Oeufs au fipronil: ma petite histoire

Moi aussi, j’ai ma petite histoire à raconter sur la crise des œufs au fipronil.

Depuis pas mal de temps, j’achète chez Carrefour Belgique des œufs bio à la marque Carrefour BIO ; des œufs français, s’il faut en croire le code d’emballage sur le paquet (FR 80253). Sauf qu’à y regarder de plus près, les œufs à l’intérieur sont néerlandais – ils sont tatoués en rouge du code 0-NL-4399701 (0 pour bio, NL pour Pays-Bas).

Je suis doublement choqué. Je ne pensais pas que pour des produits non transformés comme des œufs, il suffisait de les emballer pour en changer la provenance apparente (car qui regardait, jusqu’à maintenant, le code tatoué sur chaque œuf ?). Et qu’est-ce qui se serait passé si j’avais consommé les oeufs? Une fois les coquilles cassées, il ne me restait plus que l’emballage… français.

Je ne pensais pas non plus qu’une filière dite bio pouvait aller chercher des œufs à 150 km au nord de chez moi, les emballer à 150 km au sud, et me les réexpédier, passant deux fois deux frontières. Quid de l’empreinte carbone? Quid de la certification?

Je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec l’histoire des vins espagnols se présentant comme français dans le rayon des vins français.

Certes, dans le cas de ces vins, il n’est pas question de santé publique. Mais qui a encore envie de jouer avec la confiance des consommateurs? Après les crises de la vache folle, du poulet au dioxyde, de la viande de cheval, ce sont maintenant les oeufs qui sont sur la sellette. Les distributeurs sont-ils négligents ou tout simplement inconscients?

Hervé Lalau

58 réflexions sur “Oeufs au fipronil: ma petite histoire

  1. Matthieu Guinard

    Je suis un peu surpris… d’abord, il suffit d’ouvrir la boîte, donc traçabilité ok. Ensuite, c’est du bio carrefour, vous espérez quoi ? Enfin… quand je vois une DDM en néérlandais puis en français sur la boîte, ça me met la puce à l’oreille instantanément. Sur le fond, je suis d’accord avec vous que c’est choquant d’avoir France à l’extérieur (la boîte) et NL dedans…

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    1. Carrefour ou Naturalia ou biocop ils ont des produits qui viennent de l’international, le label bio apposé sur ces produits c’est L’UE qui l’impose alors que les normes sont moins rigoureuses à l’étranger….Donc le mieux est d’acheter local et chez les petites fermes qui nourrissent leurs poules de céréales qu’ils achètent sur place…..et non des grosses fermes qui achètent de la nourriture industrielles pour nourrir des milliers de poules…… c’est à nous de faire les choix consciencieux et responsables…

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  2. Merci de votre commentaire.
    En Belgique, les mentions bilingues sont obligatoires, donc la langue de la mention « à consommer… » n’est pas un indice de la provenance.

    Quant à votre phrase « c’est du bio Carrefour »… Une mention, un label, une filière de qualité devrait pour moi avoir la même valeur quel que soit le circuit – les organismes certificateurs sont là pour le garantir, non? D’autant que ce n’est pas M. Plassat qui pond…

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  3. Matthieu Guinard

    Excusez-moi mais je n’ai pas vu que cela provenait de Belgique. Pour le Bio Carrefour, il suffit de voir comment sont sourcées leurs MDD. C’est la même procédure sur le Bio et agrément ou pas, il faut avant tout se fier au producteur plus qu’au label. Je pense que vous en conviendez, par exemple dans le vin, que la confiance va avant tout au domaine/négociant plus qu’aux mentions d’étiquetage.

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  4. C’est très inquiétant!
    Nous connaissons le fonctionnement de la filière vin, pourrie par quelques distributeurs peu scrupuleux qui fraudent sur l’origine. Mais voila, maintenant on le sait.
    Si, par hasard, Hervé découvre que c’est la même histoire avec des oeufs, qu’en est-il pour le beurre, le lait, les céréales, les fruits et légumes?
    Plus grave encore, quelle valeur peut-on accorder au label Bio s’il bidouille sur l’origine des produits et fait fi de la proximité?
    Mais POURQUOI? A qui profite le crime? A quand un label honnête et cohérent?

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  5. georgestruc

    Expérience vécue avec l’agneau : il y de cela une trentaine d’années, j’ai eu à étudier la faisabilité du traitement des effluents d’un abattoir de la Drôme, dans la vallée de l’Eygues, près du village de Remuzat, établissement spécialisé dans l’abattage ovin. Totalement rénové avec force argent public…
    Le jeune directeur était assez dérouté : il recevait beaucoup de bêtes du Sud de la la France, une grande majorité, certes, mais également de Bretagne, de Hollande et du Pays de Galles !!! Et tout cela devenait de l’agneau provenant du sud de la France.
    Nos législateurs ne font pas leur travail ; il serait si simple de créer les conditions réglementaires capables de garantir l’origine d’un produit, d’imposer la lisibilité d’une étiquette, comme les AOC s’en réclament et en disposent. Cela n’empêcherait pas la fraude, mais au moins celle-ci serait-elle plus facile à détecter, à qualifier et à dénoncer.
    Le monde de la viande est celui où les mafias sont parfaitement installées depuis très longtemps.
    Autre anecdote : après l’inondation catastrophique de 1992 (Vaison-la-Romaine), je suis appelé à réaliser une expertise chez un frigoriste dont les bâtiments avaient subi d’importants dégâts. Dans une partie de ses frigos, se trouvait du beurre qui provenait des « excédents européens ». Cette matière allait de lieux en lieux et voyageait ainsi pendant des mois… De même pour de la viande. Quelle masse d’argent dépensée en pure perte ! D’accord, c’est un fait ancien, mais ne nous y trompons pas, c’est peut-être pire aujourd’hui !
    A qui profite le crime, Nadine ? A de grands groupes dont les dimensions industrielles s’imposent face aux pouvoirs publics dont la réaction est plutôt « molle », pour ne pas dire autre chose (complicité).

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  6. Luc Charlier

    Avant, Carouf’ s’appelait GB, en Belgique. Leur slogan était: « Un million de clients, ça se mérite tous les jours ». Où va-t-on chercher des oeufs « BIO » pour un million de clients, même si tous ne veulent pas cette gamme de produits? Réponse: en bidouillant.
    La GD, n’y allez PAS. Le boycott est la seule attitude défendable.
    Je suis partisan de l’agriculture organique et connais bien certains de ses pratiquants, qui sont irréprochables. Mais pour la certification – je parle de chaque produit pris individuellement – je crois que les gros metteurs en marché profitent d’une amaurose sélective de la part des organismes de contrôle et des pouvoirs publics.

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  7. Marc Oligau

    Une crise alimentaire tous les ans (minimum), quelques mesurettes aux effets limités puis contournables, puis le rouleau compresseur du marketing GD repart et la foule pousse et remplit son caddy à nouveau comme de si rien n’était… la prise de conscience du troupeau sera longue.

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  8. Pierre Sauvage

    Amen Luc. Quant à ces œufs, il y a en effet tromperie, sûrement pas au sens juridique (la loi existe pour protéger les plus forts) mais bien entendu au sens moral. Je regarde toujours le numéro d’impression sur les œufs depuis que sur mon marché (en Allemagne…) j’ai remarqué il y a quelques années que ma vendeuse vendait de œufs néerlandais… wtf ??? J’ai changé de marché, je prends des bio locaux, sans aucun numéro d’ailleurs, ou d’autres non bio mais locaux (local ou bio, c’est parfois un vrai débat)…
    Le scandale de l’insecticide concerne aussi et surtout les œufs utilisés dans bon nombre de plats ou produits que nombre d’entre nous achètent (brioche, biscuits industriels, pates etc etc).

    Le troupeau ne prendra jamais conscience, car il est un troupeau. Achetez local si vous pouvez.

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  9. Luc Charlier

    Le meilleur chef de l’Aude (il y en a 2-3 à son niveau dans le département et je ne les départage pas, cela n’a d’ailleurs aucun intérêt) est un fondu de produits de première qualité. Un producteur d’oeufs le sert depuis 10 ans. Il y a quelque temps, les fraudes et l’inspection vétérinaire ont fait une descente, armée comme toujours, sur son restaurant, plein de clients. Ils ont confisqué tous les oeufs. En cause: la date de ponte? Non. Des entérobactéries? Non. Simplement, le producteur peut vendre des oeufs « fermiers » sur les marchés et chez lui au domaine, mais pas à des professionnels (crémiers, revendeurs, restaurants). Voilà à quoi on perd son temps. un produit magnifique, reconnu par un artisan sans reproche, se fait emmerder par l’administration pour des raisons de pure procédure, alors que des produits toxiques contaminent des millions de coquilles, et sans doute depuis longtemps.

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    1. georgestruc

      J’ai connu, il y a de cela quelques années, la mésaventure survenue dans un restaurant des Baronnies, minuscule structure qui servait les légumes du jardin, la volaille de leur poulailler et les lapins de leurs clapiers. Ils avaient eu le malheur de fabriquer des terrines, d’ailleurs délicieuses, mais étant donné la taille de l’établissement, ils les avaient stockées dans leur propre congélateur familial. Contrôle : les sinistres agents de cette tâche ont noté qu’ils auraient du le faire dans un autre congélateur et exigé que toute cette marchandise soit sortie ; ensuite, arrosage avec du fuel afin que le destruction soit irrémédiable !! Ces pauvres gens en pleuraient de désespoir…L’imbécilité n’a pas se limites…on le sait.

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  10. Luc Charlier

    « There is something rotten in the Union of Europe! »
    Normalement, Nadine FA et Georges Truc ne sont pas des anarchistes alternatifs et rebelles. Mais même eux en ont assez des passe-droits, des privlèges de certains, des yeux fermés dont profitent le grand capital et les clients du pouvoir, de tous les pouvoirs.
    Mais que peut-on faire? Le vote est une rigolade.
    Si vous arrêtez ne fût-ce qu’un jour de remplir vos caddies, non seulement la GD perd du C.A., mais aussi de la trésorerie. Or, elle fait plus de profit financier que de marge commerciale. Elle paie les fournisseurs à 120jours (ou plus) , avec l’argent comptant que vous lui donnez. Coupez cette ressource, et les Leclerc, Delhaize et autres Albrecht pourront se bouffer les couilles pour les manger. Elégant, non? J’ai appris chez Mélenchon. Boycott, boycott!

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  11. Christine Ontivero

    Mary Lou, comment peux tu, TOI, avec la connaissance que tu as de la nourriture, faire confiance au Bio vendu en GD? Il faut savoir que, en matière de culture, ce qui est bio et vendu en GD n’a rien à voir avec ce qui est vendu dans les magasins spécialisés.
    J’ai accompagné, pendant plusieurs années, une société qui faisait de la distribution de fruits et légumes bio et c’est comme ça que j’ai découvert que le bio vendu en GD n’était pas vraiment fiable. En effet, avec toujours la même recherche du profit car, ne nous leurrons pas, pour eux, il n’y a que ça qui compte, les agriculteurs qui les fournissent replantent plusieurs années de suite les mêmes légumes dans les mêmes sols. Or, pour s’assurer une bonne qualité, il faut qu’il y ait rotation. Qu’on ne replante pas des pommes de terre au même endroit. Il faudra planter autre chose l’année suivante et, surtout, il faut laisser reposer les sols mais… quand il n’y a que le chiffre d’affaires qui compte, on s’assoit confortablement sur ces principes. Donc, le bio en GD…. en ce qui me concerne, ça fait belle lurette que je n’y vais plus.

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    1. Hervé LALAU

      Christine, l’article n’est pas de Marie-Louise, mais de moi, Hervé.
      Quant à la confiance… pour acheter des oeufs, ici, à Waterloo, en zone urbaine, les grandes surfaces sont le plus facile. Et pour ce genre de produits, en général, moi, je ne fais pas 20 km.
      Je comprends bien ce que tu dis, mais si je te suis, il faudrait soit que les producteurs bio évitent la GD, soit qu’il y ait plusieurs niveaux de bio, un label différencié. Parce que actuellement, à mon humble avis, c’est le bazar.

      Merci pour ton commentaire.

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  12. Luc Charlier

    Oui, quand Marilou danse reggae, le Hervé se met à épiloguer.
    Et comme pisser sagaie, le vitellus bien éreinter
    J’ai acheté samedi un gigot raccourci provenant de l’Aude, pour me remettre en selle (haha).
    Les restes vont me faire un ragoût légèrement à l’indienne, Hervé.
    De la world cuisine … en circuit court.

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  13. En Espagne, de plus en plus on trouve des magasins qui proposent des fruits légumes, volailles KM ZÉRO, pour atant, ils ne sont pas BIO. Trouver des KM ZÉRO BIO, n’est pas facile. Il faut avoir du temps et l’envie. Personnellement tant à Perpignan qu’à Badalone, j’ai trouvé à l’extérieur, dans la campagne des petits producteurs BIO. Je suis une adepte des circuits courts.
    MLB

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  14. Pas réjouissant cet échange.
    L’appel à boycotter la GD sur ce blog va surement déstabiliser leur business!!!!
    Je suis en Norvège pour quelques jours encore. Ici, il n’y a pas d’autres commerces que la GD. Il y a très peu de production locale. Tous les produits laitiers sont issus d’une puissante coopérative. Idem pour le porc. Aucun petit producteur ne réussit à entrer sur ce gros marché. Tous les produits alimentaires sont issus de l’industrie. Même ceux qui s’affichent « artisanal ». Leur marketing préféré est de vanter la vérité du produit « Ekte », ça marche pour le porc, le fromage, le beurre (qui est en fait de la margarine), le pain. C’est du « ekte », vrai. Pourquoi insistent-ils tant sur le « vrai? Ce n’est pas du tout rassurant. On peut même nous vanter le goût. « Unik Norsk Smak », d’une pierre deux coups. C’est du goût et d’origine norvégienne.
    Parfois, je me dis qu’ils ont juste un peu d’avance sur nous.
    (entre parenthèse, ils ne vendent plus de cartes postales, sauf dans les grandes villes et le lieux touristiques, moi, ça me désole)
    A nous prendre pour des cons, autant aller jusqu’au bout. Puisqu’on vous dit que c’est « vrai » et « bon » que voulez-vous de plus?
    Faut-il revoir la définition du Bio, comme on disait des AOC du vin du temps de René Renou?
    Je continue à penser que le label est nécessaire pour encadrer la production et informer le consommateur.

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  15. Adeline Brousse-Collette

    Ben voilà. Pauvre Hervé qui habite en ville, comme de plus en plus d’humains puisque la population citadine est en croissance constante dans le monde tandis que la population campagnarde diminue inexorablement. Toute l’explication est là: de plus en plus de citadins à nourrir et de moins en moins de petits producteurs dans les champs. Donc on peut toujours parler de locavores, de permaculture et de bio standardisé par un label, il n’y a pas de solution réaliste dans ce contexte, sauf pour ceux qui choisissent de vivre dans la nature, qui ne vont jamais en grandes surfaces et à peine en épiceries, qui n’achètent que des produits frais aux producteurs du coin triés sur le volet, cuisinent tout aux-mêmes, ne mangent plus de viande et j’en passe… comme moi qui ai choisi cette vie, quoi ! Mais j’ai conscience de faire partie d’une petite minorité très chanceuse qui a pu se payer ce luxe… La solution à grande échelle ? Je ne la connais pas. Bon: Hervé, si tu veux venir faire un tour à la maison, c’est quand tu veux !

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  16. Allez les amis des 5 du vin, revenons à nos moutons. Non d’ailleurs pas à nos moutons non plus, les Néo-zélandais produisent de très bons vins, on ne pas les provoquer avec un scandale tout droit sorti de l’Union Européenne. Au lieu de nous demander si finalement les oeufs bio sont meilleurs que les autres, il serait temps de s’apercevoir que les codes ne commencent pas que par 0 0u 1 et, un boeuf pouvant en cacher un autre, il serait peut-être aussi temps de lancer une grande enquête 😎😎
    Une enquête sur le collage dans laquelle on demanderait aux viticulteurs de quelle façon ils se sont comportés en pleine période de vache folle.
    Ont-ils profité des cours pour se fournir en sang à bon marché ? Je le répète on parle de collage 😎😎. Et de quelle façon se comportent-ils aujourd’hui ? Où achètent-ils les oeufs? Si par exemple en Suisse ils les achètent chez Aldi c’est en théorie plutôt mal barré 😜😜😜 ce sont précisément les oeufs de cette chaîne qui ont été / sont (toujours en théorie) contaminés.
    Alors, paranoïaques de tous pays, unissez vous! 🙃🙃🙃😜😜😜

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  17. Avec beaucoup d’obstination (et si l’on maîtrise un minimum la langue de Vondel), on peut retracer l’origine des oeufs – pas vraiment jusque la ferme, hélas, mais on peut en tout cas aller voir sur le site de l’agence de surveillance alimentaire néerlandaise si le lot d’oeufs qu’on a acheté est concerné par la contamination au fipronil. En l’occurence, le code de mes oeufs (0-NL 4399701) n’est pas concerné. https://www.nvwa.nl/onderwerpen/biociden/fipronil-in-eieren/eicodelijst

    Mais je trouve quand même que ce n’est pas très pratique. Surtout que j’aurais pu consommer les oeufs sans regarder le code sur l’oeuf, il ne me serait resté que l’emballage qui lui, indiquait un code en France…
    Ce code d’emballeur me semble tout de même insuffisant. Certaines marques d’oeufs indiquent le nom de la ferme de production, sa localisation, avec un autocollant. C’est beaucoup plus clair pour le consommateur.

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    1. Hervé LALAU

      Quelques infos supplémentaires en anglais:

      The Netherlands Food and Consumer Product Safety Authority (NVWA) cautions consumers against eating white eggs with the code 2-NL-4015502,* because of severely elevated levels of the harmful substance fipronil posing an immediate public health risk upon consumption. This warning concerns the eggs of a single producer, which are currently being recalled from the shelves. It is recommended that consumers throw away these eggs.

      Image: ©Pixabay
      Other eggs were found to contain fipronil concentrations exceeding the daily allowed intake for children in case of prolonged consumption. The codes for these eggs are as follows: X-NL-41679XX, X-NL-42071XX, X-NL-42659XX, X-NL-42766XX, X-NL-43113XX, X-NL-43326XX, X-NL-43514XX, X-NL-43640XX, X-NL-43835XX, X-NL-43879XX.** As a precaution, it is recommended that parents prevent their children from eating eggs with any of these codes until further notice.

      Pour ce qui est de l’élevage du Pas de Calais dont les oeufs ont été retirés de la circulation, par contre, je n’ai pas de n° – mais il semble qu’aucun oeuf suspect ait été mis en marché.

      Par contre, des oeufs néerlandais contaminés ont bien été utilisés dans des plats préparés en France.
      Quant à la Belgique, c’est le flou le plus artistique: on savait depuis juin, mais le secret de l’instruction, bla, bla…

      Voir ici:
      http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/oeufs-contamines-cinq-entreprises-touchees-france-nord-pas-calais-concernes-1309087.html
      http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/oeufs-contamines-belgique-qui-connaissait-probleme-juin-pointee-du-doigt-1308133.html

      A suivre

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      1. Notre ministre de la santé a demandé aux Néerlandais il y a trois mois des éclaircissements sur la contamination à l’insecticide, mais nos voisins du nord n’ont pas jugé utile de répondre. Beaucoup de temps perdu par manque de communication ou volonté de ne rien dire.
        Marco

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  18. Oui Marc. Quelque soit le pays, c’est effarant de voir que le principe de précaution s’applique d’abord à la communication, avant de s’appliquer à la santé publique.
    Et pourquoi diable est-il si difficile pour un consommateur moyen de savoir où précisément les oeufs qu’il achète sont produits!?

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  19. Luc Charlier

    Je sais qu’il n s’agit pas de la même chose, mais le nombre de contrôles des petits commerçants quant à l’exactitude de leur étiquetage et à leur « pricing » est élevé, jusqu’à l’absurde et pour des « fraudes » sans aucune répercussion ni sur la santé des clients, ni même de leur balance économique propre.
    Ma compagne, avant qu’elle ne vînt me seconder dans la commercialisation de ma production, tenait une boulangerie (production familiale par un vrai artisan) et une petite supérette. On ne dit plus cela. Souvent – je veux dire plus d’une fois par an en moyenne – des équipes de « contrôleurs » de l’état (service des fraudes, inspection vétérinaire …) se présentaient au moment du lever du rideau métallique, sur le coup de 6 heures du matin, et verbalisaient (très forte amende) chaque article pour lequel il manquait un prix là, une connerie ici. Idem chez le grossiste (Metro, similaire à Makro en Belgique), où le rond-point d’accès permettait à keuf et à ses sbires d’inspecter la marchandise emportée. Un « item » manquant sur la facture (erreur à la caisse le plus souvent), un degré Celsius de trop dans les boîtes frigorifiques et hop, contravention lourde. Idem au fournil : une boîte de la mauvaise couleur dans les chambres froides, un yaourt ayant dépassé d’un jour la limite de péremption: sur la peau de bouc ! J’ai entendu ces histoires partout, chez les bouchers, les restaurateurs, les élaborateurs de fromage, les maraîchers …
    Est-ce que tout ce personnel, arrogant et mesquin mais soutenu par la puissance de la loi, qui rapporte finalement très peu au trésor public et « punit » des infractions bénignes, généralement de pure forme, ne serait pas mieux utilisé à rendre visite aux grandes structures? Là, les infractions portent sur une grande échelle et, vu le personnel disponible en interne, sont sans doute plus le fruit d’une volonté délibérée que d’une négligence, d’une étourderie, d’un manque de connaissance du dernier règlement en vigueur.
    Mais, comme de Funès incarnant Don Salluste, c’est beaucoup plus facile de s’en prendre aux manants qu’aux financiers de haut vol de l’agro-alimentaire, ces bandits en col blanc.

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  20. Julie Lamotte

    Parce que le bio (la bio enfin ce que vous voulez) c’est de la m*** enfin le bio des magasins
    Vous savez celui qui soulage qui donne bonne conscience comme le commerce équitable !
    Le bio ici n’est pas le meme ailleurs le bio est un simple cahier des charges comprenant des % d’erreurs autorisés
    Le bio vient d’ailleurs pour beaucoup et aller hop ! Petit bakchich à la douane le tampon bio et c’est du bio chez nous !
    Ayant fait mes études en agroalimentaire je peux vous certifier tout cela (comme ces fameux labels n’est-ce pas 😉) d’ailleurs vous trouverez beaucoup d’études et de reportages sur ce sujet !
    Le seul vrai bio (et encore si l’on cherche chez votre voisin et on analyse l’eau de pluie 😱) est celui de votre jardin, du paysan d’à côté de chez vous qui n’aura peut être pas le label et il n’appellera peut être pas cela bio mais cela sera plus sain que le bio du carrefour (MDD ou marque hyper connue) ou du Auchan.
    Au final vous avez payé le prix pour quoi ? Une marque ? Un label ? Oups ! Un médoc pour chien

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  21. Déclaration inquiétante du député belge Nollet: « la découverte du fipronil était fortuite, c’est parce qu’un exploitant a signalé à l’Afsca qu’il y avait un problème dans son exploitation. C’est alors que l’Afsca s’est mise en branle et a commencé à rechercher. Ça veut dire que ce n’est pas le système de contrôle lui-même qui a fonctionné, mais c’est l’autocontrôle du producteur lui-même ».

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    1. On revient à mon intervention précédente. Quel est l’impact pour le consommateur d’un croissant non-étiqueté ou même vendu 0,10 euros trop cher, par rapport à des millions (sans doute) d’oeufs recouverts (ou contenant) d’un produit toxique, plus tous les produits élaborés qui en ont aussi « profité »?

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  22. Laurent Pinatel ( porte-parole de la Confédération Paysanne): « Au vu des normes très strictes de traçabilité que l’on nous impose en France, il est aberrant que nous n’ayons pas encore retrouvé les lots infectés et les produits finis. C’est impensable. Il y a une volonté de ne pas chercher. Le ministère ne veut pas communiquer, peut-être sous pression des industriels. Vous imaginez, les ovoproduits sont utilisés dans la plus part des produits finis commercialisés, cela coûterait beaucoup trop d’argent si l’on devait retirer ces derniers de la vente. Ici, on perd du temps et justement ça joue en leur faveur parce que les produits incriminés sont en train d’être écoulés sur le marché. Ils sont dispersés. »

    Propos recueillis par le Huffington Post (F)

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    1. J’ai entendu cette interview. Il est très difficile de prouver par A plus B de telles affirmations, mais je partage entièrement cette analyse. On m’a reproché longtemps de ne pas croire aux « exploits » du cycliste américain Armstrong, jusqu’à ce que la nasse se referme sur lui, arguant que « tu ne peux pas prouver qu’il est dopé ». Dans certaines circonstances, il est légitime de se forger un avis sans preuves formelles.

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  23. Marc Oligau

    En tous cas, vu le retentissement qu’a (a eu , aura) cette affaire (et la longueur de cet échange..) il serait bon qu’elle résonne aux oreilles de nos hautes sphères décideuses et soulève des vagues suffisamment hautes pour enclencher un début de remise en question du système….
    Les 5 du vin, vous n’avez pas un ministre parmi vos abonnés!!??

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  24. Franck Auffeves

    Aujourd’hui tout le monde veut manger bio, ce qui au premier abord, est bien, mais le problème c’est que les productions locales et même nationales ne suffisent pas à satisfaire tout le monde; donc on importe de plus en plus du monde entier – résultat, vu l’impact carbone ce n’est plus du bio; c’est comme l’essence verte ce qui au départ à l’air d’être une grande idée s’avère être une catastrophe, car pour la produire ce sont des dizaines de milliers d’hectares de forêts qui sont détruites notamment au Brésil.

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  25. Dépêche AFP:
    « Les industries agroalimentaires sont soumises à des auto-contrôles censés garantir qu’un produit sûr arrive sur le marché. Cependant, selon la porte-parole de la Direction de l’alimentation au ministère de l’agriculture, Fany Molin, » les professionnels n’avaient jusqu’ici aucune raison de rechercher le fipronil qui n’est pas autorisé dans les élevages ».

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    1. Sait-on pourquoi le fipronil est utilisé dans les produits désinfectants?
      Il semblerait que la contamination soit venue de ces « désinfections ». C’est paradoxal!
      Comment le fipronil est passé de la désinfection du lieu à la poule et ses oeufs?
      N’est-il pas indispensable d’étudier la traçabilité et la transmission pour éviter d’autres contaminations?
      Certes, c’est malheureusement l’occasion de constater qu’on triche sur l’origine d’un produit. Que la communication, comme la publicité sont mensongères.
      Mais que sait-on de ce qui s’est passé? Il faut quand même qu’on ait utilisé ce fipronil à grande échelle et peut être à forte dose pour qu’on en arrive là?

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  26. On l’utilisait au départ pour enrober des semences pour les protéger des insectes. A ce titre, on a observé qu’il pouvait tuer des abeilles (c’est la molécule active du Régent).

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    1. IL faut croire qu’on est moins attentif à ce qu’on met sur les animaux que sur les plantes!!!!!
      Ces deux charmantes molécules sont présentes dans les élevages bovins, ovins, volailles MAIS AUSSI dans de nombreux produits pour les animaux domestiques à commencer par les colliers anti-puces.
      Inutile de préciser que vous avez beaucoup plus de chance de vous intoxiquer au Fipronil + l’Amitraze en faisant un câlin collé serré avec votre matou, plutôt qu’en mangeant des oeufs flamands de France.
      à propos de la toxicologie des animaux de compagnie : http://toxivet.free.fr/afficherToxique.php?id=2

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  27. Trois ans après, je retombe chez Carrefour Belgique sur des œufs marqués 2BE1037-5 (BE pour origine belge), mais avec sur la boîte la mention « provenance Pays-Bas ». Traçabilité?

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