Le brandy français sur la sellette

Je me souviens avoir assisté, il y a quelques années, à la destruction de faux Cognacs en provenance de pays de l’ex-URSS, qui usurpaient la prestigieuse appellation charentaise.

Et voici que les vignerons géorgiens tirent la sonnette d’alarme: de grosses quantités d’alcool de grain (on parle de 8 millions de litres) auraient été maquillées en eau-de-vie géorgienne pour entrer dans la composition d’alcools commercialisés par des maisons de Cognac. Pas du Cognac en tant que tel, non, mais du brandy, qui, selon sa définition et son étymologie même (brandewijn, vin brûlé), ne peut assembler que des distillats de vin.

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Le responsable de la fraude serait la société espagnole Altosa, par laquelle aurait transité l’alcool de grain (ce qui reste à prouver). Quoi qu’il en soit, les Géorgiens ont été alertés par la soudaine augmentation des exportations de la filiale géorgienne d’Altosa en 2018, qu’ils estiment difficilement conciliable avec les capacités de production du pays.
Une enquête a été ouverte côté français, et des perquisitions seraient en cours sur les rives de la Charente. Il s’agirait de sauvegarder la réputation du « French brandy » (exporté à 99%).
« French », parce qu’assemblé et vieilli en France, mais souvent distillé à partir de vins italiens, espagnols ou géorgiens, moins chers. Le saviez-vous?

Hervé Lalau

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