C’est bien connu: l’Anglais est perfide, le Chinois est fourbe et l’Espagnol est déloyal

Intéressant article du Figaro sur la « concurrence déloyale » des vins espagnols. C’est ICI

Une remarque, tout de même: pourquoi, dans un dossier aussi important, Le Figaro ne donne-t-il pas la parole aux exportateurs espagnols, et aux importateurs français de vins espagnols?

Pourquoi ne puiser qu’à une seule source?

Monsieur de Volontat demande que les Espagnols s’adaptent à nos réglementations. Veut-il parler de notre code du travail? De la semaine des 35 heures? Ou de la libre circulation des marchandises (sans déversement de citernes)?

HerLalau

 

10 réflexions sur “C’est bien connu: l’Anglais est perfide, le Chinois est fourbe et l’Espagnol est déloyal

  1. Hervé LALAU

    Et comme j’aime que rien ne se perde: peut-on me donner la proportion exacte de la main d’oeuvre française lors des vendanges en France? En Champagne, en Bourgogne, j’ai souvent vu plus de Polonais et de Roumains que de locaux. Sont-ils tous payés au tarif français, et cotisent-ils tous en France? N’y a t-il pas là aussi un soupçon de distorsion de concurrence?

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  2. Ah, voilà le Lalau qu’on aime!
    Je me dédouane de tout parti-pris: je suis moi-même un modeste producteur de vin en France, et même de « Vin de France » puisque je n’ai revendiqué AUCUNE appellation en 2015 et aucune non plus da

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    1. (…) il est sensible ce clavier: … et aucune non plus dans ma déclaration d’affectation parcellaire pour la campagne 2016. Pourtant, je trouve scandaleux que la France déverse tous ces camions-citernes vers la Belgique, pauvre pays producteur où la main d’oeuvre est encore plus chère (surtout si on exige la qualité supéreure, du « flamand pur race »), où le rendement en raisin mûr est infime (à cause du refroidissement climatique lié à la consommation excessive de soleil par les migrants syriens qui viennent voler les UV des Européens alors qu’ils en ont tant chez eux) et où le gouvernement prélève tellement de taxes que même un ministre de l’économie attentif comme le bien-aimé M. Macron en serait honteux. Je sais qu’une partie de ce vin est en transit, pour aller renforcer la production du Danemark et de la Norvège, grâce à la traçabilité très faible des jus français. Mais quand même. déjà que du cabernet gersois à Margaux, ce n’est pas joli-joli, ni de la syrah du Fenouillèdes dans la Drôme, mais là, de l’Aramon de Malvési, AOP Areva, dans le nectar du Château d’Elsinore, trop c’est trop! Il y a quelque chose de pourri au vignoble du Danemark.

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  3. georgestruc

    Comme vous le savez tous, il s’agit d’une question très complexe. Depuis longtemps, l’Espagne bénéficie d’une grande liberté, par exemple dans le cadre de l’utilisation de produits phytosanitaires interdits en France, ce qui est scandaleux, d’un étiquetage « olé olé », et d’une capacité de produire moins cher que « chez nous ». Cela, on ne peut que le constater. Tirer les prix vers le bas ne constitue jamais une bonne chose, chacun le sait.
    Les travailleurs polonais et roumains sont effectivement nombreux dans les vignes, pour une raison simple : plus aucun français ne se présente afin d’effectuer ce travail. Avantage des polonais : le chef d’équipe fait tenir la cadence et le rendement est bon. Ce sont des bosseurs. Cotisations : pas d’inquiétude, l’URSSAF veille et fait cotiser l’employeur…
    Seule l’unification des charges salariales et de certaines normes permettrait de limiter les dégâts. Nous ne sommes pas près de connaitre un tel événement….
    Quant aux trafics divers et variés évoqués par Luc, je pense qu’il s’agit d’une autre question, celle de la fraude. Et il y en a sur tous les produits (olives, huiles, vins, truffes…). Ce qu’évoque le Figaro relève du marché et de la concurrence.

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  4. Hervé LALAU

    Toujours très remonté contre les importations de vins espagnols, M. Despey, qui préside le conseil spécialisé vins de France Agrimer, indique que son comité « a interpellé les pouvoirs publics afin que des contrôles de traçabilité et d’origine de ces vins soient mis en place, avec des résultats attendus pour le mois d’octobre. Parallèlement, nous allons interpeller la distribution sur des anomalies constatées dans toute la France, plus particulièrement concernant l’offre de BIBs : des rayons mélangeant les origines et les types de vins, des packagings de vins espagnols créant de la confusion avec les vins français, des erreurs d’étiquetage en rayon… ».

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