Impressions du Piémont (3) : Barolo & Barbaresco, Vajra, Piazzo, Palladino, Colla & Abrigo

Pour cette troisième partie de notre excursion en Piémont, nous touchons les étoiles des Langhe, notamment Barolo et Barbaresco.

Quelques généralités sur les Langhe, pour commencer.

Castellino d’Alba

Ces «langues» de terre (c’est une des étymologies possibles pour leur nom) s’étendent à l’Est de la province de Coni (Cuneo), aux confins du Montferrato. C’est une zone de collines, qui englobe les fameuses appellations Barolo et Barbaresco ; et selon les définitions, la zone de Roero, ou pas. Les deux premières (au statut de DOCG) sont réservées aux rouges, issu du seul cépage nebbiolo, tandis que la troisième n’est DOCG que pour le rouge, également de nebbiolo, mais peut aussi produire de du blanc (de l’arneis), en DOC.

 

Il existe aussi une appellation plus large, Langhe, qui regroupe 94 communes de la province de Coni. On trouve sous ce nom un large assortiment de cépages principalement locaux – outre le nebbiolo, la barbera, le dolcetto, la favorita ou vermentino, la freisa et l’arneis. Mais aussi du chardonnay, le merlot et le cabernet-sauvignon.

Mais certains cépages locaux bénéficient d’appellation plus restreintes, comme Dolcetto d’Alba, ou Barbera d’Alba. Ceci pour expliquer la variété des mentions qui apparaîtront au détour des commentaires de vins ci-après. Ajouter à ceci les noms de lieux-dits ou de crus délimités (les «bricchi», ou «sori»)  et vous comprendrez que le Piémont n’a rien à envier à la France, voire à la Bourgogne, en matière de complexité de classements.

San Rocco Seno d’Elvio

Quant aux généralités sur les appellations – le fait que le Barbaresco serait plus solaire et plus rapidement prêt à boire que le Barolo, par exemple, elles ne me semblent pas résister à une analyse plus détaillée, cru par cru, ou encore aux comparaisons entre les styles des différents vignerons.

La comparaison est aussi faussée par la taille: Barolo compte 11 communes, alors que celles de Barbaresco n’a compte que 3 (Neive, Treiso et Barbaresco).

A noter, pour ceux qui n’hésitent pas à passer les frontières pour apprendre et apprécier le vin (après tout, Alba n’est qu’à 8 heures de voiture de Paris, ou 4 heures de Lyon), que les sites viticoles des Langhe-Roero et du Montferrato ont été inscrits sur la liste des patrimoines culturels de l’UNESCO.

Mais entamons à présent notre petit tour des producteurs, toujours avec le concours de l’association I Vini del Piemonte.…

GD Vajra

La formule en exergue sur le site de GD Vajra, qui tend à décrire le type de vins produits par la marque, est intéressante : «Vini che non devono parlare a voce alta, non devono mostrare i muscoli, ma che possono essere dei compagni del cuore di tutti». Et effectivement, la petite musique de ces vins nous berce sans devoir monter le son. Nous sommes pourtant bien au cœur de la DOCG Barolo, à Barolo même, dont la réputation de vins puissants n’est plus à faire…

Vajra, c’est encore une histoire de famille, et les jeunes pousses, qui entendent bien renouveler la tradition, sont prometteuses.

http://www.gdvajra.it/

GD Vajra Dolcetto d’Alba 2020

Quelle finesse de fruit et de trame dans ce vin, par-delà sa belle structure tannique! Il a légèreté des oiseaux qui figurent sur l’étiquette, de ceux qui picorent volontiers les petits fruits noirs qu’il nous offre généreusement au nez comme en bouche. Belle entrée en matière. Et comme je m’étonne de la petite réputation dont jouit aujourd’hui le dolcetto, mon hôte m’explique : «Le Dolcetto a été la première dame du Piémont, mais comme le cépage est délicat, il a cédé un peu partout du terrain, notamment en faveur du nebbiolo. Pourtant convient bien à la cuisine locale, et il exprime bien les bons terroirs ».

GD Vajra Dolcetto d’Alba Coste e Fossati 2020

Fraise et violette au nez, rose fanée en bouche, mais surtout, une superbe acidité – que ce mot n’intimide pas les néophytes, car elle n’a rien de mordant, mais elle donne au vin un surcroit de dynamisme. Autre atout de ce vin : ses tannins fermes mais juteux.

Cette parcelle de dolcetto (qui serait en Barolo si c’était du nebbiolo) est issue d’une sélection massale datant des années 1970, qui a la particularité d’avoir une rafle rouge et d’être riche en polyphénols.  Mais aussi, d’avoir de très petits rendements : un verre par cep, en moyenne.

GD Vajra Barbera d’Alba 2020

Le fruité très mûr (cassis, mûre, confère à ce vin une impression de sucrosité, qui n’est qu’apparence (il est sec) et qui cède rapidement la place en bouche aux tannins marqués mais soyeux, et, plus inattendu, à un grain de sel en finale.

GD Vajra Freisa 2017 Kyé

Un nez floral de rose et de pivoine, mais avec quelques notes de vieux cognac, une bouche assez sauvage, du cuir, des épices, du végétal sec et des tannins assez râpeux (mais c’est plutôt agréable), j’ai pensé à une mondeuse, allez savoir pourquoi ?

Chez Vajra, on dit que chaque cépage est comme un enfant, on ne doit pas attendre la même chose de chacun, mais leur donner les mêmes chances. Je n’avais jamais dégusté de freisa, donc je n’ai pas le moyen de comparer.

GD Vajra Langhe Nebbiolo 2020

Nez de violette et de fraise tagada, bouche ample, mais tannins rudes. Cela commence éphèbe et ça finit rugbyman. Un vin de copains – les choisir solides et forts en gueule.

GD Vajra Barolo Albe 2017

Très fruit rouge au nez (cerise, grenade), ce vin présente une bouche solide où rondeur, tannins et acidité s’équilibrent. Tout en gardant l’élégance maison (malgré une année chaude). Cet équilibre, nous dit-on, est dû à la complémentarité des parcelles utilisées : La Volta, Coste di Vergne et Fossati, aux expositions différentes (d’où les trois «aubes»).

Un Barolo de tradition, sous une étiquette moderne.  

GD Vajra Barolo Coste di Rose 2017

Le nez est très floral, moins expansif que le précédent; la bouche est dominée par les tannins plus, à attendre.  

Cette très belle parcelle de sables gréseux, sur un coteau de de 270 à 310 mètres, est une des acquisitions les plus récentes de Vajra à Barolo. Les vignes ont entre 20 et 25 ans.

GD Vajra Barolo Bricco delle Viole 2017

Un vin puissant dont le nez, pour un Français, évoquerait plutôt le pinot noir, avec ses notes de fraise et de cerise. Et les violettes ? Elles sont restées sur la montagne (bricco delle viole veut dire mont des violettes) ; la bouche, elle, est typiquement nebbiolo, avec des notes fumées, lardées, animales, voire terreuses. Dit comme ça, cela peut faire un peu peur (ah, le choix des adjectifs, dans ce métier…), mais non, tout est bien ensemble, la palette est large mais le vin est très harmonieux, et ses tannins sont bien dessinés. Je le vois bien sûr une viande rouge accompagnée de champignons.

Le Bricco delle Viole est le cru le plus haut de la commune de Barolo, l’un des mieux exposés. Il est orienté au Sud-Est et au Sud-Ouest. Les vignes poussent sur des sols de marnes (là où le nebbiolo excelle, de même que sur les calcaires).

GD Vajra Barolo Chinato

Oui, c’est du vin. Le Barolo chinato (on prononce kinato) est une spécialité ancienne qui consiste ajouter au vin de l’alcool dans lequel on a fait macérer des herbes et extraits de plantes (un trentaine, et notamment, bien sûr, du quinquina). Mais pour être Barolo Chinato, il faut d’abord être Barolo DOCG. Et aromatisé ou pas les Vajra ne mégotent pas sur la qualité de celui-ci.  Alors bien sûr, le nez évoque l’amaro ou le vermouth, la pharmacopée à l’ancienne, le baume les herbes et le zeste d’oranges. Mais ces épices se fondent en douceur dans le vin – peut ont parler de douce amertume ? Voici en tout cas une belle façon de terminer un repas, car cela fait saliver et, dit-on, stimule la digestion. Quant aux 18 degrés, ils se font tout à fait oublier.

Piazzo Armando

L’azienda Piazzo symbolise bien l’évolution de la région ces 50 dernières années. Quand Armando Piazzo et Gemma Veglia sont arrivés dans les Langhe, dans les années 60, ses vins n’avaient pas la notoriété qu’ils ont aujourd’hui, et les vignes ne coutaient pas aussi cher qu’aujourd’hui. Il fallait donc pas mal de confiance dans l’avenir pour s’installer, comme ils l’ont fait, à San Rocco, près d’Alba, puis à se mettre à acheter des vignes, pour un total de 70 hectares, dans les appellations les plus réputées aujourd’hui.

La deuxième et la troisième génération de famille Piazzo (Marina, Franco et leurs fils Marco et Simone) travaillent de conserve pour continuer l’aventure.

Piazzo Armando Barbera d’Alba Mugiot 2019

Des notes fumées, une bonne acidité, des tannins suaves, c’est déjà prêt à boire.

Cette sélection de vignes du grand père a été sa première cuvée de barbera.

Piazzo Armando Langhe Nebbiolo 2019

Prune et cerise a l’alcool, structure légère mais pas creuse, légère amertume. Fin mais assez long. Un nebbiolo bien représentatif, dans un style pas compliqué.

Piazzo Armando Barolo 2017

Très joli nez de cerise et de gariguette; je pense à un pinot ; belle harmonie en bouche entre ce fruit mûr qui se prolonge, mais aussi les épices, le fumé et les tannins ; on salive en pendant à des accords avec du gibier.

Piazzo Armando Barolo Sotto Castello di Novello 2016

Le fruit rouge, exubérant, surprend pour un vin de cet âge ; la bouchen’est pas moins agréable,

Piazzo Armando Barbaresco Fratin 2016

Le nez d’abord relativement discret s’ouvre à l’aération sur des fruits rouges et noirs, bien mûrs ; la bouche aussi nous la joue un peu farouche, délicate, avec quelques épices douces et du poivre gris pour titiller les papilles ; les tannins sont marqués, mais pas secs ; malgré ses 5 ans, cette cuvée me semble très jeune encore. On dit souvent que le Barbaresco est plus accessible que le Barolo. Ce n’est pas le cas ici. Ce qui ne le rend pas moins intéressant pour autant.

Palladino

L’Azienda Palladino se trouve au centre du village vigneron de Serralunga d’Alba – une des trois communes de l’appellation Barolo, aux très belles expositions (sans oublier le panorama, l’un ne va pas sans l’autre). Les bâtiments de la cave datent de 1970, mais ont été régulièrement rénovés, le moderne cohabitant avec l’ancien.  Une sorte d’allégorie pour la bonne collaboration entre les différentes générations de Palladino dans l’entreprise.

Palladino Barbera d’Alba Bricco

Une barbera juteuse et croquante, mais à l’acidité contenue ; les adjectifs qui viennent immédiatement à l’esprit sont «minéral et balsamique». Longue finale épicée.

Palladino Barolo Parafada 2017

Floral, délicat, suave, puissant, les adjectifs se bousculent, la bouche succédant au nez sans à coup, soutenu par la grâce d’une fragrance de rose et de violette; les tannins sont lisses, et la finale laisse un grain de sel sur la langue,  qui prolonge le plaisir.  

Un bien beau cru que ce Parafada, orienté au sud, et protégé ses vents. 

Palladino Barolo Ornato 2017

Même millésime, et pourtant cet Ornato semble plus jeune; plus dense aussi, plus serré, ses arômes s’expriment moins, mais on sent le potentiel; à l’aération se dégagent quelques senteurs très prometteuses de réglisse et de pierre à feu.

Il n’y a pas 2 km entre ce cru et le précédent, et les deux sont orientés au sud. Et pourtant, bien que la vinification soit la même, égale, quelle différence! J’aime les deux, mais le premier, pour aujourd’hui, et le second, pour demain. La marque du sol? En tout cas, ici le sable disparaît.

Prix de vente indicatif: 46 euros chez Vintology (B) pour le millésime 2016

Palladino Barolo San Bernardo 2015

La robe légèrement tuilée, et le nez de noisette et de truffe (c’est la région) indiquent un début d’évolution, mais très agréable, dans un style fumé, avec, pour agrémenter le tout, des notes d’alcool de prune. Il y a une vie après les arômes de jeunesse du nebbiolo.

Cette cuvée n’est produite que dans les grandes années

Poderi Colla

La famille Colla, de très ancienne ascendance vigneronne, a construit la réputation de la maison Prunotto, dans les années 1960 – deux frères, Beppe (décédé en 2019) et Tino Colla sont alors à la pointe de la rédécouverte des meilleures parcelles de Barolo, qu’ils décident de vinifier séparément. En1994, quand Prunotto est racheté par le groupe toscan Antinori, les deux frères décident de continuer l’aventure viticole familiale sous leur propre nom, à partir de leurs vignes personnelles. Celles-ci sont tenues dans un respect maximum de l’environnement, avec enherbement. Le style des vins de la maison est résolument «à l’ancienne», ce sont des vins tanniques d’élevage long et qu’une longue garde permet idéalement de révéler.

Poderi Colla Barbaresco Tenuta Roncaglie 2018

Cuir, fenouil, églantier, fumé, notes légèrement terreuses, bouche épicée, tannins élégant, très lisses.  Un vin qui demande un peu de temps dans le verre pour se révéler, et un peu d’effort de la part du dégustateur ; pas d’exubérance, ici, mais une forme de délicatesse.

Ce lieu-dit Roncaglie est un des plus prisés de Barbaresco. Vignes exposées au Sud et au Sud-Ouest, entre 240 et 280mètres d’altitude. Les plus anciennes remontent aux années 1970.

Barolo 2017 Bussia Dardi Le Rose

Joli nez de prunelle, fruits secs, cuir, épices, tannins un peu secs, pas tout à faits fondus, à attendre.

A nouveau un cru de renom (Dardi le Rose et une partie de Bussia), mais cette fois en Barolo ; les vignes en coteaux (entre 300 et 350 mètres d’altitude) sont exposées au Sud et au Sud-Ouest. Elles ont entre 30 et 45 ans.

Langhe Bricco del Drago 2015

Fruit bien mûr (cassis, myrtille), mais aussi violette, bonne harmonie – les 2 années d’élevages en botti grandi ont permis à la matière de bien se fondre, et ce vin est déjà parfait à boire.

Peut-être un des vins les plus traditionnels de la région, car le Dolcetto, naguère dominant dans la région, joue ici le premier rôle, complété d’un peu de nebbiolo (15% de la cuvée). Raison pour laquelle ce vin ne peut revendiquer l’a DOCG Barolo, bien qu’étant issu d’un de ses plus fameux crus, ou bricchi, comme on dit ici.

Abrigo Giovanni

Etablie à Diano d’Alba depuis trois générations, la maison Abrigo propose les deux spécialités les plus appréciées de la zone, à savoir les noisettes… et les vins, en blanc comme en rouge. Avec en ligne de mire l’expression la plus précise possible de terroirs historiques au travers de cuvées parcellaires, mais aussi une petite dose d’expérimentation, notamment du  côté de la jeune génération.

Diano d’Alba

Abrigo Giovanni La Favorita 2020

Citron, ananas, un nez tropical qui débouche sur une bouche espiègle, légèrement perlante et une belle amertume, une pointe de sel.

La Favorita, c’est le nom que l’on donne au Vermentino dans la région. Cela fait plus de 30 ans que les Abrigo s’efforcent de remettre à l’honneur cette variété traditionnelle mais un peu délaissée, notamment grâce à un choix de parcelles adaptées et une baisse des rendements. Cette cuvée assemble les raisins de trois vignes aux expositions différentes dans la commune de Diano, avec une base calcaire.

Apéro ou pique-nique en bord de mer, l’étiquette invite à un mode de consommation décontracté, mais le vin a du fond, alors pourquoi par un poisson ou une volaille en sauce ?

Abrigo Giovanni Sà Mai 2020

Pêche blanche, fleur d’acacia, c’est une entrée en matière tout en gourmandise. Mais la bouche pleine et ample maintient le plaisir – c’est bien sec, pourtant, l’acidité est là qui réveille les papilles, comme quoi gourmand ne veut pas dire sucré.  En finale, des amandes fraîches apportent une note plaisante d’amertume sapide. Fermentation en cuves, embouteillage précoce.

« Sà mai… », on ne sait jamais, c’est le nom de cette cuvée qui entend démontrer que le Piémont est aussi une grande région de blanc, et notamment avec ce cépage local, l’arneis. Cette cuvée assemble les raisins de deux vignobles de Diano, principalement sur sables et grès (les «arenarie di Diano»), entre 300 et 400 m d’altitude.

Abrigo Giovanni Dolcetto di Diano d’Alba Sorí dei Crava

Le Dolcetto est souvent associé à la violette. Ici, j’ai plutôt pensé à la pivoine, car c’est assez capiteux ; mais aussi au marasquin ; autre descripteur parfois associé au cépage : une certaine dureré. Mais celui-ci dément décidément tous les pronostics, avec des tannins très lisses et une acidité bien fondue. Peut-être parce que

Les Crava est un des 76 Sorí (crus) reconnus à Diano d’Alba ; ses pentes assez abruptes sont orientées au Sud-Ouest, et bénéficient des vents de la mer ligure ; quand aux sols, assez pauvres, ils sont typiques de Diano, empilant sables, calvaires et grès gris. A noter que les Abrigo veillent à ne pas laisser macérer trop longtemps les raisins, pour éviter d’obtenir des tannins durs.

Au fait, les gens du coin prétendent que le village est le berceau du dolcetto. Il y réussit en tout cas très bien.

Abrigo Giovanni Dolcetto Superiore 2016 Garabei

A la prune et aux cerises à l’alcool du nez répondent du café vert, de noix de muscade, et tout un mélange d’épices du maquis en bouche ; c’est très complexe, puissant mais harmonieux, le vin se dévoile peu ; beaux tannins suaves.

“Garabei” est une des parcelles au sein du cru Sorì dei Crava, une vigne plantée en 1968, sur un coteau très en pente d’«Arenarie di Diano», à nouveau. Elle est orientée au Sud-Sud-Ouest, à 350 m d’altitude.

Abrigo Giovanni Barbera d’Alba Marminela 2019

Fruit rouge et noir, bien mûr. Mais ce qui impressionne le plus, c’est l’entrée en bouche, une sorte de minéralité qui picote la langue, comme quand on caresse une pierre ni lisse, ni vraiment rugueuse.  Ajoutez une bonne acidité et une sensation poivrée et vous obtenez un vin intrigant et très frais. Fermentation et élevage en inox et ciment. 14,5 degrés.

Abrigo Giovanni Barbera Superiore 2018 Rocche dei Frisu

Quelle belle structure !  Du fruit rouge très mûr (groseille, framboise), un fruit dont la gourmandise apporte de la rondeur en bouche, alors que l’acidité naturelle y ajoute de la vivacité. Et tout cela s’équilibre très bien.

Cette cuvée est une sélection des meilleurs rangs vinifiés séparément en cuve inox, puis élevés 6 mois en foudres de 3000 litres. C’est un nouveau projet mené par les trois jeunes de la nouvelle génération d’Abrigo, une cuvée qui ne sera produite que dans les grandes années. Et pour un coup d’essai, c’est un coup de maître.

Comme quoi même dans appellations de tradition, il y a de la place pour la jeunesse et pour une certaine forme de modernité.

 

Suite et fin de notre balade piémontaise la semaine prochaine, même lieu, même jour, même heure. Arrivederci!

Hervé Lalau

3 réflexions sur “Impressions du Piémont (3) : Barolo & Barbaresco, Vajra, Piazzo, Palladino, Colla & Abrigo

  1. georgestruc

    Très belle série de dégustations, merci Hervé ! Langhe : on y trouve le stratotype du Langhien, premier étage du Miocène moyen qui, avec le Serravallien de Serravalle, a remplacé l’Helvétien des anciens auteurs.

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