Les vins du Liban (2)

Certains lecteurs parmi les spécialistes du vin trouveront sans doute cet article trop scolaire, pas assez personnel, ou je ne sais quoi. Tant pis! On ne sait jamais qui va vous lire et je crois qu’il faut aussi donner de l’information pure, de temps en temps. Je suis confirmé dans ce choix par le nombre de fois que j’ai entendu des commentaires du genre « Ah bon, on fait du vin au Liban? » Ce fut notamment le cas pendant les trois jours que j’ai passé le weekend dernier sur le stand des vins libanais au salon Megavino à Bruxelles qui est ouvert à tout le monde (voir mon billet de la semaine dernière, ici même).

Un peu d’histoire

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Cela vaut toujours la peine de s’intéresser à l’histoire d’un pays viticole, surtout quand elle est aussi longue et aussi complexe que celle de cette région du monde. Le Liban se trouve à la périphérique ouest de ce qu’on appelle le croissant fertile, cette zone qui nous a livré les premiers signes de cultures pérennes : céréales d’abord, puis vignes, et aussi une bonne partie des premières grandes civilisations.

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Puis la position géographique du Liban, sur le bord oriental de la Méditerranée, lui a ouvert des voies maritimes qui ont facilité le commerce initié par les Phéniciens, d’abord avec l’Egypte ancienne puis avec la Grèce et tout autour de la Méditerranée. Nous savons en général que les Grecs et les Romains ont grandement contribué à propager la vigne et la culture du vin, mais les Phéniciens l’ont fait tout autant, et bien avant eux.

Les traces de ce commerce sont nombreux, entre autres dans un tombeau égyptien datant d’il y a plus de 3500 ans et qui contient des amphores de vin dont les étiquettes en bois signalent «vin noir du Mont Liban», ainsi qu’une date et le nom d’une personne, sans que nous sachons quel rôle elle a joué. Nous avons là presque toutes les indications qui sont portées sur une étiquette moderne, moins les mentions sanitaires, le volume et le degré d’alcool !

Les ports de Tyr, de Sidon et de Byblos ont été actifs pendant plus de mille ans et le vin faisait partie des denrées exportées, comme témoignent des vaisseaux chargés d’amphores trouvés le long de cette côte. Le commerce a perduré, avec des hauts et des bas, jusqu’au moment de la conquête ottomane au 16ème siècle. Par la suite, les nombreux chrétiens de la région (orthodoxes, maronites ou catholiques), ont pu garder le droit de faire du vin pour les besoins du culte mais la production a fortement décliné.

Les premiers signes du renouveau de la période moderne datent du milieu du 19ème siècle et de la vinification à Ksara, entreprise par des Jésuites, ce fut l’acte de naissance de Château Ksara. Un autre domaine qui existe toujours, le Domaine des Tourelles, fut fondé une vingtaine d’années plus tard. Château Musar, qui est un des domaines les plus connus à l’export avec ses vins atypiques dont une partie suit un très long élevage, à la manière d’un Vega Sicilia, fut fondé par Gaston Hochar en 1930. Le reste de l’histoire moderne du vin libanais est encore plus récente et a connu une rapide accélération lors des 15 dernières années.

La géographie viticole du pays

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(c) Quentin Sadler

La région qui domine largement le vignoble  libanais (elle représente plus de 70% de la surface en vignes) est la longue et haute vallée de le Békaa, dans sa partie centrale et occidentale, puis sur les collines autour de la ville de Zahlé. Mais, depuis quelques années, on assiste à des implantations plus diversifiées, comme à Batroun, au nord de Beyrouth et proche de Byblos, mais aussi autour du Mont Liban, au Chouf et à Jezzine, ainsi que des parties de la Békaa est, proche de la frontière avec le Syrie.

bacchus-cc-moogdroogLe temple de Bacchus, à Baalbeck, qui se trouve en territoire hezbollah.

Il faut rappeler que cette vallée de la Békaa, parfois appelé plaine de la Békaa, se trouve à l’intérieure du pays, abritée à l’Ouest par le mont Liban et ses extensions, et bordée à l’Est par la chaîne de montagnes appelé Anti-Liban. Elle mesure 120 kms de long et autour de 10 kms de large, recouvrant près d’un tiers du pays à une altitude moyenne de 900 mètres. Les vignes situées sur les contreforts peuvent ainsi monter jusqu’à 1500 mètres et parfois plus, en faisant un des vignobles les plus élevé du monde. Sa partie septentrionale, au nord de la ville de Baalbeck est semi-aride  et proche du désert. Le vignoble est donc concentré dans la partie centrale et sud de la Békaa, là ou les ressources hydriques sont suffisantes. La partie Sud est régulièrement appelé Békaa Occidentale car la vallée se situe sur un axe qui dérive vers le sud-ouest.

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Batroun est la deuxième région par la taille et comporte 9 producteurs, actuellement. Cette région fait face à la mer et son altitude est moins élevée, entre 400 et 600 mètres. Ce sont les vents maritimes qui jouent le rôle rafraîchissant que l’altitude procure dans la Békaa.

Les cépages

Les premières plantations de l’ère moderne, au 19ème siècle, ont favorisé les cépages méditerranéens : cinsault, carignan et grenache en tête, syrah plus tard. Pareil pour les blancs. Plus tard, au 20ème siècle, les variétés bordelaises ont pris le dessus, ainsi que le chardonnay. Ce n’est que récemment que des débuts d’une saine diversification sont devenus presque perceptible. On trouve, par exemple, du viognier et un peu d’albarino en blanc, comme du tempranillo en rouge. N’oublions pas les variétés locales blanches, particulièrement le merwah et l’obadieh, ce dernier étant à l’origine depuis peu de quelques cuvées mono-cépage intéressantes par leur faible taux d’alcool autour de 12%.

La production actuelle et les tendances

La production oscille entre 6 et 7 millions de bouteilles par an, à partie d’un vignoble estimé à environ 2,000 hectares. La production de l’alcool local, l’arak, occupe d’autres vignobles, et il y a également une production de raisins et de raisins secs. Environ la moitié de cette production de vin est exportée, essentiellement vers les USA, la Grande Bretagne et la France.

On compte aujourd’hui plus de 35 producteurs : Ksara, Kefraya et Musar étant les 3 plus importants pour le moment. L’expansion du nombre de producteurs est rapide car il n’y en avait qu’une petite dizaine à la fin du 20ème siècle. L’Union Viticole Libanais regroupe la majorité des ces producteurs et à fait adhérer le pays à l’OIV.

On assiste actuellement à deux tendances, visibles lorsqu’on déguste une large série de vins libanais. D’abord une diversification des zones de production, et, en parallèle, à une autre forme de diversification ayant un impact sur les styles des vins : la progression graduelle du nombre de cultivars utilisés en vinification. Ce dernier phénomène inclut aussi l’utilisation de quelques variétés locales et probablement très anciennes, comme l’obeideh ou le merwah, comme l’augmentation de parts de cépages minoritaires du bordelais, comme le cabernet franc, le malbec ou le petit verdot. On trouve aussi quelques métis modernes, comme l’arinaroa, un croisement entre cabernet sauvignon et tannat.

Mes coups de cœur au Liban, sur la base de plusieurs dégustations

(vins rouges uniquement, mais je recommande aussi le Domiane Wardy et le Domaine de Baal en blanc).

Les plus accessibles (vins rouges)

Château Ksara, Le Prieuré

Domaine Wardy, Les Terroirs

Côteaux du Liban, Syrah

Château Musar, Cuvée rouge

Domaine des Tourelles

Ixsir, Altitudes

Château Quanafar, cuvée Paradis

Château Khoury, Symphonie

 

Un peu plus chers (rouges)

Côteaux de Botrys, cuvée de l’Ange

Domaine Wardy, Château des Cèdres

Ixsir, Grande Réserve

Château Saadé

Château Musar, Hochar Père et Fils

Château Quanafar

Côteaux de Botrys, Château des Anges

Karam, Syrah de Nicolas

Château Ka, Fleur de Ka

Domaine des Tourelles, Marquis de Beys

Château Marsyas

 

Encore plus chers

Château Belle Vue, Renaissance

Domaine de Baal

Château Musar

Château Sanctus (attention à la qualité des bouchons sur des millésimes anciens)

Massaya, Grande Réserve

Château Saint Thomas, Merlot

Atibaia :  un seul vin produit, mais qui est au sommet des vins libanais selon moi

 

Où espérer trouver ces vins en France (mais tous ne sont pas importés, malheureusement):

http://www.vinsduliban.fr/       (le plus grand choix)

http://www.cavisteduliban.fr/

http://www.libanus.com/

http://www.cdiscount.com/vin

 

David Cobbold

18 réflexions sur “Les vins du Liban (2)

  1. Excellent article sur le Liban viticole bien illustré. Juste une remarque :
    Les cépages majuscules :
    les grands spécialistes des cépages – MW Jancis Robinson et le Dr. José Vouillamoz, ampélologue, ainsi que Julia Harding – auteurs de Wine Grapes : la nouvelle « bible » des cépages mettent des majuscules à tous les noms de cépages, même lorsqu’il s’agit de mots doubles comme Cabernet-Sauvignon ou autre Sauvignon Blanc…
    Dans le livre Origine des cépages valaisans et valdôtains – L’ADN rencontre l’Histoire, les auteurs José F. Vouillamoz et Giulio Moriondo vont même plus loin. Dans les 263 pages de ce beau livre on peut lire dans le texte la Grosse Arvine, la Petite Arvine, la Bondola Bianca, l’Humagne Rouge, l’Humagne Blanche, le Rouge du Pays, le Goron Rouge, le Gros Bourgogne, le Rouge du Pays, le Petit Rouge, le Blanc Commun… prouvant bien que les noms complets des cépages portent des majuscules !

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    1. Cher Monsieur Margot,

      On ne peut déduire de l’emploi des majuscules en anglais une règle pour le français. Par exemple, les noms de nationalité demandent la majuscule en français, mais pas les adjectifs, comme c’est le cas en anglais. Ex: « un Suisse », mais « la cuisine allemande », à comparer avec « he’s a Swiss » et « the German culture ».
      Quant aux cépages, ce sont des noms communs, qui s’accordent, et non des noms propres, qui sont invariables (on peut dire « un chenin de la Loire », ou « les cabernets californiens », et à ce titre, en français, ils ne doivent pas porter de majuscule, sauf bien sûr si certains éléments font référence à des noms propres (ex: muscat d’Alexandrie).

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  2. tomfiorina

    Merci David pour un autre article intéressent et informatif. Je ne sais pas si son domaine apparaîtra dans ta liste de vignobles au Liban mais j’ai rencontré un vigneron de là-bas ce printemps dans un concours des vins des Côtes de Gascogne. Maher Harb travaillait dans la finance avant de laisser tomber cette carrière pour s’occuper des vignes de sa famille au Nord Liban, à Nehla. Au moment de notre rencontre, il faisait un Masters of Science in Wine Management à l’OIV sous la direction de Montpellier Superagro. Tu peux regarder ses exploits viticoles sur son blog « Jus de Syrah »: http://jusdesyrah.com/author/maherharb/
    Mon article (en anglais) sur Maher est ici:
    http://www.thevineroute.com/southwest/concours-des-vins-de-cote-de-gascogne/
    En plus (pour toi), c’est un ancien joueur de Rugby! Je pense que son petit (pas vraiment « petit ») frère joue encore.

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  3. Merci bien de cette précision. Les règles sur l’usage des majuscules diffèrent selon les pays. En France, je constate que le minuscule s’impose en général pour les noms des cépages, sauf lorsqu’il s’agit du nom d’un vin. J’ai même été corrigé dans ce sens par le rédacteur-en-chef d’une revue de qualité, maintenant défunte : l’Amateur de Bordeaux. Je dois dire que je préfère utiliser les majuscules dans ce cas, mais je dois devenir schizophrène à force de jongler entre deux cultures !

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    1. Merci pour vos 2 retours sur un sujet délicat, les majuscules attribuées aux noms de cépages. Les 3 auteurs spécialistes absolus des cépages dont 2 ont inventés la méthode par l’ADN (MW Jancis Robinson et le Dr. José Vouillamoz, ampélologue) et je le sais de la bouche de ce dernier qui m’a encouragé à modifier tous les noms de cépages sur mon site il y a déjà 4 ans au moins, pour que comme dans leurs livres en toutes langues principales, les cépages commencent intégralement par des majuscules, même si en mots composés…
      Pour contact : jose.vouillamoz@gmail.com

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      1. C’est que leur traducteur n’a pas appliqué la règle.Soit qu’il ne voulait pas, soit qu’il ne la connaissait pas.
        Dans le même genre, on pourrait parler du féminin des noms de métiers: « Mme Untel est vigneron à Cahors » (pour moi, plutôt vigneronne).
        « Mme Chose est ambassadeur des Etats-Unis » (pourquoi pas ambassadrice?). OU encore « Auteure » (beurk!).
        L’Académie a pourtant émis des recommandations, mais qui s’en soucie?
        Il faut di!re qu’à l’heure où on abat des avions de ligne, le problème des majuscules ou des règles de grammaire…

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    2. Alain Leygnier

      David, Hervé.
      Ce qui fonctionne, en France, selon le Code des correcteurs de la presse et de l’édition, c’est la distinction nom commun/nom propre. C’est une simplicité biblique. Ca vaut notamment pour les produits alimentaires. Minuscule pour les cépages et les vins, mais aussi pour le caviar, la pomme de terre, le foie gras, etc. Majuscule pour les lieux, les régions, les vignobles, les domaines. On a planté de la muscadelle, je bois un médoc, nom commun (sous-entendu un vin produit dans le Médoc), nom propre. Si on ignore ça, on confond tout.
      Le vin est masculin, même s’il est de structure féminine (???). Conséquence, on ne boit pas une côte-rôtie, mais un côte-rôtie (un vin de Côte-Rôtie) même si ça fait bizarre. En revanche, on boit une blanquette de limoux ou autre. En tant que noms communs, les vins prennent le pluriel, même si ça fait encore plus bizarre : des coteaux-du-languedocs, des côtes-de-beaunes, des vins de pailles, etc.
      La distinction nom commun/nom propre s’estompe dans la plupart des blogs. Les plumes les mieux avisées et les plus expérimentées ignorant les minuscules, emploient les majuscules à tout va. Cabernet, Beaujolais, Pinot noir, Coteaux-du-layon, et même Fût de chêne, Cuve inox… Ignorance (ça m’étonnerait) ? Submersion dans le raz-de-marée de médiocrité qui s’abat sur l’orthographe contemporaine ? Je le crains.

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  4. Salut Tom et merci de tes commentaires. Je vais regarder cela avec intérêt. Sais-tu que l’entraîneur de l’équipe des Wallabies (quelle belle finale samedi !), Michael Cheika, aussi ancien joueur, est d’origine libanaise ?

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  5. On en a besoin de ces articles de fond. Je n’ai aucun plaisir à lire ces articles de presse ou on referme l’ article en se disant : « c’était bien écrit mais finalement je n’ai rien appris ».
    Merci pour ce travail simple et précis.

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  6. Merci Jocelyn pour vos encouragements. On essaie dans ce blog, chacun à sa manière, d’apporter nos propres assemblages qui sont fait d’information, d’opinion, de doutes et de questionnements, si possible avec une dose d’humour qui, il est vrai, passe parfois difficilement sur ce média (sauf pour Hervé qui a la main tellement lourde que tout le monde sait que c’est du lard et non pas du cochon).

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  7. Merci Alain de tes éclairages sur le bon emploi du français que je m’efforce de respecter (comme celui de ma langue natale, plus aléatoire probablement). Ce matin je lisais une entrée dans l’excellent petit manuel publié par l’Académie Française et intitulé « Dire, ne pas dire » à propos d’une expression devenue un « tic » (je dirai plutôt une plaie) dans la language vernaculaire français. Il s’agit de l’expression « en fait », dont l’usage permanent par certaines personnes m’énerve profondément. Il y a une autre expression très énervante, devenu « tic » également dans le monde du vin et de la gastronomie : « nous somme sur… » du cabernet, un terroir de machin-chose (dans ce cas cela fonctionne s’il s’agit bien su sol !), une vinification en grappes entières, une mousse à la noix de pécan…. Comment faire pour arrêter tout cela ?

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    1. Je note que tu te soucies du français davantage et mieux que de nombreux Français. Je partage tes agacements. Un bijou souvent entendu : « alors là, on est sur le sur comment ». L’usage commande, il n’y a rien à faire, sinon attendre les prochains clichés, tout aussi agaçants. La vie des amis du langage est une longue souffrance…

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  8. Denis Boireau

    Effectivement la règle est simple: mot commun = minuscule, nom propre = majuscule.
    Malgré tout mon respect pour les ampélographes helvètes ou MW anglaises, ils ne peuvent changer les règles de l’orthographe.
    Emporté par son élan sur les cépages majuscules, Monsieur Margot n’a pas mis de majuscule à Jancis. Je me marre!

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    1. Monsieur Boireau, ce n’est pas si simple que vous l’imaginez ! Les 3 auteurs spécialistes absolus des cépages dont 2 ont inventés la méthode par l’ADN (Master of Wine Jancis Robinson, le Dr. José Vouillamoz, ampélologue, Master of Wine Julia Harding sont tous des spécialistes respectés et reconnus qui ont bien étudié la manière d’écrire les noms de cépages avec la première lettre en majuscule pour tous les noms si ceux-ci sont composés.
      Pour en savoir plus rendez-vous à : http://academievin.com/pressrelease.aspx?cid=94&lid=2&eid=12&clid=14&ctid=6
      Quant à pouvoir certifier que j’aurais écrit Jancis avec une minuscule, je vois que vous ne faites pas la différence entre j et J. D’accord c’est écrit petit mais une bonne loupe vous aidera à faire cette distinction…

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  9. Je crois que nous pouvons mettre tout le monde d’accord (Denis et Philippe). La règle diffère selon la langue, bien entendu. En anglais les cépages, comme les nationalités, s’écrivent avec des lettres majuscules, mais en français, non. Wine Grapes étant un livre en anglais, les auteurs respectent la règle locale. Le jour ou il serai traduit en français (ce qui est souhaitable mais un gros travail) la règle sera modifiée.

    You are French, I am English but we both love Chardonnay.
    Vous êtes français, je suis anglais, mais nous aimons tous les deux le chardonnay.

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  10. Ping : Château St-Thomas Pinot Noir 2013 – Une bonne bouteille – La Cuisine de Michel

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