Cette année encore, Coop de France Occitanie m’a invitée à participer au «jury des coups de cœur des femmes pour les produits de la coopération agricole d’Occitanie».
Comme j’avais trouvé ça très intéressant l’an dernier, j’ai accepté avec plaisir, d’autant que ça se passait chez moi, à Perpignan et à Salses! C’était les 15 et 16 mai derniers et, c’était la 23ème édition.
«Ce concours unique en son genre, réunit tous les ans un jury de femmes journalistes et d’influence, expertes ou pas, qui désignent, après dégustation à l’aveugle, leur coup de cœur sur les vins médaillés d’or 2019 de la coopération agricole d’Occitanie, disponibles à la vente en France. Les produits Coups de Cœur, en devenant des ambassadeurs pendant une année, valorisent le savoir-faire des agriculteurs coopérateurs.»
L’idée de vouloir connaitre le goût des femmes en matière de vins est excellente puisque ce sont elles qui achètent le vin en majorité en GD. Mais c’est surtout leur spontanéité d’amatrices qui est recherchée: elles disent, avec leurs mots, leur ressenti et, pourquoi elles ont aimé un vin
« COUPS DE COEUR DES HUILES D’OLIVES »
Le rendez-vous a démarré le jeudi soir vers 18h, ça se passait à l’Hôtel Pams, dans ce magnifique bâtiment réalisé par l’architecte Léopold Carlier qui révèle l’art de vivre de la riche bourgeoisie perpignanaise au XIXe siècle et qui a servi à Jules Pams (en 1913 il a failli être président de la République Française) de maison privée et d’espace de réception placé sous le signe de l’églantine et de la rose, symboles de l’amour. Un endroit de rêve pour la dégustation! Nous avons été accueillies par Fabienne Bonet, Vice-présidente de Coop de France Occitanie déléguée à l’événement.
Et dès 19h, les « festivités » ont commencé : sur le même principe de dégustation à l’aveugle, il s’agissait d’attribuer 2 coups de cœur aux huiles d’olive: l’un devait récompenser une huile douce et fruitée, l’autre une huile intense et corsée (je faisais partie de ce jury). Pas évident de déguster des huiles d’olive pour la plupart d’entre nous, mais nous les FEMMES, rien ne nous arrête, nous avons donc sélectionné dans mon jury :
–L’Huilerie Confiserie Coopérative Interdépartementale de Clermont D’Hérault, la cuvée Bouteillan.
Nous l’ avons ainsi décrite : « Cette huile intense et corsée vous surprendra à la fois par sa finesse, la complexité et la qualité de ses arômes verts de feuilles et de fruits. Ardente et harmonieuse, elle sera idéale pour sublimer vos plats et surprendre vos convives. »
Et, en ce qui concerne Huile d’olive douce et fruitée, elles ont préféré :
– L’Huilerie Coopérative de Beaucaire. La Cuvée Tradition de Beaucaire
« L’harmonie de cette huile typée et subtile. Au nez, des arômes de fleurs jaunes et de beurre frais. En bouche, c’est la douceur du fruité qui persiste. En accord avec un fromage frais de brebis, des fraises ou un carpaccio de Saint-Jacques. »
À retrouver au sein des « Boutiques des Coop’s »
Dans le cadre magique de ce Patio, nous attendait La Commende Majeure du Roussillon, trois d’entre nous (Hélène BAISSAS, journaliste à France 3, parrainée par Myriam CORMARY ; Catherine POIRIER, de l’entreprise CEMOI (chocolats), parrainée par Valérie Balmigère et moi-même parrainée par Fabienne Bonet, avons eu le grand honneur d’être intronisées en présence, de Philippe Bourrier, président du CIVR et de Joëlle ANGLADE qui nous accueillait au nom du maire de Perpignan. Il s’en est suivi un Cocktail dinatoire assorti d’un large éventail de vins tous issus de Caves Coop bien entendu.
Une soirée très conviviale et enrichissante à l’ambiance très festive et chaleureuse…beaucoup de nostalgie aussi pour moi, j’ai revu de nombreuses relations et clients perdus de vue depuis bien longtemps.
« COUPS DE COEUR DES VINS »
La dégustation des vins s’est déroulée le lendemain dans la cave Armand de Villeneuve, à Salse-le-Château, créée en 1909, c’ est une des plus anciennes de France. Elle a fusionné en 2007 avec l’union des Caves Coopératives de Salses et de Rivesaltes, puis un peu plus tard avec celles de Pézilla-la-Rivière et de Corneilla-la-Rivière. Dédiée pour moitié à la production de vins doux naturels, elle élève ses vieux millésimes dans un caveau historique réaménagé, et les vend, dans la cave originelle. Nous étions une trentaine pour déguster 59 échantillons, tous des vins médaillés or au Concours Régional de la Coopération.
Je pense honnêtement pouvoir affirmer que toutes autant que nous étions, du monde du vin ou pas, nous avons mis toute notre concentration et toute notre bonne volonté à défaut d’expertise dans le verre pour décider du meilleur, c’est-à-dire de celui qui fera l’unanimité à la table. Et je puis vous dire que ça n’est pas si simple, autant dans un jury professionnel ça va assez vite, les jurés ayant tous à peu près les mêmes critères de jugement, ici, ça n’est pas du tout le cas, RIEN NE VA PLUS, c’est une sacrée épreuve pour les vins !
Heureusement que nous ne sommes pas convoquées pour juger les vins du concours de la coopération. Il faudrait la semaine ! Nous avions toutes bien compris le message, il s’agissait de donner la meilleure note au vin qui selon nous représente pour nous et pour le consommateur un vrai plaisir ! Et croyez-moi, nous faisions ce pour quoi nous avions été invitées avec le plus grand sérieux. Je n’irai pas jusqu’à dire que le ton est monté entre les dégustatrices, non, plutôt des échanges animés, des convictions, chacune défendant son bébé, et des cris de joie quand enfin nous arrivions à nous mettre d’accord. Il faut dire que nous sommes à la même table, toutes aussi différentes tant par nos expériences que par nos perceptions et nos goûts. Les unes aimant les vins très aromatiques, les autres aimant les vins boisés, les unes aimant l’acidité, les autres la détestant, bref nous échangions nos avis, défendions nos convictions, toujours en pensant au consommateur final bien sûr. C’est ce qui rend cette rencontre passionnante! A ma table, ce fut une rude bataille autour des blancs, tant nous étions divisées, personne ne tenant à céder un pouce de terrain. L’œil et le gout féminin, culturellement parlant ça n’est pas rien, ils ne sont pas figés, il faut voir comment ils s’expriment ! Sur les 13 départements d’Occitanie, l’Hérault a été à l’honneur, avec 2 caves coopératives qui récoltent les prix pour les 3 vins secs : la cave Alma Cersius, à Cers, en rouge et blanc, la cave Molière, à Abeilhan, en rosé. En vin doux naturel, la récompense va à la cave coopérative Les Vignerons des Côtes d’Agly, à Estagel, dans les Pyrénées-Orientales.
J’étais à la table des blancs et nous avons aimé :
In Vino Erotico, Coteaux de Béziers IGP, blanc, 2018- Cave coopérative Alma Cersius à Cers (Hérault)
« Un blanc joyeux, vif et aromatique. Vous serez séduits par sa finesse, ses notes de fruits jaunes, ses parfums miellés. Franc, onctueux et persistant, sa légère amertume finale et sa pointe d’épice en feront le compagnon idéal des plats de poisson au curry ou encore de tajines aux épices. »
Cépages : chardonnay, sauvignon, viognier
Prix de vente consommateur : 6,10 €
VIN ROSE, Elles ont aimé…
Rosé de Caux, Pays d’Hérault – Pays de Caux IGP, rosé, 2018, Les Caves Molière à Abeilhan (Hérault)
« Un vin qui nous a unanimement séduites par son élégance. Un rosé « aquarelle » poudré aux notes subtiles de roses sauvages crée la surprise grâce à son harmonie complexe entre rondeur et fraicheur. »
Cépage : cinsault; Prix de vente consommateur : 6,10 €
VIN ROUGE, Elles ont aimé…
Cersius, Coteaux de Béziers IGP, rouge 2017, Cave coopérative Alma Cersius à Cers (Hérault)
« En buvant ce vin, comme pour un flirt, on se demande si on le présenterait aux amis. Si la réponse est oui, on adoube. Joli nez fruité, aux fruits rouges et noirs, biens fondus : mûre, cerise, framboise qui invite à le mettre en bouche. Une bouche florale avec des notes de pivoine, violette, rose poivrée en fin de bouche. Souple, suave avec des tanins très fins, qui persistent sur le fruit et le poivre. Un vin d’été sous les oliviers qui parait simple mais à la seconde bouche, il se révèle plus complexe et dévoile une vraie personnalité. Un vin gourmand mais de caractère ! » (Tout un programme, et après ça, on vient nous dire, à nous critiques, que les commentaires de vins sont dépassés!)
Cépage : syrah, merlot, cabernet-sauvignon; Prix de vente consommateur : 5,95 €
Didier Boyer, président de la cave d’Abeilhan assure : «C’est une récompense à part qui me va droit au cœur, car ce jury se rapproche du goût des consommatrices, et c’est ce qui me plaît. Cette distinction est un plus en matière de commercialisation. Lorsque je la mets en avant au caveau, elle attire l’attention».
VIN DOUX NATUREL; Elles ont aimé…
Maury Grenat, Vin Doux Naturel Maury AOC, grenat, 2015, Cave coopérative Côtes d’Agly à Estagel (Pyrénées-Orientales)
Un nez complexe de fruits rouges à dominance de cerise griotte, mais également de fruits « toastés », mélange de mûres et de musc. Robe grenat profond, brillant, aux reflets de bijoux. En bouche, une franchise de fruits qui rappelle le nez, sans impression d’alcool. Sensation d’un bonbon mais sans présence de sucre, c’est-à-dire un bonbon d’antan, intense et fruité. Une grande fraicheur fruitée en bouche inhabituelle pour ce type de vin, qui en fait un Vin Doux Naturel moderne, aussi frais que velouté comme une gourmande une caresse. »
Cépage : 100% grenache noir; Prix de vente consommateur : 10,30 €
La remise des coups de Cœur (en présence des représentants de la coopération d’Occitanie Boris Calmette et Jean-Pierre Arcoutel, co-présidents de Coop de France Occitanie et Fabienne Bonet,) et le déjeuner, se sont déroulés dans la cave.
Le jury 2019 :
Entreprises et titres représentés : Agglo Perpignan Méditerranée – Aude Magazine – Boudu Toulouse web magazine – Chambre Agriculture des PO – Chocolaterie CEMOI ––– Conseil Régional Occitanie – Crédit Agricole Languedoc –– Députée – Dauphiné Libéré – Eau Complice – Elle / Le Point– France 3 – FCE (Femmes chefs d’entreprise) – formation.japonaise.Jimdo.com – Gourmandise sans frontière.fr – Il ynet.co.il (magazine féminin et site israéliens) – Laisha magazine – la Croix – La Dépêche – La lettre M – La Radio du Goût – La Vigne– L’Indépendant (région et site) – L’instant Magazine – Les 2 rives – Les 5 du vin – Mams Cook Midi Libre – Marie-Claire Occitanie – Mille Feuilles…autour du Monde – La Tribune –– Putsch– Rustica – Syndicat des producteurs de Vin de Pays d’Oc – Syndicat huile AOP du Roussillon – Terre de vins – Toul’House webzine – Wine people.
Edition réussie, ambiance, échanges chaleureux, bravo à l’organisation et surtout bravo aux caves coopératives c’est une belle démonstration de leur savoir faire. Merci à tous et à l’année prochaine.
hasta pronto,
Marie-Louise Banyols
Les 5 du Vin 
Ravi de te savoir membre de la Commande Majeure du Roussillon (distinction bien méritée). Je t’ai précédée de quelques semaines à l’occasion du Mondial du Grenache. Nous voici en quelque sorte frère et soeur dans l’amour des vins du Roussillon!
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C’est une bonne nouvelle, peut-être l’occasion de nous retrouver pus souvent?
MLB
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On m’a dit que, si mes interventions passées lassaient le plus souvent les lecteurs de ces billets, ma non-intervention ne convenait pas non plus! Cherche pas à comprendre.
Tant pis pour vous donc, j’écris à nouveau … un petit peu.
Un jury 100% femme, c’est du n’importe quoi. pas du tout parce que des femmes ne peuvent constituer un jury convenable (quoique), mais bien parce que cette discrimination-ci est aussi stupide que toutes les autres, « positive » ou pas (au singulier car il s’agit de celle-ci en particulier).
Par contre, voir MLB en toge sur la photo me procure un bonheur sans faille.
Je la connaissais en « bourgeoise », je veux dire en habits civils normaux, en tenue professionnelle aux défunts Feuillants et en « hot-pants » lors des soirées coquines du quartier Saint-Jacques, quand Philippe Stuyck ou Geneviève (aka George) venaient rehausser de leur présence les actions mondaines du CIVR. Mais son déguisement académique, voilà le top! Il faut dire qu’elle est juriste de formation, si je ne me trompe p et que les baveux cachent bien à,propose leurs fourberies sous la robe.
PS: c’est de la taquinerie, on l’apprécie beaucoup, votre Marylou.
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Les différentes coquilles du dernier paragraphe sont apparues alors que je n’avais pas relu mon texte et que votre webmaster l’a A NOUVEAU publié contre mon avis sans me laisser le temps de modifier quoi que ce soit. Je continue d’affirmer que je fais de sa part l’objet d’une censure et de contrariétés systématiques!
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