Trois Autrichiens aux Greniers Saint-Jean (2/2): Meinklang

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Le domaine Meinklang est majoritairement situé dans la partie Est de l’Autriche, sur la frontière hongroise – j’écris « majoritairement », parce qu’il possède aussi des vignes en Hongrie, entre Sopron et le lac Balaton, où il cultive plusieurs cépages blancs.

Toute la famille Michlits vit et travaille sur cette propriété. Angela Michlits en est la vigneronne, tandis que son mari Werner en gère le fonctionnement, ils y pratiquent une agriculture biodynamique où même les bovins, sont nourris aux céréales bio. Le domaine est considéré comme un leader  de la biodynamie en Europe Centrale. Sur cette très grande propriété de 1.900 hectares en polyculture, il y a des bois, des prairies, des champs de céréales, un verger, de nombreuses bêtes (vaches Angus, porcs laineux, moutons rustiques) et un vignoble de 70 hectares. Les vignes sont plantées à proximité des lacs, et bénéficient d’un microclimat excellent qui donne aux raisins des saveurs fraiches et fruitées. En dehors des vins, le domaine produit des jus de fruits, des vinaigres, des céréales pour les bêtes , de la bière, de la viande, mais aussi leurs propres préparations biodynamiques.

Aux Greniers Saint Jean, j’ai rencontré Niklas Pelker, le bras droit de Werner. Il m’a expliqué son credo: «Nous mettons l’accent sur le sens originel du terme « Wein-Garten » en créant un véritable jardin avec des fruits, des légumes, des vignes et des herbes. Même les orties et les chardons sont les bienvenus parmi les vignes – ce sont d’importantes sources de nourriture pour de nombreux insectes.»

Il y a chez ces vignerons une vraie démarche biodynamique et ils poussent très loin la notion de biodiversité. Dans leurs parcelles de vignes, ils intercalent à espaces réguliers des îlots de verdure , avec des arbres fruitiers, des plantes aromatiques, des arbustes, des légumes… Ce qui leur amène une grande diversité de la faune (entre autres 62 espèces d’oiseaux).

Leurs étiquettes mettent en avant la vache; explication: la vache reste le point central de leurs étiquettes parce qu’ils la considèrent comme le symbole de la fertilité du sol et de la formation de l’humus. Etant donné qu’elles sont parmi les plus anciens animaux domestiqués, ils les voient comme les créatures qui font le pont entre les humains et le règne animal. En outre, ils en ont 800, qui fournissent suffisamment de fumier et d’engrais naturel dans la ferme, ce qui leur permet d’apporter la fertilité à leurs  sols de manière autosuffisante. Dans tous les cas, ils ont l’air comblés par ce mode de vie.

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Niklas Pelker et sa femme, qui l’accompagne dans les salons, et qui s’occupe également avec Werner et Angela de l’école Steiner qu’ils ont créé.

J’ai pu déguster, malgré la foule qui se pressait autour d’eux:

Le Grüner Veltliner 2017

Vinification: naturelle, ajout d’un léger soufre à la mise en bouteille. Élevage: cuves inox et béton.

Plaisir garanti avec ce Grüner Veltliner. Un nez très fruité, dominé par les agrumes, les fruits à noyau, associés à des épices et quelques touches florales. Léger, énergique, frais, finale persistante. C’est un Grüner naturel génial! 8  

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Le Konkret White 2015

Un blanc de macération pelliculaire, vinifié dans un œuf en béton Nomblot, trois mois de contact avec la peau, embouteillé à la main. C’est un assemblage majoritairement de Gewurztraminer et d’autres variétés. Il m’a paru très exotique, c’est presque  un vin orange, légèrement trouble et ambré pâle qui caractérise le style. Le nez est extrêmement séduisant avec ses notes de fleurs blanches et de fruits asiatiques. Beaucoup de notes de traminer. La bouche est légère, chargée de saveurs de fruits exotiques, très rafraichissante, vibrante. C’est un vin nature,  plein de caractère et spécial, mais surtout bien fait! Je trouve quand même le prix élevé. 34 €

Dans mon dos, j’ai entendu: « Wouahhhhhhhhh, ça envoie! » avec comme réponse : « Une vraie bombe », il s’agissait de jeunes sommeliers. Je me suit dit qu’il fallait que je revoie de façon urgente mon vocabulaire de dégustation, si je voulais que mes commentaires soient lus par la génération actuelle. Remarquez, que tout étant dit en 3 mots, alors ça ira plus vite….

Le Graupert Grauburgunder Pinot Gris 2016

C’est un blanc tout à fait unique, élaboré à partir de Pinot Gris, issus de raisins de vignes sauvages et en croissance libre sans élagage ni palissage (le vin porte bien son nom – «Graupert», ce qui signifie «enchevêtré» ou «sauvage», non taillé). Cela donne des grappes avec des raisins plus petits avec moins de jus et des peaux plus épaisses, ce qui, associé à une fermentation de levures indigènes et sans collage, ni filtrage ou ajout de sulfites, donne une expression totalement pure du terroir.

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Cela apporte au vin plus d’arômes, et, lui donne outre une complexité supplémentaire. C’est la première fois que je goute ce style de vin, et, de fait,  sa couleur est plus foncée, et le nez est particulièrement expressif avec ses notes d’agrumes, de fruits blancs, de miel et de fruits secs. La bouche offre les mêmes saveurs fruitées avec du minéral en plus ; elle est crémeuse, et dynamique, avec belle finale épicée à l’acidité vive. J’ai aimé ce blanc à la fois sauvage et racé, bon rapport qualité/prix 15  

Le Foam red 2017

Assemblage de 80 % Gamaret (croisement Gamay X Reichensteiner) et 20 % Blaufränkisch.

Beau rouge pétillant, tout comme un très bon Lambrusco sec, pourtant de caractère très différent, les bulles sont plus fines. Tout aussi facile à boire, avec peu de sucres résiduels, délicieusement frais, fruité et juteux, il est irrésistible ! Ce vin n’est pas filtré. 17€

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Le Burgenland Zweigelt 2016

La bouche est juteuse avec des notes de cerises, de prunes douces, de poivre noir fraîchement moulu ; mi-corsée, elle se révèle ronde, gourmande vibrante et complexe. C’est un superbe vin de caractère, élégant, la matière est soyeuse, les tanins fins et doux. Très bon rapport qualité/prix  9€

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Le Blaufränkisch 2016

Le nez  percutant, franc, dévoile des notes de baies noires mûres (myrtille fraîche et la prune) ; la bouche  épicée, pure et élégante, avec son fruit  et ses notes fumées/épicées offre une texture douce et dense à la fois et, une structure tannique harmonieuse.  Pour finir, une fraicheur vive imprègne le verre qui rend le vin appétissant ! Très bon rapport qualité/prix  9€

Le Konkret Rot 2014

C’est le frère du « Konkret » blanc. Le cépage est le Saint Laurent, vinifié dans un œuf en béton de 900 litres. La couleur est rouge foncé. Le nez est très intense et reflète: des arômes prononcés de cerise, de cassis et des notes terreuses et épicées. La bouche juteuse et lisse regorge  de fruits rouges, la texture est soyeuse ainsi que les tanins, la finale est réglissée et épicée. Un équilibre parfait entre les fruits, l’acide et le corps. 34 

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Meinklang est le visionnaire de la région. Son but : l’expression ultime du caractère du des cépages autochtones. Le résultat du travail de cette famille , leur esprit ouvert à l’innovation et au travail respectueux de la nature, s’exprime dans la personnalité des vins du domaine, uniques dans leur identité.

Ce domaine autrichien, ainsi que les deux autress que je vous ai présentés la semaine dernière, appartiennent à l’association Renaissance des Appellations.

Tous  les trois présentaient des vins de caractère, différents, mais tous  authentiques et, plein de charme!

En plus des domaines autrichiens, j’en ai profité pour aller déguster d’autres Etrangers et bien sur des Français dont je vous parlerai à une autre occasion.

Hasta Pronto,

Marie-Louise Banyols

 

 

18 réflexions sur “Trois Autrichiens aux Greniers Saint-Jean (2/2): Meinklang

  1. Je frémis une fois encore – et ceci n’empêche nullement que l’approche vigneronne soit de qualité – à l’évocation de gens qui « vont plus loin » que la bioD viticole. Tout le monde de Rudolf Steiner, toute sa pensée, toutes ses démarches puent pour quiconque est épris de raison, de justice, d’humanité. La société de cosmétiques Weleda, qui hélas se mêle aussi du traitement charlatanesque de certains cancers, les écoles Waldorf (et associés), les « spin-offs » de l’anthroposophisme sont des insultes à la pensée rationnelle. Il s’agit d’une secte nuisible à dénoncer et combattre. En tant que libertaire, je ne pense pas qu’il faille interdire quoi que ce soit, mais bien les combattre.
    je ne vais pas ici détailler l’argumentaire que des milliers de gens sensés ont développé (lisez un peu, bon sang) mais lancer simplement ce petit cri d’alerte.

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    1. Bien d’accord avec Luc. Ces gens ne pensent pas, ils prêchent. C’est devenu une nouvelle religion et on secoue le terme « biodynamie » devant les gogos (et les autres) sans réfléchir aux implications ni au contexte de cette non-pensée magique. N’oublions pas qu’il y avait un potager biodynamique à Dachau réservé au nazis gardiens du camp et que Walter Darrau, sinistre de l’agriculture d’Hitler, était un fervent partisan des prêches du anti-alcool Steiner.

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  2. Effectivement ce domaine a crée une école Waldorf, j’avoue ma complète ignorance à ce sujet.
    Mais votre intervention m’alerte et je vais m’informer, je sais, j’aurais dû le faire avant.. A noter que ne connaissant pas, je n’ai porté aucune opinion, je me suis contentée d’informer. Si vraiment, il s’agit d’une secte nuisible, à dénoncer et à combattre comme vous le dîtes, je ne puis envisager le domaine sous le même oeil, pour moi, ça a une répercussion sur les vins. MLB

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  3. Oui et non. A cheval sur les « Corbières du Roussillon », le Domaine des Enfants Sauvages, appartenant aux époux Bantlin, s’inscrit identiquement dans la même mouvance. Ils sont établis ici, en toute transparence, élaborent des vins très corrects, sont distants mais courtois etc. Mes contacts sont difficiles avec eux (nous communiquons pourtant dans leur langue) car je pense qu’ils sont au courant de ma prévention envers leur tendance. Mais c’est leur droit le plus strict de faire les choix qu’ils ont faits. Je les prends comme exemple car ils partagent mon appellation. Idem pour Thomas Teibert à Calce.
    Lui en plus tient un discours très « discriminant » envers ceux qui ont choisi une autre voie, des êtres clairement inférieurs, bien dans la ligne de la pensée de Steiner. Lors de mes premiers articles sur le sujet (parus dans In Vino Veritas notamment, et repris en Suisse), j’ai reçu des menaces téléphoniques émanant de l’Association des amis de Steiner et on est venu casser des vitres à mon domicile bruxellois.
    Chaque année, des associations « psychiatriques » tiennent encore des congrès sur le thème des écrits de Steiner et il existe une école steinerienne, un peu comme celle des lacaniens. Ces derniers sont toutefois beaucoup moins néfastes, même si la « figure de père » de Lacan lui-même n’échappe pas à toute critique.
    On ne peut trouver de vigneron plus intéressant qu’Olivier Humbrecht, qui a repris et fait évoluer le formidable outil laissé par son père Léonard. Et pourtant, il se réclame ouvertement de la BioD aussi (comme les Kreydenweiss). Il me semble qu’on peut dissocier les deux.
    Gérard Gauby – que j’admire comme chacun sait – a tâté un peu de le BioD, même s’il a fait partiellement marche arrière et pourtant il ne partage pas les idées crypto-fachisantes des tenants de Steiner.
    Herbert von Karajan fut une baguette sensationnelle, et j’écoute encore souvent des enregistrements de lui, Pourtant, son passé contient des épisodes moins sympathiques aussi. Céline et Mistral ne partagent que peu de mes convictions, ce qui n’empêche pas de trouver de l’intérêt à leur lecture.
    Mais c’est une excellente question, MLB: faut-il dissocier la pensée des gens de leur « production » professionnelle »?
    Moi, je n’achète JAMAIS un produit made in Israël. Pas du tout par antisémitisme (je serais même plutôt un « pro- juif » même si ceci ne veut rien dire ) mais par désaveu envers le régime officiel de Tel Aviv, un état injuste, voyou et indigne. Même les délicieuses dattes Medjoul, si savoureuses, je m’en passe lorsque ce sont de pauvres salariés palestiniens exploités par des colons israéliens dans les territoires occupés qui les produisent.

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    1. Moi, je ne suis pas un expert de la géopolitique mais Israéliens et Palestiniens me paraissent tout aussi condamnables dans leur violence par rapport à l’autre. Et j’aurais du mal à dire qui a commencé le premier, qui est le plus à blâmer… Néanmoins, je n’appelle pas au boycott car on n’est jamais sûr de qui touche réellement un boycott, les bons ou les méchants. De plus, vous savez sans doute que la nationalité d’un produit, notamment agricole, cela peut se changer ou se cacher. Les aubergines de Jordanie viennent-elles vraiment toutes de Jordanie? Sans parler des vins du Golan (territoire occupé).

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  4. Et parlons-en des écoles fondés par Steiner et nommés Waldorf. J’ai deux neveux qui ont été mis dans ces machins par une de mes soeurs. Elle le regrette amèrement. L’idée du départ, si j’ai bien compris, était de rendre des enfants ayant des difficultés mieux adapté au système scolaire classique. Bonne idée en principe. Mais le résultat a été de rendre des enfants normaux inadaptés à des apprentissages de matières nécessaires comme les langues, les maths, etc. Nous savons maintenant qu’un enfant peut assimiler des langues très jeune. Steiner disait qu’il ne fallait pas que l’apprentissage d’une langue ne débute avant 9 ans au plus tôt, ou bien lorsque l’enfant avait « intégré son corps astral » !!! Mais qu’est-ce que ces foutaises « new age » planantes ?

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  5. Entre extrêmes, il n’y a aucune compréhension, ni aucun débat possible. Pourquoi tout jeter? N’y-t-il pas dans la biodynamie, comme dans d’autres techniques des choses à retenir, à prendre? Mais Luc a toujours été un farouche adversaire de Rudolf, je peux comprendre que le personnage laisse un goût amer, mais faut-il pour autant tout rejeter, ne prenant pour argument que la partie ésotérique ou magique. Kepler dans ses lois ajoutait un paramètre musical, ‘les planètes chantent’. Mon prof de physique en parlait avec un sourire : ça on laisse tomber bien sûr. Mais l’assimilation d’une hauteur musicale à la vitesse de rotation d’une planète autour du soleil est remarquable. Mais ça vous laisse froid comme l’espace intersidéral.
    Marco

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    1. Moi, j’ai eu un cor astral au pied droit. Ca fait mal, Marc.
      Mais plus sérieusement, je lis que notre ami Luc convient que quelle que soit la méthode culturale et la validité de son substrat théorique (qu’il met en doute, et c’est son droit d’être pensant), le vin de Meinklang (comme d’autres de son école de pensée) peut être bon.
      En l’occurrence, c’est ce qui m’intéresse. Innombrables sont les chemins peuvent mener au bon vin.
      Et Marie-Louise a bien raison de s’intéresser à tous. Cela ne la rend, ni nous d’ailleurs, pas plus complices ou adeptes d’une méthode, d’une chapelle ou d’une autre.
      Nos convictions et nos doutes, c’est une chose, nos dégustations, c’en est une autre. Enfin, pour moi.
      Luc est vigneron, il peut faire le choix de boycotter tel ou tel producteur, telle ou telle origine; nous, comme critiques, je pense que nous ne pouvons le faire car nous devons aider le consommateur dans son choix, sans préjuger de ses propres engagement politiques ou sociétaux que nous ne connaissons pas.
      Sur ce, peace on you, sisters & brothers!

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    2. Pour éviter toute errance, Marc, si je suis véhément contre le « steinerisme », au même titre que contre tous les autres obscurantismes, je ne nie nullement, et depuis longtemps, que certains domaines en BioD produisent d’excellents vins. Cet ésotérisme les a aidés à se poser les bonnes questions et à y apporter des réponses de qualité. Mais si le culte de Mithra avait édicté des lois sur la viticulture, plutôt que de sacrifier des taureaux, il aurait peut-être joué le même rôle. A propos, je vendange moi-même avec un vieux pick-up… Mazda. Cela ne s’invente pas!

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  6. Je goûte tous les vins, bien entendu, et je les juge selon leur goût, et cela uniquement, même si le prix intervient aussi pour relativiser les choses et établir un cadre.
    Mais je ne veux plus entendre un vigneron ou attaché de presse ou autre « prescripteur » me dire, d’un aire entendu, « et il est « en » biodynamie (exactement comme si il/elle était « en réligion ») ! D’abord je m’en fous. Ensuite je ne sais pas quel est son rapport à ce magma bizarre qui oscille entre bon sens paysan (acceptable) et gloubi-boulga new age (fantaisiste et suspect à priori).

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  7. Bon, l’idée de départ était la découverte d’un domaine autrichien, dont j’ai bien aimé les vins. Ensuite, Luc intervient … Ses propos me laissent penser que je n’ai pas assez approfondi le sujet, en effet je ne connais le concept de ces écoles, est-ce important pour la dégustation, non! Nous jugeons les vins pour ce qu’ils sont dans le verre. A l’inverse de David, je ne m’en fous pas qu’isl soient issus d’un domaine en BIO ou biodynamie, mais pour autant, je ne les juge pas avant de les avoir goutés, car cela ne leur donne pas un laisser-passer d’office et je répète que j’apprécie tout autant des vins traditionnels de qualité. En revanche, ce que je n’ai pas peur d’affirmer, c’est que la qualité humaine ou la philosophie d’un vigneron a de l’importance pour moi, et ça me freine à l’heure du référencement, même si j’ai trouvé les vins excellents. Dans un Salon, nous goutons les vins sans souvent connaitre la philosophie du vigneron, nous les goutons « nus ». Bien que, si je m’en réfère au dernier Salon que j’ai visité dimanche dernier à Barcelone, « Vins NUS », les vins bien que soi-disant NUS, étaient accompagnés d’une atmosphère, peu propice à la dégustation, si vous voyez ce que je veux dire! MLB

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    1. D’accord avec Marilou et je fais le parallèle avec le fromage, je préfère qu’il soit au lait cru, bien que des pasteurisés puissent être bons.
      Et entre nous, chapeau d’avoir pu faire un aussi bon reportage malgré les conditions loin d’être idéales à La Dive.
      Marco

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  8. Sujet à creuser Marc. Les conditions de certains salons sont infernales. D’aucuns diront que je fais la fine bouche; ce n’est pas le cas. Il y a un monde entre goûter pour le plaisir quelques vins qu’on connaît ou qu’on veut découvrir, comme un particulier, et déguster pour commenter, comme nous. C’est d’ailleurs pour cela que j’hésite de plus en plus à visiter les salons – je n’ai pas l’impression d’y faire un bon boulot, et si, la lassitude aidant, je passe à côté de bons vins, alors c’est pire que de ne pas y aller.
    Et vous autres, les amis, qu’en pensez-vous?

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  9. Les Autrichiens n’étaient pas à la Dive, mais aux Greniers Saint-Jean, les conditions y sont un peu meilleures.
    Mais je suis d’accord avec vous, les conditions de certains salons sont infernales, c’est le cas de la Dive, mais c’était le cas aussi des Vignerons de l’Irréel, dont je vous parlerai bientôt, ou de VINS NUS à Barcelone. Et comme vous, je traine les pieds à l’idée d’aller dans un salon. Mais c’est pour moi, retraitée, donc hors circuit, la seule façon de me tenir au courant des nouveaux domaines et de suivre les autres. Il est probable que je passe à côté de bons vins, mais, je n’ai pas d’autre solution. J’essaie de faire le mieux possible, mais souvent la fatigue est là. Il faut vraiment bien préparer chaque Salon, si l’on veut ne pas y perdre son temps. MLB

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  10. Je pense sincèrement – et ce n’était PAS mon opinion il y a 15 ans – que certains vignerons, sans avoir la moindre idée des élucubrations inacceptables de Steiner (mort en 1926, NB) ont essayé des méthodes qu’il préconisait (sur quelles bases?) et en ont gardé, empiriquement, des avantages provenant de l’OBSERVATION. Des gens impeccables (au-delà de ceux que j’ai déjà cités) comme Mark Angéli, Paul Barre, oui, même Jean Gardiés ont exploré ces domaines comme John Coltrane s’envolait dans les « Interstellar Spaces » (mais lui c’était « sous influence »), pour revenir sur terre après, plus riches.
    Par contre, toute la mouvance qui a commencé avec le théosophisme de Mme Besant et autres gurus et qui culmine à présent dans des BANQUES steineriennes ou associées (voir Temple Solaire, Moon, Scientologie, Jéovah, Ambrosiano… même schéma de base), qui refuse avec âpreté toute la pensée scientifique, les processus déductifs, la réfutabilité etc … constitue un réel danger et a mené à la naissance (après la mort de Steiner, je le consens) de l’aile « verte » du parti nazi.
    Et les écoles Waldorf engendrent des enfants capricieux, dépourvus de tout respect de l’autre, d’ordre, de méthode et pétris de racisme et de suffisance, refusant les sciences et les connaissances nées de l’expérience attentive. C’est le Moyen Âge (sa mauvaise facette) qui revient au galop!

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  11. « Wouahhhhhhhhhhhhhhhh, ça envoie… », comme disent le jeunes.
    Je vais sérieusement approfondir mes connaissances, merci Luc pour m’ouvrir ces facettes… Je ne connais pas les écoles Waldorf, mais je vais faire des recherches. Je pense aussi que beaucoup de vignerons, comme moi d’ailleurs sont sincères, et non pas la moindre idée des écrits de Steiner. Vous avez cité des noms, j’en connais plein d’autres comme les Gauby, par exemple.

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  12. J’ai évoqué nommément le cas de Gérard Gauby, MLB, qui est un de mes modèles. Nous avons mangé suffisamment de pata negra ensemble pour faire exploser une machine à lipidogramme de chez Perkin-Elmer. il a fait un exposé pour notre association de Trilla l’an dernier, où il expliquait ce qu’il avait retenu (= conservé) de son expérience en BioD, mais que ce n’était pas praticable (coût) à moyenne échelle. Et lui a appliqué des recettes, les attributs. Ce grand bonhomme n’est pas un théoricien de l’éther. Il plaque, envoie en touche ou bien transforme l’essai. Je ne connais pas bien Lionel.

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