Incursion brève chez Tariquet…

Comme souvent, le dernier papier de David me fait réagir .

Il se trouve que, comme lui, j’ai toujours eu un faible pour l’IGP Côtes de Gascogne à l’instar de ce colombard appuyé de 30 % de sauvignon du Domaine de Bordes à la fois très peu cher, lisse et éclatant de fraîcheur en bouche. Il faut aussi goûter celui du Domaine de Millet où le colombard joue cette fois-ci avec l’ugni blanc (40 %) donnant une bouche un peu grassouillette parfois, mais pleine de rebondissements. Le Domaine de Pellehaut, bien sûr, avec son Été Gascon certes empreint de douceur, mais ô combien frais en finale, sans parler de son Ampéloméryx qui associe cinq cépages blancs dont le chardonnay et le sauvignon. Et tant d’autres vins à commenter… Ceux de la maison Rigal par exemple, qui fleurent si bon le Sud-Ouest : Les Touterelles ou Il était une fois le Colombard. Sans oublier ceux, bien sûr, d’Alain Brumont ou de la cave de Plaimont, comme le souligne David. Bien d’autres encore…

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Paysage typique du vignoble Gascon… Photo©MichelSmith

Tariquet : un petit film sur le vignobles…

Tout cela me fait penser à Tariquet qu’il est devenu bien vu par les temps qui courent d’insulter à longueur de commentaires assassins et de messages aussi bêtes que méchants sur les lignes des réseaux sociaux. Tout cela parce qu’une bande d’intellos rétrogrades auto déclarés amateurs de vins d’artisans ou d’artistes (quelle expression suffisante !) s’esclaffe et s’offusque que l’on puisse bâtir en France un domaine de 900 hectares. Contrairement à d’autres, lorsqu’il n’y a rien à boire dans un café en dehors d’un soda merdeux et uniforme, d’un ruineux quart Vichy ou Perrier ou d’une bière industrielle à peine maltée, je me contente volontiers d’un blanc (ou rosé) de Tariquet qui, en plus, me fait l’apéro. Et c’est bien pour cette raison que, tandis que je passais cet hiver à proximité de leur stand sur Vinisud, alors que j’avais quelques minutes d’avance sur mon programme, je me suis pointé sans rien d’autre requête qu’une simple demande : « Est-ce que je peux déguster » ? Bien entendu, des vendeurs empressés et bien sapés se sont précipités sur moi vu qu’ils n’avaient pas grand monde à cette heure plutôt matinale où je goûte le mieux. Pour ma part, j’étais prêt à assassiner, à pourfendre, à dégommer, à tirer à vue sur les monstrueux vins de ces propriétaires qui n’ont d’autre réputation que d’être de gros industriels affichant un score de 8 millions et demi de bouteilles mises en marché chaque année.

Au fur et à mesure qu’il me servait des blancs à parfaite température, j’ai fini par faire comprendre à mon interlocuteur endimanché que je n’étais pas un commercial et que je ne souhaitais pas connaître les caractéristiques techniques de chaque vin avant de déguster, encore moins le prix à négocier à partir d’un certain nombre de palettes. Tout était estampillé Côtes de Gascogne, tout était blanc, rien que du 2013, sachant que nous ne dépasserions pas la barre des 10 euros prix public, c’est tout ce qu’il me fallait savoir et je n’en demandais pas plus. Hélas, l’encépagement était marqué sur la bouteille, mais je n’en fis pas un drame dans la mesure où j’ai réussi à l’exclure de mon esprit en dégustant.

Premier vin : un chenin/chardonnay tout simple, grassouillet, marqué par un petit fruit, le truc sans vice ni vertu. Passons et excusons nous auprès de lui tant il est vrai que le premier blanc du matin n’est jamais transcendant…

Second vin : le « Classic », soit 40 % du volume du domaine, ce qui doit faire plusieurs centaines de milliers de cols. Un assemblage très couleur locale, très « pays » avec 35 % de colombard, 45 % d’ugni blanc, 10 % de gros manseng et 10 % de sauvignon. Approche sur la rondeur, très belle fraîcheur par la suite et finale un poil sur la sucrosité. À 5 euros le flacon, j’ai aimé sans honte et j’en ferais volontiers mon apéro du soir pour célébrer ma victoire à la pétanque. N’en déplaise à mes suiveurs de Facebook.

Troisième vin : un chardonnay frais, droit, équilibré, pas passionnant pour mon goût, mais très bien bâti et fort probablement à la hauteur d’un plat de crustacés genre langoustines mayonnaise.

Quatrième vin : un sauvignon pur tout aussi frais que le précédent, bien dense en bouche, bien dans sa peau et bigrement jovial pour finir. À 6,50 euros, j’en fais volontiers mon apéro et je le sers même sur ma terrine campagnarde.

Cinquième vin : un « Réserve » brut de cuve, donc refusé. Tout de même goûté, je l’ai jugé trop boisé. D’où le risque à faire goûter des vins en cours d’élevage… Et qu’on ne me dise pas qu’un pro doit pouvoir tout affronter…

Sixième vin : un gros manseng et chardonnay attaquant et vif, dense, copieux, jolie petite longueur et finale sur le fruit. À 7,50 euros, ça m’irait bien pour un poulet à la crème ou une volaille à l’estragon.

Sixième vin : un chardonnay « Tête de Cuvée » 2011 moyen et un peu trop savonneux à mon goût.

Septième vin : un « Rosé de Presse » 2013 tout simple mais bien frais et bon, sans plus.

Huitième vin : un marselan 2013 aussi alerte et frais que le précédent, tout en rondeur avec de jolies touches poivrée. À 7 euros le flacon, j’ai peut être meilleur. Mais là encore, si je suis dans une banale brasserie avec un lapin tout aussi banal malgré la moutarde, je prends !

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Conclusion : Tariquet – à qui, je ne dois rien et qui n’a rien à me vendre – est un domaine sur lequel on peu compter avec des vins (je n’ai pas tout goûté, car il y en avait d’autres) corrects et sans prétention autre que celle de faire plaisir dans l’immédiat. Maintenant, si ça ne plaît pas à certains qu’ils aillent se faire empapaouter. Je dis ça gentiment, les gars alors, c’est pas la peine de monter sur vos grands chevaux ou de me montrer vos crocs ! Et en plus, je signe…

Michel Smith

36 réflexions sur “Incursion brève chez Tariquet…

  1. Denis Boireau

    J’ai eu le bonheur de participer a la selection « Prix-Plaisir » organisee par nos amis Bettane & Desseauve. J’etais au jury Blancs du sud-ouest. Et devinez ce qu’on a sorti a l’aveugle dans les categories moins de 6 euros et moins de 10 euros? Des vins de Tariquet, bien sur!

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  2. Si c’est être rétrograde que de défendre une viticulture respectueuse de l’environnement et des exploitations à taille humaine, alors oui, je suis retrograde. Et je continuerais avec encore plus de vigueur a promouvoir un vrai travail de vigneron à travers ma sélection.

    Olivier, œnologue intello et caviste rétrograde à La Treille d’Or

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  3. M. Thibault, merci de votre commentaire.
    Pour moi, la vérité est d’abord dans le verre de vin, beaucoup de ceux de Tariquet prouvent que la taille ne fait pas tout – je le confirme car j’ai moi-même essuyé le genre de critiques dont parle Michel pour avoir osé un jour sur mon blog perso sélectionner le Classic de Tariquet.
    Et nous avons commenté ici assez de bons vins de petits propriétaires, aussi bien que de négociants et de coopératives, pour ne plus avoir à démontrer que nous ne faisons pas de fixation sur le type de producteur. Quand c’est bon, c’est bon.
    La semaine dernière, j’ai dégusté une superbe cuvée parcellaire d’un grand domaine et négoce, le Château de Pennautier (Le Montpeyre), et trois superbes cuvées d’un petit domaine de la même AOP, Cabardès, à savoir le domaine de Cabrol (voir ma chronique d’hier, ici même). A l’aveugle, je ne suis pas sûr que quiconque pourrait différencier la structure de production de ces trois vins. Et je leur donne la même appréciation: ce sont des vins personnels, des vins ancrés dans un lieu mais sublimés par un être humain.
    Vous parlez de vrai travail de vigneron? C’est tout à votre honneur, nous ne demandons qu’à le découvrir au travers de vos vins. Mais s’il vous plaît, ne déniez pas à tous ceux qui travaillent sur une autre échelle la passion du beau, du bon, du bien fait.

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  4. Olivier, lorsque j’utilise le terme « rétrograde », je ne pense pas forcément à des gens comme vous.
    Je pense surtout à ceux qui ne se déplacent pas dans le vignoble et qui se voilent la face. Ceux qui achètent en fonction de la mode et qui oublient quantité de femmes et d’hommes qui ne rentrent pas forcément dans telle ou telle catégorie. C’est facile de lire Bettane & Desseauve en sélectionnant tous les domaines biodynamistes les mieux notés pour scander ensuite « vous voyez, je contribue à sauver la planète » tout en allant fumer son paquet de Winston sur le pas de la porte ou en allant chercher sa flotte chez Carrefour… sans parler de son essence.
    Je crois qu’il faut vivre avec son époque. Qu’il faut être ouvert. Ce qui ne veut pas dire que c’est le grand n’importe quoi…
    Et je n’ai rien contre les domaines viticoles à taille humaine. D’ailleurs, celui que je partage avec des amis ne dépasse pas un hectare 😉

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  5. Luc Charlier

    Suis intervenu dans le même sens chez le Taulier, qui cite le Forgeron. Chacun ses goûts mais il ne faudra pas venir vous plaindre quand Sleeper et Barbarella (c’est deux vieux longs métrages) seront devenus réalité. Ces vignobles appartiennent à l’ industrie agro-alimentaire, destinée à remplir les gondoles de la GD. Moi, ce genre de gondoles me pousse vers le Pont des Soupirs. On vient de célébrer juin 44 et le courage des pauvres conscrits US (ouvriers et blacks pour la plupart, les fils de bourgeois n’étaient pas enrôlés). Leur mémoire est digne de respect. Mais, sans le savoir, ils imposaient le Plan Marshall en même temps qu’ils combattaient l’Hitlérisme puant. Des vignobles landais sur 1.000 ha ou la moitié de la Clape (ok, j’exagère) s’inscrivent dans le même moule. KIKENVEU ?

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    1. Quoique l’on puisse penser de la GD il faut quand même bien reconnaître que Tariquet est une belle « success story », et que ce succès est fondé sur la qualité, la régularité (et le bon positionnement) des vins produits.
      Alors bien sûr si l’on recherche l’expression d’un millésime, d’un terroir (quoique l’on puisse entendre par là …) et de la patte d’un vigneron (là aussi y a bien des choses à dire) et plus généralement des surprises (bonnes … ou mauvaises …) on n’ira sans doute pas spontanément vers Tariquet …
      Pour autant, j’ai de beau souvenirs de « Côté Tariquet » ou « Tariquet Classic » bus en bonne compagnie (en revanche la gamme « cépages » m’a souvent paru bien moins convaincante). Je reste en outre convaincu que c’est ce genre de vins qui peut amener au vin la part de jeunes consommateurs qui cherche du plaisir en évitant la prise de chou. Alors, bon, le : « Ces vignobles appartiennent à l’ industrie agro-alimentaire, destinée à remplir les gondoles de la GD », franchement …

      Pour le reste : le Pont des Soupirs assurant le passage entre le palais et les prisons des Doges, j’aime autant éviter (vu le confort des dites prisons, où l’on ne trouvait sans doute pas de Tariquet).
      En outre et à propos de certains des arguments employés :
      – les afro américains représentaient le 1/8 des troupes des USA et, pour la plupart, n’étaient pas combattants.
      – je demande à voir la proportion des ouvriers et fils d’ouvriers / bourgeois / fils de bourgeois dans la population américaine des années 44 et 45 et leur proportion dans les troupes américaines de ces mêmes années pour m’assurer qu’elles sont si différentes que ce que vous semblez affirmer.
      – sur « sans le savoir, ils imposaient le Plan Marshall » : on peut voir ça comme ça, on dot même pouvoir ajouter qu’ils imposaient le chewing gum, le Coca-cola, le Roundup et Rita Hayworth.
      C’est une vision comme une autre. 70 ans après c’est quand même confortable de se poser en juge.
      Autant dire que cette vision, je ne la partage pas. Au moins dans ce qu’elle semble sous entendre : un truc du genre « le plan Marshall c’est le mal et un plan diabolique ».

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  6. J’ai découvert avec plaisir votre article, moi qui suis habituellement beaucoup plus intéressée par la cuisine et la gastronomie. je n’aurais pas votre expertise mais quel plaisir de pouvoir découvrir de bons vins, respectueux de l’environnement, du goût et échappant aux règles du marché. Je continuerai à vous lire pour enfin apporter ce qui manquait à ma table…

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  7. Christine Ontivéro

    Michel
    C’est ton ex épouse qui te parle. Je n’aime pas le mot ex, mais puisqu’il faut mettre des mots sur des situations, nous dirons ex. Je suis très agréablement surprise par ton commentaire sur Tariquet. Je ne vais quasiment jamais sur face de bouc, pas le temps, mais ce soir, j’en avais un peu et… Je tombe sur ton sujet. Très agréablement surprise parce que je pense la même chose que toi sur Tariquet. Pourtant, nous n’en avons jamais parlé. Avant d’accompagner la dénomination Côtes de Gascogne, j’avais, comme beaucoup, un a priori « imbécile » sur ce « gros » domaine. Puis, lorsque les Côtes de Gascogne ont bien voulu me faire confiance pour les accompagner, j’ai, forcément, visité Tariquet. C’était l’an dernier au mois d’avril. Non seulement je te rejoins sur les vins, ce sont des vins plaisir, très bien faits, mais, en plus, la famille Grassa est très accueillante, très sympathique. J’en suis ressortie en me disant que j’avais une nouvelle fois la preuve qu’il ne fallait pas avoir d’idée préconçue. Il n’y a pas que le « small » qui est « beautiful ».

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  8. Merci, chère Ex. Mais il va de soi que cet article n’était nullement motivé par le fait que tu prennes en charges les RP de l’IGP Côtes de Gascogne. Comme l’a dit avant moi David, c’est une dénomination pleine de ressources à des prix sages. Il nous faut savoir en profiter. Bises.

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  9. Luc Charlier

    Michel, ce n’est pas à moi d’ergoter et je défends aussi MA chapelle, où c’est bien difficle de garder les cierges allumés. Regarde ça: http://www.auchan.fr/vin/vins-du-sud-ouest/achat2/9355262. Et ceci: http://www.lesprixducoin.com/promos/leclerc-m5/grand-arrivage/tariquet-les-premieres-grives-2011-p4277128. Et aussi: http://www.larvf.com/data/fichiers/carrefour_market.pdf. J’ai cherché 3 minutes, Michel. Et il n’y a aucune HONTE à cela. C’est juste un choix, un positionnement. Pourquoi tant de Français qui sont des adeptes convaincus du libéralisme – et c’est parfaitemnt leur droit et honorable – ne veulent-ils pas l’admettre? Tout le PS est un parti libéral, en fait, et pas rien qu’en France. Et c’est Darwin (survival of the fittest). Moi, je préfère la biodiversité et Bové plutôt que le meilleur prix et Charles Edouard L.

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    1. Dans ce cas, je fais amende honorable… Ils sont partout ces salopards !
      Mais tout ce ramdam ne m’élèvera pas le droit de goûter ce que je veux, y compris chez les suppôts de l’impérialisme agro alimentaire, de dire ce que j’aime et ce que je n’aime pas.
      Pourtant c’est vrai que sur le fond tu as raison : la biodiversité dans la vie, à la vigne – et tu connais mes goûts -, y’a rien de mieux ! Bises

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  10. petitpadawine

    Bonjour,

    Il est évident que la qualité, la facilité et la fraîcheur des vins de la gamme Tariquet n’est pas à remettre en cause, et pour avoir fait plusieurs dégustations lors de salons, l’équipe est pleine de sympathie et bien rodée. Pour ma part, le seul terme « gamme » à propos du vin me file la nausée… Mais ce qui est surtout à souligner, c’est que ce type de vin inonde le marché (notamment en CHR) au détriment des vins issus de domaines plus petits, humains et souvent plus qualitatifs parce que personnels.

    Donc en gros, des grosses machines à fric saturent le marché de leurs vins standardisés, pendant que des vignerons galèrent chaque jour à boucler les comptes. Bah moi, en tant que passionné et acteur de la filière, ça me fait quand même bien chier.

    Je ne suis ni bobo, ni rétrograde, je suis juste jeune et amoureux de la culture française que le vin magnifie, et aussi – un peu – concerné par les questions environnementales et humaines. Je me fais un combat quotidien et passionné de proposer à mes jeunes amis amateurs des vins d’hommes, et de les éloigner au plus vite des marques consommées habituellement, de Baron de Lestac à Tariquet (que je mets dans le même sac). C’est juste une question d’éducation.

    Je fais régulièrement des dégustations avec eux, en confrontant des vins de marques à des vins de vignerons au même prix. JAMAIS une marque n’est sortie en tête après le tour de table. Résultat qui ne m’a bien entendu pas surpris une seconde.

    Cette success story du Tariquet est un fait, mais n’oublions pas les racines artisanales qui font du vin ce qu’il est, et le pourquoi de l’attention qu’on lui porte. Quel intérêt y a t il à déguster un Tariquet (à le boire plutôt) si l’on sait d’avance quel goût il aura, d’année en année ?

    Mais bon, c’est ça la viticulture du XXIème siècle, faut faire la même sauce tous les ans pour pas perdre de parts de marché, pour pas que les consommateurs soient perdus. Le but n’est plus de séduire les clients par le goût, mais d’être le plus présent possible sur les canaux marketing pour créer une image spontanément reconnue et dégager du volume d’affaires. Et puis si on peut faire des pubs avec un beau panorama bucolique et nature derrière, c’est encore mieux. Faisons la nique aux consommateurs, de toute façon ils croient tout ce qu’on leur dit.

    Du coup, je vais aller m’ouvrir un Pinot Gris de Vincent Fleith pour l’apéro, son dernier millésime que je vais découvrir. Et pour 3€ de plus qu’un Tariquet Classic, je sais que je vais ressentir bien des émotions, et tellement de plaisir.

    Bien à vous Monsieur Smith
    Alexandre

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    1. On n’est, forcément, pas d’accord sur plein de choses. Répondre à tout serait par trop fastidieux. Quelques trucs toutefois :

      « au détriment des vins issus de domaines plus petits, humains et souvent plus qualitatifs parce que personnels »
      Plus qualitatifs parce que personnels !? J’imagine que ce genre de sentence, ça fait bien dans les salons branchouille et/ou off. Pour autant ça relève de la croyance, de l’incantation et/ou du vœu pieu mais en repose sur rien de fondé.
      Malheureusement, sans doute.

      « Quel intérêt y a t il à déguster un Tariquet (à le boire plutôt) si l’on sait d’avance quel goût il aura, d’année en année ? »
      Je ne crois pas que quiconque ici ait affirmé (que ce soit dans les commentaires ou dans l’article qui les suscite) que déguster une quille de Tariquet relève de la transcendance. Il s’agit juste, me semble-t’il, de dire que ces vins sont plaisants, bien faits, et se laissent boire et que même si cette expérience est largement prévisible, ça reste plaisant. Et c’est, il faut bien l’avouer, déjà pas mal. Même si on ne vas probablement pas en prendre une caisse de 12, ni même une bouteille, faut il pour autant prendre pour des cons sans jugement, soumis aux diktats de la GD et de la pub, les consommateurs réguliers de ces vons ?

      « Le but n’est plus de séduire les clients par le goût, mais d’être le plus présent possible sur les canaux marketing pour créer une image spontanément reconnue et dégager du volume d’affaires »
      Ce qui passe, justement, par le goût. Certes reproductible, mais le goût tout de même.

      « Et puis si on peut faire des pubs avec un beau panorama bucolique et nature derrière, c’est encore mieux »
      C’est mal de faire savoir que l’on existe et de se faire connaître et reconnaître ? C’est mal la « comm » et la « pub » ?

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      1. petitpadawine

        Permettez-moi de vous répondre.

        Vous ne pouvez pas réfuter l’argument que les vins de vignerons sont souvent meilleurs que les vins de marques ! Et je n’ai pas dit « systématiquement » mais « souvent », car cela qui relèverait alors effectivement du domaine de la croyance. Mais quand même, c’est un fait avéré.

        L’intérêt du Tariquet est selon moi nul, car le vin est un monde de découvertes, un monde ou l’on achète une caisse quand on déguste une pépite au hasard d’une rencontre. Le diktat c’est justement de pousser les consommateurs à acheter la même quille standardisée perpétuellement. Et j’ai souligné que je ne remettais pas en cause la facilité et la fraîcheur des Tariquet, qui sont conçus pour ça (et bien conçus dans cette optique). Après, la vérité du marché veut que le client soit réassuré, conforté dans son choix. En ce sens, Tariquet a réussi.

        Pour la remarque sur le goût, je m’incline. Tariquet répond à la demande de goût des consommateurs, d’accord. Mais je me pose la question de savoir si les consommateurs cherchaient ce goût, ou si on leur a matraqué que c’est ce goût-là, le bon ? Quid.

        Enfin, il n’y a rien n’est mal dans la comm’ et la pub, mis à part la tromperie. Excusez-moi de me poser la question de la « naturalité » du Tariquet quand on connaît la taille de l’exploitation, et la difficulté de mettre en place une viticulture propre, particulièrement sur des grands domaines. Je suis interloqué par le positionnement terroir et durabilité agricole de la marque. Je me trompe peut-être, mais j’ai du mal à imaginer que leur mode de production intensif soit en adéquation avec une agriculture saine et durable. C’est techniquement difficile, voir impossible.

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      2. Je permets, je permets.
        Même je recommande. Ce serait très chiant si on était d’accord sur tout. Et c’est plutôt agréable de discuter, argumeter et se mettre les neurones sur « ON ».
        Bref :

        « Vous ne pouvez pas réfuter l’argument que les vins de vignerons sont souvent meilleurs que les vins de marques !  »
        Ouais. Ou pas. Car la réciproque est également vraie.
        Ca dépend « seulement » de l’échantillon que l’on prend, de l’endroit où l’on met le curseur, et (accessoirement ?) de ce que l’on entend par « meilleur ».

        « Le diktat c’est justement de pousser les consommateurs à acheter la même quille standardisée perpétuellement »
        Ou, tout simplement, de dire un truc du genre : « ça ça te plait ? ben coup de bol dans 5 ans ça aura pas changé ou si peu que si ton gout n’a pas changé : ça te plaira toujours ». Alors, oui, en effet : « la vérité du marché veut que le client soit réassuré, conforté dans son choix. En ce sens, Tariquet a réussi’. C’est plutôt bien me semble t il (mais on peut ne pas être d’accord), en particulier quand on voit d’où vient Tariquet et, plus généralement, les vins du Gers.
        Bien sûr je ne me souviens plus de la date de mon dernier achat de Tariquet, autant dire que ça remonte au paléolithique inférieur. Pour autant quand j’en croise un verre ou une bouteille je les vide sans bouder mon plaisir (et sans prendre pour des cons asservis ceux qui me les proposent).

        « Mais je me pose la question de savoir si les consommateurs cherchaient ce goût, ou si on leur a matraqué que c’est ce goût-là, le bon ? Quid ».
        Lors de mon dernier passage le long du Canal Saint Martin (mai pas que), c’est une question que je me suis souvent posée. Mais c’était pas à propos de Tariquet.

        Sur la naturalité …
        Je n’ai plus mis les pieds à Tariquet depuis plus de 10 ans et me garderai donc bien de porter quelque jugement que ce soit sur leur façon de travailler.
        Je me bornerai donc aux types de commentaires que je fais chaque fois que je croise cette bonne vieille Mère Nature à propos de vin (donc vachement souvent …) :
        – le vin n’est pas naturel mais culturel. Ce type de débat en apporte régulièrement la preuve.
        – je n’ai toujours pas compris ce qu’il y avait de naturel à planter 5 à 10000 pieds par hectare d’une même variété de vigne avec des façons culturales, dates de récolte et autres effeuillages décidés et réalisés par l’Homme. Mais on m’expliquera un jour je pense.

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      3. petitpadawine

        Et bien, je suis d’accord avec votre réponse, sauf peut-être sur la comparaison entre vins de marque et de vignerons. Mais ce débat peut être infini !

        Le fait qu’un vin soit rassurant est bénéfique au marché, car les consommateurs n’ont plus peur de se tromper. C’était le sens de mon propos d’ailleurs. Bon, faut avouer que cela ne nous touche pas, nous avons d’autres critères de choix, ce qui est logique puisque nous baignons dedans.

        Après, savoir ce qui est meilleur est subjectif, mais du moment qu’on prend du plaisir, on peut dire « je prends plus de plaisir avec ce vin qu’avec celui là ». Et le plaisir est souvent plus sincère et intense avec des vins de vignerons.

        La dernière fois que je suis allé sur les bords du Canal Saint-Martin, j’y ai pris un vin nature dans un bar bobo que je ne citerai pas, où il faisait bien 35° (vachement bien pour le vin, surtout sans soufre). Il était à l’état fermentaire, pétillant et déviant. Quand je l’ai signifié au serveur (pardon, au sommelier), il m’a répondu « mais c’est normal, c’est comme ça le vin nature, c’est animal et rustique, il est fait comme ça ». Edifiant, on fait du vin nature pour qu’il soit mauvais et gazeux. Ah bon… Je ne vais donc plus par là bas, ne serait-ce que pour les tas de conneries qu’on peut entendre sur les terrasses, et les préconçus erronés des consommateurs : « Je bois bio, donc je bois bon », pas toujours coco.

        Je ne dis pas qu’il faut boire tout le temps du bio, du biodynamique, du « nature », et je ne pense pas non plus que ce soit une mode. C’est le profil du vignoble qui change, avec de jeunes vignerons parfois un peu cinglés, mais qui veulent s’inscrire dans une démarche positive à long terme. On se rapproche des techniques nobles, on délaisse la standardisation, et ça c’est quand même bien, non ?

        Et pour finir, je dirai qu’il y a clairement des « vins sains » mauvais. Tout n’est pas bon, comme pour tous les autres types de vins d’ailleurs. J’ai par exemple un souvenir assez mauvais d’une dégustation des cuvées de Fabien Jouves, une figure de proue de ce mouvement (je ne vous apprends rien), bien que fort sympathique au demeurant. Mais encore une fois, tout est question de goût… Peut-être que le prochain millésime me plaira énormément, l’avenir nous le dira ! Par contre je sais que le prochain millésime de Tariquet ne me plaira toujours pas, et ça enlève quand même un peu de la magie du vin.

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      4. Plaisir plus sincère et plus intense avec des vins de vignerons ?
        Sans doute. Mais à mon sens pas du fait de la »qualité » ou la « naturalité » du vin, mais juste parce qu’on a quelqu’un en face.
        En ce qui me concerne, et sur ce sujet : je ne bois plus certains vins, n’y trouvant plus de plaisir depuis que j’ai rencontré – voire cotoyé – l’homme qui est derrière. Tout comme j’apprécie des vins qui « objectivement » me paraitraient un peu faibles … mais sont issus du travail de gens que j’apprécie. Ils me donnent donc du plaisir. Même si, à l’aveugle, je les apprécierais moins. Je revendique la subjectivité, quand j’en viens à mon plaisir (et ma consommation de vin).

        Sur certaines dégustations de certains vins et vignerons de bonne réputation je pense qu’on pourra se retrouver
        (http://leblogafufu.blogspot.fr/2014/07/animal-on-est-mal.html)
        Comme je suis malgré tout un brave type (ou un sale sournois doublé d’un pleutre ?) je ne donne pas de nom.

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  11. Luc Charlier

    Putain, l’est bien, cet Alexandre! On dirait qu’il a suivi mes cours (joke!). Quelqu’un (ailleurs) a fait remarquer à juste titre qu’il s’élaborait 250 M hectolitres par an. Je ne sais pas si le chiffre est exact, mais cela fait beaucoup de vin anyway. Et TOUS les positionnements sont acceptables en soi. Au consommateur de faire son choix (le client est roi, oui, oui). Moi, j’ai fait le mien.

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  12. Bravo pour ton article Michel.
    Je suis évidemment d’accord avec le fond de tout ce que tu dis.

    Il est aussi débile et borné de critiquer un « gros » producteur parce qu’il est gros que de faire la même chose à l’égard d’un « petit ». Sur la question des « artistes » du vin, ce terme est totalement inapproprié pour une activité agricole et artisanale. Et critiquer un producteur important en utilisant le terme (d’acception péjorative) « industriel » me semble hypocrite. Est-ce que ceux utilisent ce terme ne prennent jamais le train parce les rails ou les wagons sont des produits de l’industrie ? Et les bagnoles itou ? Il faut des producteurs de toutes les tailles et le fait qu’il n’y en a pas assez de gros en France handicape clairement les efforts pourtant essentiels de ce pays à l’export. Tariquet est un excellent exemple de ce qu’il faudrait faire d’une manière plus large et partout en France, et il y aura toujours de la place autour pour des producteurs de plus petite taille.

    Je n’aime pas personnellement la GD et n’y achète jamais de vins, mais il faut aussi voir qu’au moins 70% des vins vendus dans ce pays (et dans bien d’autres) le sont par ce type de distribution. Si Tariquet y est présent, c’est tant mieux pour le consommateur. Au moins les vins sont bien faits et à prix raisonnable. A propos de l’autre géant de la région, la Cave de Plaimont, j’ai dégusté récemment à Marciac (magnifique concert d’Ibrahim Malouf) un blanc superbe de chez eux que s’appelle l’Empreinte. Mettez cela en dégustation à l’aveugle avec les meilleurs des « petits » producteurs de la région pour voir.

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  13. Que répondre à ces deux-là dont l’un fait du « Monsieur Smith » au lieu de m’appeler par mon prénom ?
    Effectivement le consommateur fait son choix. Manquerait plus que ça ! Évidemment que si je peux m’offrir un Sylvaner de ceux dont cause l’ami Marc ce matin je suis preneur (navré, mais je ne suis pas fan des pinots gris). Évidemment que si j’ai l’occasion de goûter un Duboeuf, un Castel, un Jeanjean ou un autre Tariquet, je le ferais et j’aborderais ces vins avec le même sens critique que s’il s’agissait d’un Zin-Humbrecht, un Pontet Canet, un Saint-Chinian Borie La Vitarèle ou un petit carignan de la cave coopérative de Tautavel. Je ne suis pas un journaliste élitiste. Je suis confronté à un vin et je le goûte selon mes critères à moi sans éprouver le besoin d’en référer à un chefaillon quelconque. Je ne suis pas stalinien, je vis dans un monde qui est le mien et je l’observe à ma manière. En aucun cas je vous ai dicté, imposé quoique ce soit. J’ai juste tenté d’exprimer mon ressenti sur une série de vins goûtés sur un stand qui voisinait ceux des vignerons que j’adore et que je respecte.
    Encore une fois, je ne vais pas vous demander des explications sur la marque d’automobile que vous utilisez ou le modèle de smartphone ou de portable, le type de fille que vous aimez, vos livres, vos films, vos lieux de vacances…
    Je n’ai pas à me justifier messieurs les dictateurs car je n’ai pas le sentiment d’avoir fait du mal en goûtant quelques flacons que je ne connaissais pas… ou du moins que je n’avais pas goûté depuis longtemps. Si pour vous il n’y a aucun intérêt à goûter de tels vins, je vous propose de passer votre chemin et d’aller voir ailleurs. Ici, dans ce blog commun qui est aussi le mien, je goûte et je m’attarde sur TOUS les vins. Contrairement à vous, je n’ai rien à vendre.

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    1. petitpadawine

      Michel,

      Je vous ai appelé « Monsieur Smith » car je ne vous connais pas ! Considérez cela comme une marque de politesse, et non un sarcasme comme il semble que vous l’ayez pris. Désormais, je vous appellerais donc Michel si tel est votre souhait. Je ne voulais pas vous offenser, loin de moi cette idée.

      Pour ce qui est du « moi je n’ai rien à vendre », je tiens à vous faire savoir que moi non plus. Je ne suis ni commercial, ni agent, ni caviste. Comme je l’ai souligné, je suis simplement un passionné. Même si mon emploi et ma formation sont viti-vinicole et que je travaille en étroite relation avec ce monde, je ne vends rien, mis à part de la richesse humaine.

      Par ailleurs, je n’ai pas le permis de conduire, donc pas de voiture. Par choix, je prends les transports en commun, même pour aller dans les vignes pendant mes vacances. Un petit côté communiste peut-être ! Je n’ai rien non plus contre la GD, j’ai même été acheteur junior pour Auchan, une entreprise droite dans ses bottes, qui se fournit en réponse aux critères du marché, et non pas seulement en fonction des goûts de ses acheteurs (à leur grand désarroi bien entendu, car ils goûtent bien ces gars-là…). Business is business.

      De plus, je goûte régulièrement tous les types vin (comme je l’ai signifié dans mon précédent commentaire) en faisant des séries comparatives entre amis, Marques VS Vignerons. Loin de moi l’idée de restreindre les dégustations aux seuls vins qui répondent à mes critères de choix, il faut rester au contact du marché dans sa globalité afin de pouvoir le comprendre et l’analyser. Mais pour tout vous dire, j’ai bu quelquefois certains vins de Tariquet, et je les ai trouvé sans aucun intérêt. Mais alors AUCUN.

      Je ne vous blâme pas sur la forme de ce billet. Il est important de parler des locomotives qui permettent au marché de se maintenir, et également de construire des marques capables de s’exporter. En revanche, je suis ce blog depuis assez longtemps car je le trouve pertinent et avec un contenu complet, et je suis assez surpris de votre position vis-à-vis de la qualité des jus de Tariquet, sachant que d’habitude vous commentez des vins d’un type bien différent. Sans parler de la dose faramineuse de soufre qu’il doit y avoir dans chaque bouteille, alors que régulièrement il est question de sulfitage moindre dans vos billets…

      Voilà, je voulais remettre les choses au clair, je pense que nous nous étions mal compris et que vous m’avez jugé un peu rapidement !

      Au plaisir de vous rencontrer pour bavasser et s’écharper si besoin est,

      Avec toute ma considération,

      Alexandre

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  14. Luc Charlier

    Plaimont c’est tout-à-fait autre chose. Le fantastique André Dubosc – un ayatollah, c’est vrai, mais éclairé comme la mère de Joseph II d’Autriche, mais lui n’a pas porté 13 enfants, ou alors il les a bien cachés! – a rendu une raison d’être à toute une région, à des hommes et a choisi une voie difficile plutôt que de s’endormir sur ses lauriers. Il était le grand rival de Denis Dubourdieu, vu de l’extérieur en tout cas, et il a choisi un apostolat au sein du mouvement coopératif, plutôt que la gloriole et le fric girondins. Enfin,et surtout, même s’il y a du « courant » à Plaimont, leur sommet de gamme vaut TOUS les grands de la région : en Saint-Mont (sans concurrent, c’est vrai), en Madiran, en Blancs. Seuls les liquoreux, bons, n’égalent pas les hyper-tardifs des caves particulières. Plaimont, c’est une entreprise de salut public. C’est la coop qui fait aimer les coops. Et leur soutien à « Jazz à Marciac » n’a pas cannibalisé le festival (suivez mon regard). Après, et je ne fais aucun reproche en soi, c’est un choix de mode de fonctionnement, il est clair qu’avec des 100aines de milliers de cols à vendre, seule la GD permet de l’écouler. En Belgique, c’est plus de 90 % du marché. Mais ce n’est pas parce qu’un état de fait est établi qu’il faut l’approuver. Tu as le sens de l’esthétique, David (si si, ne rougis pas). Les tags sont partout. Est-ce pour cela que, comme ce faux-cul de Lang, tu trouves que c’est la forme d’art la plus aboutie? Or, les sprays de peinture s’achètent en GD! CQFD.

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  15. petitpadawine

    J’en profite pour passer un petit bonjour à David, qui a été mon professeur il y a à peine un an ! Eh oui, j’ai encore du lait au bout du nez, mais bon Dieu que le pinard est meilleur…
    Je le rejoins d’ailleurs sur le fait que la France a un voire deux trains de retards sur la puissance des marques à l’export. Tariquet peut être un acteur sur ce marché et c’est une bonne chose, mais ça ne me convainc pas de la qualité intrinsèque des vins qu’ils proposent. Pas plus que la qualité de Yellow Tail etc…

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    1. Merci Alexandre de vos explications. Ce sera effectivement un plaisir que de boire un verre ou deux ensemble. Je me suis un peu échauffé car de nombreux commentateurs ici et ailleurs pensent que nous sommes intimement liés à la GD, au négoce (forcément gros), aux gros propriétaires terriens, à l’industrie agro alimentaire, etc. Vous avez compris qu’ici nous parlons de tout le monde et que nous mouillons nos chemises pour que le vin avance.
      En outre, je trouve votre façon d’écrire très juste et très équilibrée. Si vous avez un bon sujet en tête, peut-être serait-il bien de vous avoir comme « invité » un samedi dans nos colonnes. Si mes collègues sont d’accord, of course.

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  16. Alexandre Chavain (petitpadawine)

    Michel,

    Je ne permettrais pas de penser à une quelconque alliance avec une marque ou enseigne. Surtout vu les points de vue que vous défendez régulièrement. Je donnais simplement un avis, en toute neutralité – vis à vis du billet, pas des marques de vin – mais désormais vous l’avez compris !

    J’ai moi même un blog que j’alimente de temps à autre, quand le temps et l’inspiration sont de paire : http://www.petitpadawine.com .
    Je serais de fait ravi d’être l’un de vos invités ! Il va sans dire que j’adapterai ma plume à votre blog, car sur le mien, j’écris avec une certaine désinvolture pour rester très accessible (bon, mon dernier post ne compte pas, j’étais mal luné et j’avais besoin d’un bouc émissaire).

    Cette proposition et votre compliment me touchent sincèrement, n’hésitez pas à m’envoyer un mail pour prendre contact plus concrètement, en espérant que vos acolytes donnent leur aval!

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  17. Je suis évidemment d’accord pour inviter Alexandre (à qui je dit bonjour à mon tour) à écrire sur ce blog un samedi. Un des intérêts de notre affaire est justement la diversité de ses opinions.

    Je me permets une remarque, Alexandre, sur la question des marques. La définition du terme « marque » est une empreinte permettant d’identifier un objet (ou un animal dans un troupeau, car « brand » signifiait à l’origine le marquage au fer d’une vache ou d’un mouton afin que l’on puisse connaître son propriétaire). Donc tous les vins mis dans un contenant et identifiés par une étiquette ou autre forme de marquage sont des marques : un vin de « petit » producteur comme celui d’un grand. Il n’y a guère que le vin en vrac qui échapperait à cette règle. Ensuite, la question du volume produit sous une marque donnée, mais aussi de prix et des approches en viti-vini font varier le contenu de chaque marque de vin, comme pour une auto ou autre chose.

    Je ne suis pas, non plus, d’accord que les petites marques soient régulièrement « meilleurs » que les « grands ». Votre argument de prévisibilité du goût des grands est aussi à manier avec précaution : il me semble évident que, lorsqu’on produit 6 millions de bouteilles d’une cuvée, il serait suicidaire, financièrement parlant, de prendre des risques avec son élaboration. C’est pour cela qu’il existe des gammes, avec des cuvées plus petites et parfois expérimentaux, chez les grand producteurs. Mais vous n’aimez pas, non plus, le terme « gamme ». Je ne sais pas trop pourquoi. Comment décrivez-vous alors la série de vins produits par n’importe quel producteur alsacien, par exemple, qui peut contenir une vingtaine de vins différents, de cépages, de parcelles et de types de vendanges différentes? Je crois que vous mettez des acceptions péjoratives sur des mots qui sont purement descriptifs d’un état ou d’une fonction.

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