Cela devient de plus en plus difficile! Naguère, la mention « Publi-reportage » ou « Publi-information » permettait au lecteur de savoir que l’article qu’il lisait n’avait pas été rédigé en toute indépendance par la rédaction de son journal, ou même, n’émanait pas du tout de la rédaction.
Aujourd’hui, c’est beaucoup moins évident.
Certains titres mentionnent tout juste « en partenariat avec » – et il faut utiliser une loupe pour lire la mention.

A l’arrivée, on découvre un rédactionnel qui évoque plus Wikipédia que Jancis Robinson ou Bettane & Desseauve, mais pour lequel le choix des vins est laissé à l’annonceur – pardon, au « partenaire ».
En l’occurrence, dans l’exemple ci-dessus, tiré de Ouest-France, les vins sont choisis par « la communauté Twil » – Twil étant un réseau de vente de vin en ligne. Le lecteur connaît-il ce détail? Ou s’image-t-il avoir affaire à une véritable sélection professionnelle, un engagement personnel?
Au fait, l’article n’est pas signé.
Et quand on pense à la difficulté qu’ont les journalistes du vin à trouver des débouchés pour leurs articles, de nos jours…
Apparemment, ce n’est pas tant un problème d’intérêt des lecteurs pour le vin qu’un problème de coût pour le media. Plutôt que de payer un journaliste, on préfère trouver un arrangement avec un réseau de vente.
Toutes proportions gardées, c’est un peu comme confier la rubrique conso à Leclerc ou la rubrique auto à Volkswagen.
Méfiez-vous des imitations…
Hervé Lalau
Cher Hervé, un conseil est un conseil, savoir s’il est honnête ou intéressé est difficile à déceler.Pourquoi dis-tu « naguère » à propos de la mention publireportage. Il me semble que c’est toujours d’actualité, non?
Voici la définition du publireportage dans le e-marketing : Dossier ou article publicitaire rédigé de concert entre l’annonceur ou son agence de communication et le support dans lequel il est destiné à être inséré. Il utilise, en général, le format, la mise en page, la police et la taille des caractères du support, pour mieux se fondre dans le reste du rédactionnel. Susceptible d’induire le consommateur quant à l’origine de l’information, en France, il doit obligatoirement comporter une mention lisible (communiqué, publicité, publireportage, publi-information, information commerciale, publiscopie, publi-rédactionnel) rappelant son caractère commercial. Cette approche se décline également en télévision (advernewscast, news clip, infomercial), où elle peut être condamnée – par le CSA en France – si la limite entre information et publicité n’est pas clairement perceptible par le consommateur.
https://www.e-marketing.fr/Definitions-Glossaire/Publi-reportage-238753.htm
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Je dis « naguère », car de nos jours, contrairement au temps pas si lointain où j’exerçais les fonctions de Rédac’ chef, on voit de moins en moins les mots publi-reportage en haut des articles, mais plutôt de vagues mentions de partenariat, encore moins claires pour le lecteur.
Si l’on ajoute à ça toutes les dépêches d’agences reproduites d’un journal à l’autre, le contenu vraiment particulier à tel ou tel titre ne fait que diminuer, ce qui n’est bon, ni pour le métier de journaliste, ni pour la qualité, l’indépendance et la pluralité de l’information.
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Quelques infos sur Twil, glanées sur le site Beaux Vins
https://beaux-vins.com/2017/02/acheter-du-vin-na-jamais-ete-aussi-simple-quavec-twil/
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Merci pour ce partage ! Attention cependant, l’article a été rédigé en 2017. Par conséquent, les données chiffrées (surtout) ne sont donc plus à jour.
*Je tiens à préciser, pour éviter tout quiproquo, qu’il ne s’agit pas d’un publireportage 😉
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