Lu et vu dans Sud-Ouest

Je cite:
Santé : pas d’alcool durant la grossesse, le rappel qui s’impose
« On sait qu’il y a une incidence de l’alcool sur la santé dès le premier verre.

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AVANT-PREMIÈRE

Le mot d’ordre « Zéro alcool pendant la grossesse » de la dernière campagne de prévention est commenté par un neuropédiatre du CHU de Bordeaux.

Aujourd’hui encore, 21 % des Français pensent qu’il est conseillé de boire un petit verre de vin de temps en temps pendant la grossesse. Le docteur Jean-Michel Pédespan, neuropédiatre au CHU de Bordeaux l’admet, les fausses croyances ont la vie dure. « On sait qu’il y a une incidence sur la santé, dès le premier verre. Dans tous les cas, il n’y a pas de preuve scientifique de l’innocuité totale de la prise d’alcool, au cours de la grossesse… »

Deux commentaires de mon cru:

Primo: pourquoi à nouveau illustrer ce sujet par un verre de vin, quand il y a tellement d’autres types de boissons alcoolisées, même à Bordeaux?

Secundo: s’il n’y a pas de preuve scientifique de l’innocuité de la prise d’alcool, pourrait-on avoir la preuve scientifique de la nocivité du  premier verre de whisky, de pastis, de gin, de la vodka… et de vin; et éventuellement, des tableaux comparés ?

100% des Français pensent que parler d’incidence sur la santé sans pouvoir la mesurer ni faire de distinction entre les différentes boissons n’est pas très sérieux.

Hervé Lalau

 

 

3 réflexions sur “Lu et vu dans Sud-Ouest

  1. georgestruc

    On ne parviendra pas à faire plier les hygiénistes au sujet du vin, parce qu’il s’agit de la boisson la plus commune, ainsi que la bière. Certes, boire de façon régulière pendant une grossesse n’est peut-être pas conseillé (la prudence s’impose…) mais il est vrai que nos médecins n’avancent aucune valeur ni résultat d’aucune étude comparative, les données étant absentes (pas d’expérience reproductible sur des êtres humains). Alors, à notre santé !!

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  2. JJ Vastiau

    Il ne faut pas confondre « On sait qu’il y a une incidence sur la santé, dès le premier verre » avec « il n’y a pas de preuve scientifique de l’innocuité totale de la prise d’alcool, au cours de la grossesse ».

    Si la prise d’alcool a une influence, il faut déterminer laquelle.

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  3. Pourtant, en 2011, la revue médicale Prescrire, elle, avait bel et bien établi un seuil:

    Mieux vaut éviter de consommer régulièrement de l’alcool durant la grossesse, notamment autour de 2 mois à 4 mois de grossesse. Un verre de temps en temps n’est pas interdit.
    La consommation d’alcool au cours de la grossesse expose à une augmentation de la mortalité périnatale, à des risques malformatifs et des troubles divers. Un risque malformatif définitif et irréversible pour l’enfant à naître, associant des malformations caractéristiques de la face avec retard de croissance et retard mental, est observé notamment quand il y consommation importante et régulière d’alcool (au-delà de 4 verres standard par jour ; un verre standard = 10 grammes d’alcool). Ce risque malformatif, dit syndrome d’alcoolisation fœtale, est d’autant plus élevé que la consommation d’alcool est importante. La répétition rapprochée d’épisodes de consommation importante d’alcool s’apparente à une consommation chronique.
    Un risque de troubles cognitifs et comportementaux chez les enfants n’est apparent que pour des consommations régulières d’alcool à partir de 2 verres standard par jour. »

    http://www.prescrire.org/fr/3/31/47196/0/NewsDetails.aspx

    Curieux que ni le Ministère de la Santé ni Sud-Ouest ne se soient pas servi de ce seuil et préfèrent préconiser une abstinence totale qui déresponsabilise.

    L’association L’Honneur du Vin, elle, s’en est rappelée:
    http://honneurduvin.blogspot.com/2018/09/faust.html

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