Indignez vous!
Le Camembert de Campagne de Président (les majuscules ne sont pas de moi) n’est pas un Camembert Fermier mais une pâte industrielle.
Et même s’il est produit à Domfront, ce n’est pas un Camembert de Normandie AOP, notamment parce que ce n’est pas un Camembert au lait cru (ce qui ne permettrait pas d’assembler des laits stockés).
Aucun message publicitaire, aucun site « normandisé », aucune présentation champêtre, aucune description avantageuse (mais vague) du process industriel ne peut rien y changer. La campagne a bon dos.
Le magazine e-marketing résumait d’ailleurs très bien l’ambition de Président au moment du lancement du produit, en 2002: « Président ose le premier camembert 100% marketing ».
Si vous vous indignez de la classe politique, de l’argent sale, des patrons voyous, du prix des grands crus ou de la taxe foncière, gardez un tout petit peu de votre indignation pour les marques qui vous prennent pour des cons-consommateurs.
En effet,il faut,aux côtés de fantassins comme Perico Legasse,militer et se battre contre les tricheurs de tout bords. Ici on peut prolonger l’accroche marketing : le camembert de campagne … publicitaire!
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Bien que je soies conscient que ce fromage n’est pas fermier AOP je le trouve vraiment délicieux et je ne suis pas le seul dans la famille.
Il est nettement meilleur que plethore de camemberts d’appellation contrôlée !
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Ceci me rappelle l’étiquette avantageusement présentée sur un fromage servi, parmi d’autres, sur le plateau dans un restaurant du Vaucluse. J’étais en compagnie d’un ami et nous avons jeté notre dévolu sur un fromage emballé de feuille de châtaigniers maintenues par un cordon de raphia ; donc, pour nous, un Banon…. Surprise, sitôt les feuilles enlevées :
en capitales dorées, bien centrée, la locution « BANON D’OR »
au-dessous la silhouette du Mont-Ventoux et une deuxième affirmation « pétante » : « ROYAL VENTOUX »
et enfin, en minuscules, bas d’étiquette : fabriqué à Varacieux (Isère).
On a remis les feuilles, rattaché le raphia, au grand désarroi du restaurateur qui déclarait « que les gens le trouvaient très bon ».
C’était, il est vrai, avant que l’appellation BANON ne bénéficie d’une délimitation (à laquelle j’ai participé), opération destinée à exclure toutes les contrefaçons et surtout les abus des industriels.
Et il en a comme cela, « à la pelle », hélas. Indignons-nous, Hervé, vous avez parfaitement raison, mais ce qui nous manquera toujours est une force de communication, de dénonciation de ces pratiques mensongères qui piègent avec succès les pauvres consommateurs.
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Ping : A la santé d’Augustin Florent – Les 5 du Vin
J’aime bien aussi la mention « élaboré en laiterie ». Des fois qu’on penserait que le fromage est produit dans un garage automobile, dans une chocolaterie ou dans un abattoir…
Voila bien le genre de mention inutile; pire, elle peut générer de la confusion, car si vous vous rendez un jour à Domfront, vous verrez que la « laiterie » en question est une vaste usine qui emploie 350 personnes. Mais on imagine mal Lactalis écrire « fabriqué en usine »…
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