«Le jour où il n’y aura plus de vin»

C’est le titre d’un livre écrit par Laure Gasparotto* et Lilian Bérillon ! Je suis certaine que ces deux noms vous sont familiers, quant à moi, si je connais Laure pour avoir dégusté avec elle, j’ignorais tout de Lilian Bérillon, ce qui est impardonnable de ma part. Heureusement, notre ami Georges Truc est là pour corriger mes manques.

C’est grâce à lui si j’ai ouvert ce livre et découvert Lilian. Le titre en est certes assez effrayant pour les amateurs de vins que nous sommes et peut sembler exagéré, peut-être même un peu sensionnaliste, car je pense que du vin, il y en aura toujours, mais peut-être ne trouverons-nous plus les « grands vins » tels que nous les entendons, puisqu’ ils finiront par tous se ressembler !

Mais croyez-moi, après sa lecture, que j’ai trouvée passionnante, on ne trouve plus son titre si excessif ! Le thème en est la vigne et son dépérissement du fait des techniques de culture et de plantation modernes. Ça se lit comme un roman qui pourrait sembler être de la science-fiction, mais hélas, ça n’est pas le cas. C’est la personnalité, la diversité des goûts de nos vins qui est en jeu !

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Qui est Lilian Bérillon ?

D’entrée, c’est un constat qui fait peur : « La vigne se meurt : chaque année son espérance de vie diminue ».  En cause, le réchauffement climatique, bien sûr, et d’ailleurs, le Figaro annonçait dimanche dernier : «Il y aura moins de vin en 2019, en raison du gel et de la canicule» ;  mais surtout, à cause de l’homme et de ses techniques de culture, de la perte des gestes ancestraux. «Dans cinquante ans, si rien n’est entrepris dès à présent, le vin tel que nous le connaissons et l’aimons, avec ses terroirs prestigieux…aura disparu.»

Lilian Bérillon_visite de controle de la pépinière_Jonquières

On se pose alors la question de savoir qui est cet homme qui affirme l’imminence d’une telle catastrophe et qui nous adresse un tel message alarmiste? Comment en-est-il arrivé là ? On apprend que Lilian a grandi dans les champs et dans les vignes, fils et petit-fils de pépiniériste,  il rêvait de faire du vin, mais il  est devenu trader de ceps dans l’entreprise familiale, un simple pépiniériste qui cherchait à rentabiliser son entreprise avant tout ; il se contentait de signer des contrats et fournir des pieds de vigne, sans se soucier de la qualité du végétal ni de ce qu’il allait devenir, considérant les ceps comme de simples marchandises. Mais ce fut une expérience qu’il qualifie de douloureuse ! Prenant conscience qu’il faisait «un sale boulot», il s’est décidé à réagir et, il a finit par tout lâcher et créer sa propre pépinière en changeant profondément sa manière de travailler.

Il l’a installée à Jonquières, près d’Orange, il y vit et y travaille aux côtés de son associée Katia. C’est d’ailleurs dans le Vaucluse qu’a commencé à se développer la pépinière qui a vu le jour après le phylloxéra aujourd’hui encore, c’est à Camaret et à Piolenc que sont installés de nombreux pépiniéristes. Dans son parcours, il était même devenu Président des pépiniéristes du Vaucluse et Vice Président de la Fédération française des pépiniéristes. Lilian fut le 1er pépiniériste à travailler en bio et même en biodynamie depuis 2007.  Il n’a trouvé personne dans le monde des pépiniéristes pour financer sa croissance, car la plupart étaient convaincus que «dans la pépinière, le produit haut de gamme n’existe pas». Il a du continuer seul avec l’aide de son unique partenaire financier le Crédit Agricole. Dans le livre, il nous raconte son combat pour sauver la diversité d’un patrimoine viticole vieux de plusieurs millénaires, car selon lui « Nous sommes dans une situation d’urgence ».

Lilian Bérillon dénonce :

-Les pratiques qui contribuent sans doute au dépérissement actuel de certaines parcelles :

  • La perte de certains gestes ancestraux, de savoir-faire des viticulteurs. Et, on comprend que la menace actuelle réside moins dans le dérèglement climatique que dans la perte de ces gestes qui pourraient permettre aux vignerons de s’adapter. Autrefois ils greffaient eux-mêmes, sélectionnant des greffons dans leurs vignes (la sélection massale) qu’ils greffaient ensuite eux mêmes.
  • Le non respect des techniques agricoles anciennes comme la jachère (entre 5 et 7 ans) autrefois pratiquée par les vignerons après l’arrachage d’une vigne, or, cela changerait tout, elle permettrait à la plante de mieux vieillir.
  •  La greffe dite à l’oméga qui serait en partie à l’origine de contaminations de maladies du bois de la vigne. Il estime que 13% du vignoble français, est devenu improductif en 15 ans  à cause des maladies du bois. Mais, il faut aller vite, résultat, partout les vignes meurent de plus en plus vite.

-Le clonage des cépages, la recherche du profit immédiat des pépiniéristes, sans vision à long terme !

Il a été décrit comme «l’homme qui veut sauver les vignes du clonage». Il lance un cri d’alerte sur la qualité du matériel végétal qui conditionne la santé de la vigne et la qualité des vins. Parfois, quelques paragraphes peuvent sembler un peu techniques car il nous parle de greffage, de sélection massales, de clonage, de racinés… Des mots que nous utilisons pourtant souvent dans nos discours, dans les échanges avec les vignerons. Et, alors qu’on croit tout savoir sur la question, on apprend beaucoup, on y lit des chiffres effrayants qui nous font nous interroger sur la durabilité de notre agriculture, sa standardisation, l’environnement, la nécessité de prendre le temps…

Il nous fait toucher du doigt ce que nous savons en réalité mais que nous nous repoussons à un avenir lointain, parce que nous côtoyons des vignerons qui travaillent bien, qui entretiennent leurs vignobles, d’ailleurs il en cite beaucoup dans le livre, et, nous voulons penser que tout va s’arranger. Jadis, ils greffaient eux-mêmes, sélectionnant des greffons dans leurs vignes (la sélection massale). Les pépiniéristes fournissaient uniquement les portes-greffes. Plantée autrefois pour 100 ans, la vigne ne tiendra bientôt plus que 25 ans pour ne donner naissance qu’à des vins n’ayant rien en commun avec ceux que l’on peut encore déguster aujourd’hui. Les pépiniéristes n’y sont pas étrangers, avec leur course aux rendements, se préoccupant peu de la qualité des plants commercialisés, ils seraient à l’origine d’une disparition du nombre de spécimens. La concurrence se cantonne à livrer des plants sans se soucier de la provenance, ni de savoir si l’assemblage (greffon + porte-greffe) est judicieux.

En 2015, la France a produit 217 millions de plants ! Selon les sources de l’OIV, il existerait 6000 cépages dans le monde, mais 7, (les plus utilisés : cabernet-sauvignon, merlot, airen, tempranillo, grenache, syrah, chardonnay) représentent  60% des mises en pépinière. Et, sur les 235 millions de sarments de vignes  greffés en France en 2017, 96% sont issus de clonage. Une pratique de reproduction génétique qui est donc devenue majoritaire dans la viticulture depuis les années 1960 et qui ne peut qu’entrainer une standardisation massive. Lilian enfonce le clou, il sait de quoi il parle, il a fait partie du milieu, je le crois sincère quand il écrit: «A force de reproduire vite, de cloner sans fin, il semble techniquement impossible de garantir la qualité des plants: elle est gravement compromise…Et, même temps que les pépiniéristes s’enrichissaient, le vignoble français périclitait… La mortalité crée de l’activité pour la filière».

Des paroles sévères, des accusations lourdes, mais nous savons tous que la qualité sanitaire du végétal est réelle ces dernières années, et qu’elle compromet la pérennité du vignoble. Et si les plants sont de qualité médiocre, comment pourrait-il en sortir des grands vins ? A terme, sans réaction de la part des vignerons, sommes-nous condamnés à ne produire que des vins médiocres ?

Sélection massale et raciné

Partant de ce constat,  il choisit de devenir le pionnier d’une agriculture qui s’appuie sur le passé, le respect de la nature et le temps, pour la survie de la vigne et de la diversité des variétés.  Au fil des pages, on acquiert la conviction que Lilian Bérillon est un passionné de la plante vigne et que c’est un spécialiste du matériel végétal. Il  produit 2 millions de plants dans le respect des gestes ancestraux, fini les plants hors-sol, issus du clonage et des éprouvettes, un changement radical dans la conception de la vigne.

Aujourd’hui, il parcourt le monde à la recherche des plus beaux pieds de vigne, de cépages anciens et oubliés. Il recherche des sarments qui donneront les raisins de demain, taillés pour affronter le temps qui passe et le climat qui change. Il s’agit avant tout de restituer au vignoble son histoire biologique et de revenir à des méthodes de culture fiable. Dans sa pépinière, il prône « un retour aux racines solides, profondes, bien ramifiées.

Il encourage à planter des racinés, vous trouverez toutes les explications dans le livre: «Avec le raciné, le plant de vigne développe son propre système racinaire dans le lieu où il vivra. Une fois que celui ci est en place, soit au moins trois ans après l’avoir planté, le temps que ses racines poussent un peu, on greffe la variété souhaitée.»…. Tandis que le raciné permet de mieux enraciner le plant et donc de limiter le taux de mortalité. Il n’a pas choisi non plus la greffe à l’oméga qui, pour lui, ne respecte pas les flux de sève et contrarie le bon développement du plant, mais la greffe en fente.

Il nous explique ses pérégrinations dans le vignoble chez des vignerons très prestigieux en France, mais aussi à l’étranger qui respectent les traditions et dont les vins sont reconnus comme étant les meilleurs ce qui le conforte dans sa démarche. Et, enfin il raconte comment il produit les plants dans sa pépinière :

  • Avec Katia, à la veille des vendanges, «ils recherchent ces vieux ceps qui constituent le patrimoine viticole»
  • Pendant deux à trois ans, ils les observent avant de les contrôler par des tests sanitaires nécessaires pour garantir une production indemne de maladies et de viroses : c’est la sélection massale
  • De ces sélections, ils obtiennent le cépage et sur les sarments récoltés, ils récupèrent une bouture de quelques centimètres : le « greffon » qui est préparé pendant l’hiver
  • En mars le greffon est greffé au porte greffe de 30cm environ.
  • Pour limiter la chimie et améliorer la qualité des bois, il a décidé de palisser tout son vignoble.
  • Les plants sont mis en terre en mai, ils vont pousser tout l’été. Le « porte greffe va libérer des racines, le greffon de la végétation », aux premières gelées, les plants seront arrachés, triés et livrés aux vignerons à partir de janvier
Pépinière Lilian Bérillon_pépinière à Jonquières_septembre 2
Pépinière Lilian

Lilian, le mouton noir de la filière 

Le sujet abordé dans ce livre, nous concerne tous, certes il n’est pas nouveau, les problèmes de clonage, les maladies du bois qui progressent, la standardisation des vins nous en parlons tous peu ou prou, c’est un thème qui nous préoccupe et qui inquiète l’ensemble de a filière vin. D’ailleurs Lillian écrit lui-même : «Aujourd’hui, le dépérissement qui concerne l’ensemble du vignoble européen, est enfin reconnu. En France depuis 2016, il fait l’objet d’un plan national : 75% de la surface viticole est plantée de cépages sensibles. Chaque professionnel reconnait le problème global….». Il est donc essentiel d’en parler et à ce titre le livre est instructif et peut-être incitera-t-il quelques vignerons à changer leur fusil d’épaule.

Parfois, on peut trouver Lilian un peu prétentieux quand il se compare à un «Noé de la vigne», sauveur du vignoble grâce à son arche-pépinière ! On pourrait croire aussi que c’est un plaidoyer pour trouver des clients, surtout quand il se laisse aller à des confidences, qu’il assure qu’il est « plutôt pas mal endetté et que ça n’est pas facile pour lui tous les jours…  Je ne sais pas combien de temps je vais encore tenir. Je suis inquiet… Je ne pourrais pas y arriver tout seul, je ne vois pas comment je vais pouvoir financer ma croissance. J’ai l’impression de m’engouffrer dans un précipice…. Je suis peut-être en souffrance tout le temps, j’essuie les plâtres, mais j’y crois. Je reste encore très optimiste malgré le travail qu’il reste à faire. »

Par ailleurs, il n’hésite pas à taper sur la profession: « La mortalité du vignoble crée de l’activité pour la filière. La pépinière n’a pas intérêt à travailler comme moi. J’aimerais tellement que les vignerons comprennent mon message. Que la presse l’explique, que les consultants me fassent intervenir». Mais j’ai l’intime conviction que Lilian est un vrai passionné, sinon, pourquoi aurai-il lâché la poule aux oeufs d’or???? Bien entendu je ne suis pas une experte en la matière et je fais crédit à ses explications. Mais le droit de réponse est ouvert.

J’ai pu relever à son encontre plusieurs  « points d’attaque », les plus récurrents sont les suivants :

  • La sélection massale est risquée car non contrôlée sanitairement : FAUX dit-il et il s’en explique:« Dans ma pépinière, la principale ligne de dépense budgétaire annuelle concerne les analyses sanitaires conduites sur les greffons en vue d’être introduits à nos conservatoires. L’état sanitaire de nos sélections massales est excellent. »
  • 100% de notre production est greffée à l’anglaise: Le geste est beaucoup plus précautionneux et beaucoup plus long à réaliser, donc plus couteux (2200 greffes à l’anglaise / jour versus 14000 pour l’oméga). Certains concurrents communiquent à 95% sur un geste qui n’est réalisé qu’à hauteur de 5% de leur production.
Pépinière Lilian Bérillon_greffage à l'anglaise
Greffage à l’anglaise
  • Le traitement à l’eau chaude, 100% de notre production est traitée à l’eau chaude:  On dérange beaucoup avec ce traitement. Certains pépiniéristes se contentent de dire que – parce qu’ils ont fait leurs 3 traitements insecticides obligatoires – ils livrent un matériel végétal sain : FAUX. Le seul traitement de lutte contre la flavescence dorée est celui de l’eau chaude. Ce n’est pas par hasard que certains décrets d’appellation ont imposé ce traitement afin de définitivement écarter cette maladie de leur vignoble.Malheureusement pour la longévité de nos vignobles, ce n’est pas obligatoire sur toutes les appellations. Le De plus, certains vignerons (par méconnaissance le plus souvent) ne s’imposent pas la livraison de plants traités à l’eau chaude.
  • Les pratiques bio et biodynamiques, pour la conduite de ses vignobles et de sa pépinière: Toute pépinière viticole a pour obligation de réaliser 3 traitements insecticides sur ses vignes-mère de greffons, de porte-greffe et sur sa pépinière. Nous ne pourrions pas vendre nos plants si nous ne les faisions pas. La filière de la pépinière est toujours très contrôlée.
  • L’accompagnement Terrain de nos vignerons-partenaires: c’est une révolution pour ce métier et ça dérange. Ça fait partie du savoir-faire de notre pépinière. Nous ne sommes pas là juste pour vendre des plants. Nous sommes là pour construire des vignobles durables en faisant, avec les vignerons, les bons choix.

Vous l’aurez compris, j’ai trouvé la lecture de ce livre non seulement passionnante, mais aussi très instructive.  Je ne manquerai pas d’aller visiter sa pépinière dès que je le pourrai. Je vous le conseille vivement! «Le jour où il n’y aura plus de vin» par Laure Gasparotto et Lilian Bérillon, Grasset, 152p, 17 euros 

*Laure Gasparotto est une spécialiste du vin, elle collabore aux pages Vins du Monde, est l’auteur de plusieurs ouvrages, entre autres un livre avec avec Jonathan Nossiter, le Goût et le Pouvoir (Grasset, 2007), un autre avec Olivier Julilen « La Mécanique des Vins » (Grasset, 2016).

Hasta pronto,

Marie – Louise Banyols

9 réflexions sur “«Le jour où il n’y aura plus de vin»

  1. Jean-François Soubies

    Bonjour ,
    Quelques paramètres qui me semblent oubliés quant à l’analyse de l’explosion des maladies du bois ces dernières années :
    -Retrait de l’arsénite de soude, il y a une quinzaine d’années années (et je dirai « à juste titre » pour ne pas me faire taxer d’avocat du diable…) . Quoi qu’on en dise , il jugulait efficacement ces fléaux. C’est du passé n’en parlons plus, dommage quand même que la profession n’ait pas négocié en échange de son retrait une aide à la complantation. Contemplation (des vignes qui crèvent) et complantation, tel est notre destin 😉
    -la mécanisation : machines à vendanger, épampreuses, écimeuses, effeuilleuses, interceps, ciseaux de taille électriques etc… Que de blessures et micro -blessures !
    Après , je suis d’accord que le clonage a sans doute joué énormément. Dans les années 70/80, les critères de sélection étaient (gros) degré/(grand) rendement. Quid de la sensibilité plus ou moins grande à ces maladies du clone sélectionné? Et quand on sait qu’un seul « oeil » a pu enfanter des milliers d’hectares… J’espère, si ce n’est déjà fait, que le tir sera rectifié car degré et gros rendements ne seront plus les objectifs du vin de demain. Mais il faudra du temps, culture pérenne oblige …

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  2. miketommasi

    Dommage que l’éditeur ait senti le besoin de rajouter une triple couche de catastrophisme à un livre qui semble plutôt équilibré et hyper intéressant. Mais c’est la mode. La catastrophe fait vendre.

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    1. Camille Cohen

      En effet ! Un titre choc pour alerter sur l’urgence de la situation ! Plus le temps passe et plus le vieux matériel disparaît…
      Grace (entre autres) à notre équipe dédiée à la sélection de vieux matériel végétal, nous nous attelons tous les jours à la sauvegarde du patrimoine végétal !

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  3. denisboireau

    C’est bien de commencer a promouvoir les racinés et la greffe en place. Ce serait encore mieux de ne plus avoir a greffer.
    A quand le retour aux francs de pieds?
    Les avantages sont nombreux: des vignes qui vivent allègrement plus de 100 ans, et des vins incomparables de matière et de gout. Allez déguster par exemple chez Henry Marionnet pour comparer les mêmes cépages greffés et non-greffés.
    Est-ce que quelqu’un travaille sur les variétés résistantes au phylloxéra?
    Si les moyens de l’INRA et autres institutions voulaient bien s’y intéresser plutôt qu’au court-noué, le vignoble français pourrait prendre une génération d’avance.

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    1. georgestruc

      Francs de pieds, certes, et retour aux « hybrides producteurs directs » (Seibel et Couderc) injustement éliminés de notre vignoble du sud car ils donnaient des vins « ordinaires » peu aromatiques et étaient considérés comme indignes de faire partie des cépages des Côtes du Rhône. On les faisait « pisser » et on les vendangeait pas mûrs ; alors, comment obtenir des vins corrects ? Or, des vignerons les ont conservés, mais pas dans la vallée du Rhône ; en Côtes du Forez, où ils donnent des vins très agréables, produits par des vignes qui ne craignent, ni le phylloxera, ni le mildiou ni l’oidium…pas de traitements, un certain avantage, non ?
      Le travail (le combat) de Lilian est exemplaire. Attention : nos prestigieux laboratoires nous promettent de mettre au point des clones résistants à la sécheresse et aux températures élevées, meilleur moyen de poursuivre l’uniformisation des vignobles et des vins ; et quels sont leurs associés ? les grands pépiniéristes qui travaillent à l’international. Cherchez l’erreur.

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