Parfois, les infos se télescopent et j’ai du mal à les concilier.
Ainsi, hier, dans la bien nommée Dernière Heure, j’apprends qu’un jeune Belge pourrait être condamné à de la prison pour divers faits de violence gratuite. Et le titre me met d’emblée sur la voie: il consomme de l’alcool (de la bière, surtout) depuis l’âge de douze ans.
Le corps de l’article précise bien, incidemment, qu’il est aussi consommateur régulier de cannabis, mais ça, cela ne vaut pas un titre. Pas assez choc. Imaginez: « Un Hornutois confie fumer des joints depuis l’âge de 14 ans ». Tout le monde s’en ficherait bien, sauf peut-être son revendeur. Au fait, à quand le « Clean January », le mois sans shit?

Parallèlement, le Télégramme du Brest me donne l’heure. Attention, pas l’heure habituelle (ce qui serait difficile pour un journal); non, l’heure de l’horloge atomique qui, selon les scientifiques, décompte les minutes qui nous restent jusqu’à la fin du monde. Et ce décompte s’amenuise.
Voila qui remet en perspective le débat actuel, en France, sur le relèvement de l’âge du départ à la retraite; notez qu’en Belgique, il est actuellement de 65 ans (et de 66 ans à partir de 2025). Mais doit-on vraiment s’en soucier si c’est la planète entière qui prend la sienne, de retraite?

Tout ça n’est très gai.
Mais surtout, j’ai du mal à faire un arbitrage entre ma crainte de l’Apocalypse et celle de l’alcoolisation. Ne devrais-je pas passer les dernières minutes qui me restent à déboucher de belles bouteilles?
Peut-être les médias devraient-il choisir: ne pas donner d’infos sur la fin du monde lors du « janvier sec ».
A ce stade de ma mélancolie, j’ai envie de citer Desproges: « Vivons heureux en attendant la mort ».
Surtout que dans la plupart des cas, la mort survient quand on ne l’attend pas. La mort subite est bien connue des Belges !
J’aimeJ’aime