Notre ami David est un sacré cachottier. Doublé d’un sacré bosseur.
C’est par son éditeur, incidemment, que j’apprends que cette cheville ouvrière des 5 du Vin, ce membre éminent de notre club si fermé, vient de commettre, non pas un, mais deux livres chez Hachette, dans la collection Les Mini Livrets du Vin.
Minis, peut-être, mais bien étayés.
Ces deux ouvrages, réalisés en collaboration avec Sébastien Durand-Viel (un autre bon copain), ont pour titre «Le Vin par l’Etiquette» (je comprends à présent l’intérêt que leur a porté notre cachottier au fil de ses billets sur ce blog !) et «Le goût des Cépages».
J’ai parcouru les deux ouvrages (rapidement, parce que je partais en voyage). J’ai apprécié le style d’écriture très direct, sans fioritures, l’iconographie, le côté très pratique. On peut dire ce qu’on veut des Anglais, mais ils sont naturellement pratiques, comme nous sommes naturellement râleurs et toujours prêts à refaire le monde.
Intéressons-nous au Goût des Cépages. Et refaisons le monde.
Au-delà de la qualité de l’ouvrage, on peut discuter le fait de savoir si le cépage ne représente pas une approche réductrice du vin – c’est en tout cas celle qui s’est imposée depuis les années 80, d’abord aux Etats-Unis, puis un peu partout sur la planète vins. L’approche a le mérite d’être didactique. Même si, bien sûr, elle laisse de côté l’art de l’assemblage et la fameuse magie des terroirs.
Et puis, l’autre angle d’approche, en gros celui des terroirs et des appellations, n’est pas non plus exempt de tous reproches.
Dans le premier cas, on tend à faire croire au consommateur que tous les vins issus d’un même cépage ont des caractéristiques communes (le livre de David est moins caricatural, heureusement, mais c’est l’idée générale).
Dans le second cas, on veut faire croire que tous les vins d’une même appellation présentent une même typicité, ce qui est faux.
Dans les deux cas, l’approche est donc biaisée. Il faut faire la part des choses, retenir l’idée générale, le théorème, tout en acceptant qu’il ne s’applique pas dans tous les cas de figure.
Quoi qu’il en soit, bravo David et Sébastien! Voilà le genre de petit livre qui a sa place dans la bibliothèque (et dans la poche) de tout honnête bourlingueur du vin.
Et maintenant, si j’apprends que Jim sort un bouquin sur 1855, que Michel édite un Best of Carignan, si je trouve chez le libraire un Guide des Accords Vins & Mets, signé de Marc Vanhellemont, je n’en serais pas plus étonné que ça.
Hervé, il te reste à faire le « Guide des 5 » pour montrer ce que peut donner la diversité du vin. Quant à mon livre sur le Carignan que j’aimerais bien faire suivre d’un autre sur le Cinsault, je n’ai pas encore trouvé l’éditeur courageux. Inch Allah !
Félicitations, David, pour ces deux ouvrages. Et bonnes ventes !
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Editeur courageux ? Oxymore.
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Exact… Mais il soit en rester un ou deux. Sinon, ce sera le Net !
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Et moi je vous révèle qu’Hervé termine la rédaction d’un bouquin très enlevé sur les amphores, tonneaux et autre vaisselle vinique. En effet, tant voit les cruches Lalau qu’à la fin il se grise.
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‘ Jim sort un bouquin sur 1855’ – Oui une bonne affaire! Il faut payé en 2013 et le bouquin arrive en 2033 si il y a pas des problèmes logistiques….
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Caroll s’est entraînée durement en Ecosse pendant 260 miles pour se préparer à faire les livraisons !
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Luc – c’est vrai mais 270 miles ou plutôt 290 miles en realité.
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