Saint Amour, le film…

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Le film, je l’ai vu hier en présentation de presse dans un cinéma bruxellois où je n’avais jamais mis les pieds. Ça m’a bien plu.

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Le pitch du film

Tous les ans, Bruno (Benoît Poelvoorde) fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean (Gérard Depardieu), venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike (Vincent Lacoste), le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre toutes les cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple…


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Road movie

Si le film parle de vin, la boisson sert surtout de prétexte, de décor.
Mais on en parle; et on en boit; sans prise de tête, et même, parfois un peu trop…
On ne comprend pas trop pourquoi les trois personnages principaux se retrouvent dans un taxi parisien à arpenter routes et vignobles.
Jean a perdu sa femme il y a déjà un petit bout temps, mais il lui téléphone toujours, lui laissant des nouvelles de lui et de son fils sur sa boite vocale.
Bruno en a marre de cette vie d’éleveur, de bouseux, d’écouter son père qui ne rêve que de médaille.
Mike, lui, semble comblé par son emploi de taxi parisien, par sa femme, ses enfants, mais pourtant, il les emmène pour la semaine à travers la France.
Quant au Saint Amour, on en aperçoit une bouteille juste une fois et basta. Quand, arrivés dans le Beaujolais, il en boivent une bouteille au resto. On ne capte pas tout de suite pourquoi.

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Une quête et un peu de cul

Les voilà partis, s’apprivoisant petit à petit, d’une incompréhension à l’autre, d’un non-dit à une prise de conscience, ils se rapprochent à chaque vignoble traversé. La rencontre curieuse d’un propriétaire de chambre d’hôtes, le désespoir d’une serveuse ou encore les ex du chauffeur de taxi, tout ça les fait réfléchir.
Ils sont en quête du même «graal» et ce n’est certes pas le hasard qui les a réunis, mais une sorte d’intuition, de déterminisme fortuit.
Et puis, il y a le cul, du cul plein de tendresse, du plus hard revanchard, du solitaire, qui nous donne des indices par le saupoudrage de ces scènes plus touchantes que drôles.
N’oublions pas que c’est avant tout une comédie et qu’on rit mainte fois, mais un peu à la Charlie Chaplin, il y a toujours un petit fond sentimental.

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La fin du compagnonnage

Et puis tout se décante, Mike n’a pas de famille, la boîte vocale est pleine, Bruno n’a plus envie de fuir. Fini les désespoirs et les faux-semblants qui se délitent kilomètre après kilomètre. Et c’est la rencontre avec Vénus (Céline Salette) à la flamboyante chevelure. Il en tombe tout de go amoureux. Mais la belle vit aussi dans le désespoir. Bien que jeune, elle subit une ménopause précoce et voilà que la providence lui envoie trois pères potentiels. Elle n’hésite pas et Jean, Bruno et Mike se retrouvent pour leur plus grand bonheur papa(s).

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Ah, Saint Amour quand tu nous tiens…
Le pitch du pitch :
C’est en donnant la vie qu’ils l’ont réapprise.

Il y a des moments glauques, il y en a d’autres d’une grande poésie, il y a des passages très drôles, des instants de réflexion, de la tendresse, de la bonne humeur…

J’ai ri, j’ai eu les larmes aux yeux (je suis assez sensible), j’ai bien aimé. Je sais que le film ne plaira pas à tout le monde, mais qui plaît à tout le monde ?
Et puis, il y a le vin, grand second rôle !

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Ciao la séance est finie

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Marco

8 réflexions sur “Saint Amour, le film…

  1. Moi, qu’un vin puisse avoir pour appellation Saint-Amour, ça m’a toujours fait rêver. Le vin comme partage, le vin comme message, c’est un peu romantique, certes mais c’est bienveillant. Comme le film apparemment. Merci Marc pour la chronique ciné-vin.

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    1. C’était bien sympa cette projection dans un cinéma à l’ancienne en plein Bruxelles. Dommage qu’il n’y ait pas plus de films dans lesquels le vin occupe une bonne place, cela nous permettrait d’aller les voir et d’en parler.
      Marc

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  2. Saint-cères félicitations pour cette critique cinématographique viniphile ! En espérant que certains parmi les CINQ puissent participer en 2016 au plus ancien Festival International de films et de photographies sur la vigne et le vin aura lieu du jeudi 26 au dimanche 29 mai 2016, à l’invitation de la ville de Frontignan et le Pays de Thau… Les longs métrages viniquement co-notés, y compris les films « grand public » sont assez nombreux et souvent de qualité… le crû des cinéastes amateurs semble bon !

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  3. Petite revue de presse en ce jour de sortie grand public: Le Monde titre « La descente plutôt que l’élevage ». Pour Libération, c’est « Un Saint Amour Bouchonné ». Pas très vendeur!
    La Libre Belgique, quant à elle, parle de « Divagation rurale et alcoolisée ».Plus sobrement, Le Figaro, lui, titre « Saint Amour, in vino veritas ».

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