vraiment fait beau, auraient mis leur culotte courte. Ici, pas d’enjeux vraiment économiques, juste la reconnaissance d’un aréopage mixte qui va du consommateur amoureux du fromage au technicien d’école fromagère.

SAMSUNG CAMERA PICTURESje suis sur la photo…

Un assemblage bigarré des plus sympathiques qui offre récompense (une médaille en chocolat comme on dit Belgique, c à d une reconnaissance honorifique) mais qui vaut son pesant de cacahuète. Le fromager dont le fromage a été déclaré le préféré des jurés exulte, c’est peut-être pour lui plus important que le concours officiel organisé au début de l’été par les instances régionales. Concours dont sont tirés les fromages à Harzé dégustés. Et ce qu’il y a d’appréciable, c’est que tous les fromages de type industriel se sont fait jeter pour ne garder que l’artisanal. Quand on aime le fromage, le vrai, on peut ne pas être d’accord sur le choix définitif du concours, mais on est à l’unisson sur la qualité intrinsèque des produits proposés.

???????????????????????????????c’est du sérieux…

D’ailleurs, mon trio ne correspond absolument pas avec le podium gagnant qui a récompensé « Saint-Roch Fenugrec » un fromage à pâte dure au lait cru, le Saint-Roch Fenugrec se décline en formats rond et rectangulaire. Son goût est presque comparable à un fromage aux noix tout en présentant plus de finesse (un Rambol amélioré…).

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Le Doré de Lathuy en deuxième position, fromage fermier biologique au lait cru à pâte molle fabriqué uniquement à partir de lait de vache bio.

Sa forme est celle d’un cylindre plat de 12 cm de diamètre et de 3 cm d’épaisseur. Son poids est d’environ 300 grammes.

Sa croûte jaune safran recouverte d’un fin duvet blanc rappelle un peu celle du reblochon. Sa pâte est onctueuse et souple jaune foncée. Sa teneur en matière grasse est de 45%. Sa saveur particulièrement délicate laisse un arrière-goût de noisette caractéristique. C’est pas mal, mais manque un peu de caractère.

Le troisième une Pyramide cendrée de la fromagerie de la Machine très bien faite mais guère originale. J’ai préféré de chez eux, la tomme de chèvre au goût légèrement piquant.

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Mon trio gagnant : le Troufleur de de la fromagerie du même nom, élaboré par Isabelle Ledur, fait avec le lait cru de Montbéliarde dans la haute Ardenne belge, une pâte molle à la croûte lavée affinée pendant 2 mois à la bière de Bellevaux, une brasserie artisanale près de Malmédy.

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La Mébiss le deuxième, une tomme de brebis à la douce complexité, élaborée par la fromagerie des Trois Maisons – Bertrand Bernard.

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Enfin, à nouveau d’Isabelle Ledur le Cœur de Bellevaux affiné à la bière brune, plus fort, plus affirmé. Un cœur que les techniciens ont aussi plébisplébiscité…

 

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photo  http://www.marie-a-tout-prix.be

Le concours fini, il nous restait à boire quelques mousses bien de chez nous en mangeant un boulet frite  une spécialité liégeoise.

La Belgique un pays gourmand…

 

Ciao

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Marc

 

 

 

 

9 réflexions sur “Harzé fête le fromage chaque année

    1. Luc Charlier

      Ah, m’petit fi ! Les « boulets » sont le pendant liégeois des « ballekes « de Bruxelles (souvent à la sauce tomate) ou encore des « boles de picoulat » catalanes (au vin doux). Il s’agit de boulettes de viande qui, classiquement, contiennent un hachis mixte boeuf/porc (pas de veau).

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      1. Luc Charlier

        Tu expliques bien, Marc.
        Sais-tu, malheureusement, que les frites françaises sont le plus souvent métamorphiques, pochées beaucoup trop longtemps puis congelées en l’état ? Parfois, elles revêtent un caractère cristallophyllien, se désagrégeant en lamelles ignobles au contact de la salive. Il y en en même où j’ai cru déceler des apports kimméridgiens, notamment au macdo d’Auxerre (mon préféré), alors que parfois c’est Portland qu’elles évoquent. Tu sais, ce petit goût de ciment unique que seule la McCain présente alors que la Findus fait plutôt dans l’odeur d’écurie.
        Un fois (nous sommes belges), j’ai même cru croquer (amusante, l’allitération) dans une « frite à deux micas » mais hélas c’était un pan de la céramique de ma fausse molaire qui se faisait la malle. Ma « complémentaire santé » n’est pas assez chère pour prendre en compte la réparation des ratiches, et j’ai maintenant tout un pan du métal de cet implant qui me nique la langue, entraînant comme un goût amer ; l’hémoglobine sans doute. C’est de là que vient l’expression de « nique-amère ».

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  1. Beau château, en tout cas.
    C’est drôle que la Belgique ait si peu d’AOP fromagères, malgré la variété des production. A part Herve (et encore la mention me semble-t-elle pas très bien protégée, si j’en juge par l’existence de la pâte à tartiner Herve de Kraft-franco-Suisse), je n’en connais pas.
    Le système est-il jugé comme trop contraignant? Ou au contraire trop laxiste et peu valorisant? N’y-a-t-il pas d’intérêt de la part des producteurs? Pas de volonté des pouvoirs publics régionaux ou fédéraux?
    Comment l’expliques-tu, Marc?

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    1. Simplement parce qu’en Belgique à part le Herve, il n’y pas vraiment de grands fromages régionaux, je ne parle pas de qualité mais de quantité. Chez nous chaque fromager fait son ou ses fromages, sans tenir compte des productions voisines. Ce qui fait qu’il y a quantité de fromages, mais pas de possibilité d’union syndicale au sein d’une AOP. Ce qui fait que la Belgique n’est pas vraiment reconnue comme un pays de bons fromages, on ne les connait à l’étranger et à peine chez nous.
      Marc

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  2. georgestruc

    Merci pour tous ces éclaircissements, Marc et Luc ; je constate que la géologie et sa forme la plus répandue dans le monde de la viticulture, la pétrographie, fait des émules… Bravo pour les comparaisons humoristiques de chacun !
    Cela donne de la bonne humeur à ce début de journée ; soleil en Provence « à casser les carreaux »; belle fin d’été, pourvu que la suite et la période des vendanges soient du même tonneau !

    Georges

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