Le « bio » lave-t-il vraiment plus blanc que blanc ?

nl_bio-300x181Combien de litres de gasoil supplémentaires pour traiter ce champ, sans parler du logo?

J’ai de plus en plus de mal à tout avaler de la mode et du monde « bio ». Permettez-moi de faire un tri sélectif dans ce magma de vrai et de faux, de sincérité et de bonnes intentions, mais aussi d’illusions et de tromperies.

Pourtant je suis un écologiste convaincu de la première heure, m’étant abonné à la revue Le Sauvage au début des années 1970! Je sais que beaucoup d’adeptes du « bio » sont sincères, qu’ils veulent protéger la planète, se protéger contre la (méchante) chimie, nous protéger aussi parce qu’ils sont justes et bons, et tout et tout.

Mais, si j’accepte complètement leur sincérité (même si l’intérêt commercial du « bio » devient de plus en plus évident), j’ai des doutes sur quelques aspects de leur raisonnement, comme sur l’efficacité ou la pertinence de certaines de leurs pratiques.

Si les intentions sont bonnes, j’ai bien peur que la réalité ne soit plus complexe que la vision très noir et blanc fournie par la doxa actuelle qui semble nous asséner un discours culpabilisant, simpliste et moralisateur du genre  « bio=bon, non-bio=mauvais ». Désolé, mais je ne marche pas ! Si quelqu’un, un vigneron, un attaché de presse ou un collègue me dit quelque chose du genre « C’est bon parce que, vous savez, il est en bio », je suis tenté de sortir mon revolver !

Joseph-Mellot-logo-agriculture-raisonnée1

LOGO-AB-BD

 

Avec quelques exceptions assez mineures sur le fond, j’estime que l’agriculture dite « bio », comme la vinification du même nom, ne sont pas très éloignées des principes d’une viticulture raisonnée que quasiment tout producteur sensé et méticuleux pratique de nos jours. Il y a des zones grises dans les deux cas, que je vais un peu explorer dans cet article, mais je ne suis pas convaincu que l’approche « bio » soit nécessairement meilleure pour l’écosystème dans son ensemble qu’une agriculture raisonnée bien comprise et bien mise en œuvre. En tout cas, l’approche « bio » contient, selon moi, de bien curieuses contradictions. Mais elle a le vent en poupe et, apparemment, une certaine récompense commerciale à la clef.

Les substances autorisées dans la lutte biologique agricole, selon la réglementation du label AB, sont réparties en différentes catégories: substances actives d’origine animale ou végétale (huiles végétales, pyréthrines); micro-organismes et substances produits par micro-organismes; substances admises uniquement dans des pièges ou distributeurs (comme de phéromones ou des pyréthrinodes); préparations à disperser en surface (molluscicides); substances d’usage « traditionnel » (cuivre, soufre, huile de paraffine); autres substances comme l’hydroxyde de calcium ou le bicarbonate de potassium.

Si l’on regarde la liste de produits autorisés dans la vinification « bio », on trouve beaucoup d’autres substances, d’origines diverses. Evidemment qu’il en faut, des substances, pour faire du vin et la vinification dite conventionnelle en emploie aussi beaucoup (et peut-être plus). Mais, rien que pour clarifier un vin agréé en « bio » , la liste est d’une longueur qui me surprend: « ovalbumine, caséine, caséine de potassium, gélatine alimentaire, colle de poisson, matière protéiques végétales, bentonite, dioxyde de silicium, tanins et enzymes pectolytiques ».

Je sais bien que ce n’est qu’un menu et que personne ne mange jamais tout sur un menu. Mais il a y a bien d’autres choses qui m’ont surpris en lisant le document sur la vinification en agriculture biologique produit par Ecocert, qui est un de ses organismes de certification. Par exemple, il est permis d’acidifier ou de désacidifier, en utilisant, selon le cas, acide lactique, acide tartrique, carbonate de calcium, tartrate de potassium ou bicarbonate de potassium.  La chaptalisation n’est pas interdite, et l’osmose inverse est  « en évaluation ». Et pourquoi pas ?

Etant donné ce qui précède (et il y en a biens d’autres exemples) il me semble assez trompeur de laisser croire que le « bio » exclue les produits chimiques, les métaux lourds ou les manipulations dans le chai. D’abord, tout est forcément chimique, et établir une opposition manichéenne entre agricultures « chimique » et « non-chimique » me semble être une forme de duperie. Un autre des principes de l’agriculture bio est d’utiliser moins de produits dangereux pour la santé, des animaux comme des humains, que l’agriculture dite « classique ». C’était certainement vrai au départ, et même en principe, mais quand on regarde un peu dans le détail, il subsiste quelques contradictions.

skull

Je vais prendre un exemple, avec deux produits que je nommerai A et B dans un premier temps. Le Produit A ne cause pas de mortalité chez des rats lorsqu’il leur est administré, oralement, en doses de 5mg par kilo du poids corporel. On peut même les faire ingurgiter cette substance à la hauteur de 2% de leur nourriture pendant 3 mois sans effet néfaste détectable. Par contre, le Produit B tue 50% des rats ayant pris une seule dose de 300ppm et on note des effets toxiques chez l’humain avec des niveaux aussi faibles que 11ppm. Il n’y a donc pas de logo d’avertissement sur la dangerosité du produit A, tandis qu’il y en a évidemment sur le produit B. Jusqu’à là, cela semble logique. Mais, si vous appliquez le Produit A au sol de votre vignoble moins de trois ans avant une récolte, vous perdez votre label « bio ». Tandis que vous pouvez asperger vos grappes de raisins avec le Produit B sept jours avant la récolte et ce fruit peut porter la mention « bio ». Est-ce que cela vous semble cohérent ?

Aucun de ces produits ne dérive d’une matière organique (ou biologique, si vous préférez), mais Le Produit A est interdit chez les « bios », tandis que le Produit B est autorisé. Le Produit A est un désherbant à base de glyphosate qui est biodégradable dans le sol via l’action de microbes pour devenir du dioxyde de carbone. Sa durée de vie dans le sol est de quelques jours seulement. Pendant ce temps, il est très bien fixé et ne peut migrer vers la nappe phréatique. Il n’a aucun effet bio-cumulatif observé chez les animaux.  Le Produit B est du sulfate de cuivre qui a la possibilité de bio-amplifier chez des plantes et des animaux avec des effets très dommageables. Il se dégrade très difficilement dans le sol mais il est très soluble dans de l’eau et donc passe facilement dans la nappe. Moins de 1mg par litre tuera 50% des poissons dans une rivière en 48 heures.

Mais le Produit A est un produit de synthèse (quelle horreur !), tandis que le Produit B se trouve sur terre à l’état « naturel », comme le venin des serpents, des champignons mortels ou bien la toxine du poisson fugu au Japon. Non, Dame Nature n’est pas toujours « bonne », et, à contrario, bien des inventions de l’homme peuvent être bénéfiques pour l’agriculture et sans danger.

Mais le monde du bio ressemble bien trop souvent à un monde de dogmes, et pas assez à un monde de réflexion. Il faut pas se méprendre sur l’objet de cet article. Je n’attaque pas l’agriculture dite « biologique » en soi, mais uniquement des discours et attitudes de certains défenseurs et prosélytes qui me semblent un peu trop vertueux voire « holier than thou » (bigots).

Si on regarde l’aspect global du problème posé par la relation de l’homme à la nature, il faut prendre en compte beaucoup de paramètres. Pour établir un bilan carbone d’une exploitation viticole, par exemple, il faut, entre autres, compter le nombre de passages des tracteurs et autres engins motorisés dans les vignes. Le choix de ne pas utiliser des produits de synthèse, comme des herbicides ou des fongicides, entraîne souvent une augmentation sensible de ces passages : pour effectuer des désherbages mécaniques sous les rangs de vigne, ou pour pulvériser des la bouillie bordelaise ou autre produits autorisés, car ceux-ci sont lavés par la pluie plus vite que des produits de synthèse.

Est-il certain que le bilan carbone d’une exploitation en « bio » soit nécessairement meilleur que celui d’un exploitation menée intelligemment en agriculture raisonnée?  Je ne le sais pas, n’étant pas expert dans ce domaine, mais il est légitime de poser ce genre de question, au lieu de préter une allégeance indéfectible et aveugle à tout ce qui porte le label « bio ».

Je plaide, en somme, pour une pensée moins simpliste autour de ces questions, et, sur le plan du vin, encourage tout le monde à boire tous les bons vins, labellisés « bio » ou pas. Rien ne prouve, pour l’instant, que le bio soit meilleur pour votre santé, encore moins que son goût soit intrinsèquement meilleur que le non-bio !

David Cobbold

30 réflexions sur “Le « bio » lave-t-il vraiment plus blanc que blanc ?

  1. il y a -t-il des mauvais vins bios : oui comme il y a de mauvais journalistes, de mauvais médecins etc….
    est-ce que la chartre de la vinification bio européenne est basse ; oui grâce à nos amis allemands. le levurage et la flash pasteurisation sont autorisés.
    Est-ce que la chartre de l agriculture bio a baissé depuis quelques années : oui pour que certains groupes alimentaires puisse accéder au bio.
    L industrie alimentaire est entré dans la bio c est un fait certain….Maintenant; il est aussi un fait certain que les produits chimiques déversés dans nos nappes phréatiques tuent petit à petit nos agriculteurs, il est urgent de faire quelques choses. En plus cela coute beaucoup à la sécurité sociale. Pour parler du cuivre, Jean-Pierre Frick a trouver des solutions pour réduire considérablement…il faut aller dans ce sens.
    Maintenant est-ce que le bio est bon pour la santé. J ai 46 ans, j’essaie de manger une partie bio ou naturel. Depuis 10 ans, je vois rarement le médecin. Ce qui est vrai et que manger des produits chimiques involontairement via les légumes nous tuent petit à petit. (lire toxic de willam raymond) Je préfère mettre un budget conséquent dans la nourriture pour manger sainement. C est mon choix….Ensuite; je suis allergique aux produits chimiques dans le vin et la bière. Il me suffit de boire un verre de vin avec trop de produits chimiques pour avoir des problèmes d estomacs, de ventre et de tête. Résultat, ma libido est très mauvaise…Par contre si je prends un bon vin bio vinifié naturellement, je peux boire une bouteille sur 2 heures et mon ami sera aux anges.
    Cher david j aime beaucoup votre article, mais il ne faut pas faire un amalgame : il y a de très bons produits bios en France dont les terres sont labourées par des juments. Juste l’économie c est engoufré dans la bio, et nous trouvons du bio industriel et c est déplorable.
    Ensuite la question qui tue : est-ce-que la bio peut nourrir le monde entier. Oui si nous ne gaspillons plus la nourriture et si nous changeons notre façon de manger. J’évite de manger deux fois par jour de la viande. Mais cela n est pas gagné.
    je vous laisse deux liens
    la mort est dans le pré
    Comment savoir si le vin est naturel http://www.vinpur.com/view.php?node=201
    Bonne lecture
    Jean-Charles Botte de vinpur.com et auteur de l article Coca cola est-il l ennemi du vin http://www.youtube.com/watch?v=mAHf2Y5t7Ck

    J’aime

  2. Tout peut se discuter. Doit se discuter. Même les choses qui paraissent les plus évidentes, comme le bio. C’est sain. C’est la démocratie.
    Il faut des arguments, bien sûr, et on peut en trouver dans tous les sens.
    Mais difficile d’oublier les méfaits de l’agriculture productiviste.
    Ma crainte: un bio au rabais qui ne soit qu’une récupération de la mode. Ca a déjà commencé.

    J’aime

  3. En réponse partielle à Jean-Charles.
    Je ne vois pas en quoi l’emploi des levures sélectionnes est condamnable. Mieux vaut une bonne souche efficace et neutre, choisi en labo, qu’une mauvaise qui existe par hasard dans son chai ou sur ses vignes, comme des brettanomyces par exemple. Ce qui est soi-disant « naturel » ne l’est pas toujours et, de toute manière, n’est pas toujours « bonne ».
    Quant aux choses plus personnelles, puisque vous allez sur ce terrain, j’ai 67 ans, suis en pleine santé et je ne mange pas « bio », sauf par hasard. Il n’y a pas de règle en la matière, je crois.
    Vous parlez des poisons dans la terre, et vous effleurez le sujet du cuivre que j’ai visé dans mon article. Pour l’instant, il ne semble pas y avoir d’alternatif, mais son arrivé est plus que souhaitable pour l’agriculture biologique. Mais pourquoi diable les bios n’acceptent-t-il pas un produit de synthèse qui n’est pas dangereux et qui est biodégradable ? Pourquoi ce rejet viscéral du progrès, sous prétetxet qu’il est le fait de l’homme ?

    Pour Hervé aussi. Je ne fais aucune apologie d’une agriculture trop peu soucieux des effets à moyen ou à long terme sur l’environnement. La vrai question est effectivement de savoir si l’agriculture bio peut nourrir la planète. Je n’ai pas la réponse, mais celle-ci pourrait bien soulever un autre sujet qui ferait hurler encore les loups biomaniaques : les OGM !

    J’aime

    1. Michel grisard

      « Ce n’est pas parce que c’est bio que c’est nécessairement bon », c’est une réponse que j’ai donné pendant une réunion, à un éleveur qui voulais passé en bio, il y a 10 ans. il a été choqué et on en a parlé après la réunion.
      Ce qui me gène vraiment dans ton discours c’est l’absence de référence à l’agronomie. C’est là, la vraie différence entre les systèmes. Et entre glyphosat , et cuivre il n’y a pas photo…. L’alternative au cuivre existe, ce sont les tisane de plantes qui permettent de le diminuer voir de le supprimer.
      Tu ne parles pas des moyens mis par la chimie pour la recherche et les agriculteurs bios que risquent leurs récoltes pour produire propre, sans aides techniques.

      J’aime

    2. david vous avez de la chance vous êtes d une autre génération, vous pouvez être mon père….Mais ma génération et les générations suivantes doivent faire attention à ce qu ils mangent. Le bio a toujours existé…..par contre la majeure partie de la nourriture proposé sont sujet aux produits chimiques et aux nombreux conservateurs et réhausseur de goût. C est votre avis et voici mon avis : après je vous respecte. Mais le plus important pour moi et que plus de monde boivent de vins.
      Cordialement
      jc

      J’aime

  4. Nico Jeckelmann

    Merci beaucoup pour cet article et d’avoir pris le temps de développer sur ce sujet.
    Ce qui est fascinant chez les « tout bio » un peu extrêmes, et je parle plus des consommateurs que des producteurs, c’est ce besoin de se déculpabiliser et de trouver un fautif, la chimie! La majorité des producteurs bio, ceux qui le font par conviction et non pour des raisons marketing, ne tient pas de discours excessif ou alors ne crache pas systématiquement sur les producteurs non-bio. Car eux savent à quel point la vigne est si difficile à dompter, à quel point la vinification n’est autre qu’une transformation chimique, à quel point un bon vin n’est absolument pas ce que la nature peut offrir sans maîtrise de la connaissance. Alors oui, qu’un vigneron soit bio ou pas, il va utiliser des intrants, forcément. Et de mon expérience, quand un vigneron parle du bio, il parle plus de l’état de ses vignes, de leur vigueur, de leur vie, plus que des discours excessifs sur la vibration si vivante en bouche et la soudaine ultra digestibilité de leurs produits, car un des principaux méfaits d’une forte consommation de vin reste l’alcool et non les produits « chimiques »!
    Alors M. Botte je suis ravi de savoir que vous êtes en pleine santé, mais ne mélangez pas tout et soyez heureux mais humble sur votre état de forme, car bien des gens qui consomment sainement et bio ont de graves problèmes de santé. Ne tirez pas de conclusions généralistes sur votre seule expérience, c’est un raisonnement un peu dangereux en raccourcis.
    Et permettez-moi de rappeler qu’un nombre de molécules (au secours mais c’est chimique ça) qui se trouvent naturellement (ouf ça rattrape) dans le vin serait soit interdites soit limitées à l’usage si elles voulaient être utilisées par l’industrie comme arôme!!!
    Et finalement prenons chacun notre part de responsabilité en tant que consommateur et arrêtons de toujours accuser l’autre, l’industrie, la chimie. Car finalement boire du vin bio venu des Etats-Unis, est-ce vraiment une démarche saine pour la planète??? A moins que les consommateurs très revendicateurs ne penseraient juste qu’à leur santé et non à la planète…..

    J’aime

  5. Nico Jeckelmann

    Et je précise que les Etats-Unis n’était qu’un exemple pour parler de vin consommé en Europe et venant de l’autre bout du monde, comme il en est de même pour les vins européens consommés aux Etats-Unis. Si on veut respecter la planète de manière cohérente et intransigeante, il faut consommer local…

    J’aime

  6. Olivier Mikagami

    Vous avez bien raison d’aborder ce sujet « tout noir tout blanc ». On ne peut pas opposer les différents mode de production que sont l’agriculture conventionnelle, raisonnée, intégrée, biologique et biodynamique. Chaque agriculture répond à des exigences différentes et à une vision ou philosophie différente de l’agriculteur. Ensuite on peut comparer leur efficacité agronomique et là la recherche est bien avancé la dessus, même si il existe des querelles d’idéologie au sein du monde scientifique, le bio produit de façon raisonnable.

    Vous dites :  »
    Si l’on regarde la liste de produits autorisés dans la vinification « bio », on trouve beaucoup d’autres substances, d’origines diverses. Evidemment qu’il en faut, des substances, pour faire du vin et la vinification dite conventionnelle en emploie aussi beaucoup (et peut-être plus). Mais, rien que pour clarifier un vin agréé en « bio » , la liste est d’une longueur qui me surprend: « ovalbumine, caséine, caséine de potassium, gélatine alimentaire, colle de poisson, matière protéiques végétales, bentonite, dioxyde de silicium, tanins et enzymes pectolytiques ».
     »
    A oui celle-ci vous surprend, c’est les noms que vous ne comprenez pas ? (excusez-moi d’employer ce ton mais c’est extrêmement énervant d’avoir peur de ce que l’on ne connait pas)
    Ovalbumine = blanc d’œuf (utilisé surement de puis les romains …)
    Caséine = protéine du lait; de potassium = lié avec un minéraux dont les besoins humains sont de 2gr par jour
    gélatine alimentaire = issue de l’ébullition des tissus du porc, bœuf ou poisson
    colle de poisson = c’est dit dans le nom
    matière protéiques végétales = de graines de légumineuses (Soja, Pois, Lupin, Féverole), de graines de céréales (blé).
    Bentonite = de l’argile
    dioxyde de silicium = (du sable) la silice (SiO2), forme naturelle du dioxyde de silicium, en représente environ 60% de l’écorce terrestre.
    Tanins = ce qui donne de la structure au vin, mais surtout un bon antioxydant, il y en a plein dans les raisins!
    enzymes pectolytiques = ce qui fait bien gélifier vos pots de confiture ( de la pomme)

    Vous dites :  »
     il est permis d’acidifier ou de désacidifier, en utilisant, selon le cas,  acide lactique, acide tartrique, carbonate de calcium, tartrate de potassium ou bicarbonate de potassium.  La chaptalisation n’est pas interdite, et l’osmose inverse est  « en évaluation ». Et pourquoi pas ?  »

    Là c’est un débat professionnel, l’acidification est soumis à la réglementation. Et personnellement, je préfère qu’un viticulteur puisse corriger son vin d’une mauvaise année (épisode de grêle, manque d’eau …) que de ne pas pouvoir mettre de vin sur le marché cette année-là. Chaptalisation pareil (d’ailleurs souvent utilisé en Champagne…). L’osmose inverse, c’est un débat, mais il semble que vous êtes d’accord que les « bio » ne devrait pas se couper des technologies.

    Ensuite produit A et produit B, il faut rappeler que le glyphosate se dégrade en AMPA et que finalement on se sait pas trop ce qu’il devient après et son action dans le sol … reste que c’est surement la molécule issue de l’agriculture la plus trouver dans nos cours d’eau. (à vérifier)

    Et oui le cuivre pollue, utilisé à des doses pharamineuses au début du XXème siècle. Et aujourd’hui utilisé par les « bio » à des doses très faible… Il faut admettre qu’il existe encore des progrès à faire. Mais c’est ce que font les différentes agences bio, l’ITAB et les universités. Donc reconnaissant le mérite que les « bio » ont bien conscience de leur défaut et qu’ils mettent tout en œuvre pour les corriger.

    Vous dites :  »
    Pour établir un bilan carbone d’une exploitation viticole, par exemple, il faut, entre autres, compter le nombre de passages des tracteurs et autres engins motorisés dans les vignes.  »

    Oui, et il faut compter les quantités de pétrole et d’autre intrants pour la fabrication du produit utilisé… Et là on pourrait être étonné du résultat. (à vérifier)

    Je vous rejoins totalement sur la cause que vous plaidez, une vision moins simpliste. C’est pourquoi il me semblait nécessaire de clarifier les choses.

    J’aime

  7. Michel grisard

    Un amalgame entre Bios, et Écolos n’est pas tout à fait normal. La Bio concerne le sol et la vie du sol, et le produit. Les Écolos sont les défenseurs de la planète et du bien-être humain, animal et végétal.
    Il est complètement malhonnête de juxtaposer la bio et la consommation de vins qui arrivent de l’autre coté de la planète. C’est le monde moderne qui offre un choix de produits infini. C’est de la responsabilité du consommateur et non du producteur, et ça reste un problème écologique.
    Pour moi, on parle beaucoup de bio en ce moment, mais ça ne devrait pas durer. En toute évidence, on ne pourra pas continuer le dopage en agriculture, tel qu’il est pratiquer aujourd’hui. Les substances dangereuses utilisées pour produire ne vont pas rester sur le marché bien longtemps. C’est de la conscience des agriculteurs et des politiques. Pour les « politiques » ce sont toujours des choix entre risques et profits. La problématique est la même pour la médecine.
    Pour répondre avant les commentaires qui ne devraient pas tarder sur mon terme dopage: si l’on prend dans l’agriculture industrielle en général le fait d’enrichir le sol avec de la chimie, sans engrais organiques, d’utiliser l’arrosage, et tout l’arsenal en « cide » pour « protéger les cultures, sans compter les couvertures en plastique, En quelques sorte de la culture hors-sol en plein champ. Vous me dites ce que c’est, si ce n’est du dopage? Dans la nature, si l’on respecte ses lois les végétaux peuvent pousser normalement sans poudre de perlimpinpin.

    J’aime

  8. Nico Jeckelmann

    M. Grisard, merci de préciser ces deux termes, mais si vous lisez bien, c’est exactement ce que j’ai dit! Les producteurs parlent du bio en terme de vie de la vigne et les consommateurs du bio, pour une bonne part, se moquent de la vie de la vigne, ils pensent uniquement que le produit va être meilleur pour leur santé et leur laver la conscience. Mais ceux que vous appelez écolos sont souvent des consommateurs bios.
    En synthèse, les producteurs bios honnêtes pensent à pérenniser leurs vignes alors que les consommateurs bruyants pensent bien souvent qu’à leur santé, et dans ce contexte devraient à mon goût penser plus global.

    J’aime

  9. Olivier, merci pur toutes ces précisions. Je ne sais pas si vous avez bien saisi que ce n’était pas le fait qu’il y a une longue liste de produits et de procédés autorisés dans le vinification dite « bio » qui m’effraie, mais plutôt la vision simplifié de tout cela qui est projeté peut-être nolens volens auprès des consommateurs et intermédiaires.

    J’aime

  10. S. Fleuret

    le DAR (délai avant récolte) du cuivre c’est 21 jours et pas 7. en bio comme en conventionnel d’ailleurs. Quant au glyphosate on en retrouve des traces très importantes dans les cours d’eau et dans les nappes phréatiques et son interdiction est à l’étude.

    Si vous souhaitez dénoncer les simplifications hâtives, commencez par ne pas en faire vous même, SVP

    à bon entendeur….

    J’aime

  11. georgestruc

    En essayant de clarifier une situation, voilà que David nous offre un « savant » mélange de données mal ingérées. Dommage, cela embrouille le message. Décidément, dès qu’il s’agit de sol, de physiologie végétale ou de produits, le dérapage est garanti…

    Le glyphosate (et non pas le glyphosphate) est sans doute la molécule la plus utilisée dans le monde des pesticides. Elle se retrouve dans l’eau des cours d’eau en quantité notable pour la bonne et simple raison qu’elle possède la capacité de se fixer sur les agrégats argilo-silteux du sous-sol et que les terres ayant reçu pendant longtemps ce genre d’herbicide sont devenus microbiologiquement très pauvres, d’où une bio-dégradation très imparfaite de la molécule. Les études conduites dans des régions non viticoles utilisatrices de quantités importantes de Roundup ont montré des quantités très élevées de glyphosate dans les cours d’eau (voir les eaux bretonnes : entre 8 et 62 % du glyphosate épandu sur des surfaces perméables se sont retrouvées dans les cours d’eau plusieurs mois après leur emploi. Sur le bassin du Haut Blavet, l’épandage de glyphosate sur seulement 18 % des terres cultivées a provoqué un dépassement de la norme (0,1 microgramme/litre) pendant 4 jours consécutifs dans l’eau des cours d’eau concernés. L’histoire de la biodéagradation rapide de cette molécule dans le sol relève de l’intox (sans jeu de mots…pardon). Trop de facteurs physiques entravent cette biodégradation et il n’est pas dit que les métabolites obtenus soient moins toxiques que la molécule initiale. Au contraire, les plus récents travaux tendent à montrer que ces produits de dégradation sont peu biodégradables et transmissibles aux eaux souterraines ou superficielles.

    La lecture des doses qui entraînent une DL 50 (dose létale 50 %, c’est-à-dire qui provoque la mort de 50 % de la population soumise à l’expérience) doit être faite avec rigueur. Ne pas s’alarmer des différences d’expression : les mg/l et les ppm (c’est la même chose…) soit injectés par kilo de masse corporelle soit dosés dans de l’eau ou autre liquide…Et comparer ce qui est comparable. Le guide AFSSA est très instructif à cet égard.

    À ce sujet, un fait anecdotique qui pourrait laisser supposer que la réglementation sur les produits alimentaires est bizarrement fichue. Si l’on s’en tient au Code de l’Environnement et à la Loi sur l’eau, il y a quelques années, une eau potable distribuée dans un réseau ne devait pas contenir plus de 11 mg/l de potassium… alors que 1 litre de vin rouge de grenache ou de syrah peut en contenir 600 – 800 mg. « Robotiquement » parlant et pensant, on pouvait en conclure que le vin est toxique. Non, bien entendu, le blog des 5 du vin n’est pas une machine à prôner l’auto – intoxication de ses lecteurs. Cela vient du fait que, dans l’eau, une quantité de l’ordre de 10 mg/l représente un signal de pollution (surtout par fertilisants) susceptible d’être accompagné d’autres éléments chimiques ou molécules réellement toxiques. Il s’agit simplement « d’alerter » l’utilisateur de cette eau. Aujourd’hui, seul l’excès (combien ??) de potassium dans l’eau est déconseillé en cas de maladie rénale.

    Quant au couplet sur la nature qui n’est pas si bonne que cela parce que certains champignons sont toxiques et que les serpents ont du venin, quel superbe anthropocentrisme !! Les serpents dotés de crochets à venin s’en servent pour capturer des proies, donc pour manger, et pour se défendre, de même que les plantes ou les animaux fabriquent des molécules toxiques pour protéger l’espèce et assurer sa descendance. Il s’agit d’une loi constante et majeure dans la nature (méduses et chenilles urticantes…etc).

    Les produits bios utilisés en vinification sont tous archi-connus et utilisés depuis très longtemps. Vous avez écrit « Si l’on regarde la liste de produits autorisés dans la vinification « bio », on trouve beaucoup d’autres substances, d’origines diverses. Evidemment qu’il en faut, des substances, pour faire du vin et la vinification dite conventionnelle en emploie aussi beaucoup (et peut-être plus). Mais, rien que pour clarifier un vin agréé en « bio » , la liste est d’une longueur qui me surprend: « ovalbumine, caséine, caséine de potassium, gélatine alimentaire, colle de poisson, matière protéiques végétales, bentonite, dioxyde de silicium, tanins et enzymes pectolytiques ». Olivier Mikagami vous a répondu : aucun pb avec ces produits ; certains sont contenus dans nos aliments. Le dioxyde de silicium est tout simplement de la silice, terme plus rassurant (en l’occurrence de la poudre de quartz) parfaitement neutre sur un plan chimique ; le mot bentonite désigne des argiles, en général un mélange de diverses espèces. Les acides : acide tartrique qui se salinise et peut devenir un tartrate ou un bitartrate de potassium, et ainsi de suite avec les acides malique, mandélique, citrique, oxalique, et tous les acides organiques fabriqués par les plantes et présents dans les fruits.

    Le sulfate de cuivre, oui, c’est un problème ; mais, la encore, attention aux doses ; ce produit est utilisé dilué dans de l’eau et son acidité tamponnée par de la chaux. Jamais pur, les tissus végétaux seraient les premiers touchés. Par ailleurs, le cuivre est un métal présent dans nos tissus ; il est indispensable à la vie : l’organisme humain contient environ 100 mg de cuivre (pour une masse corporelle de 75 kg). Ce métal est principalement localisé dans le foie et le cerveau. Dans les hématies, il y en a 100 microgramme/ml. Les besoins estimés pour l’homme sont de 1,5 à 2,5mg/ jour. À propos de cuivre, j’ai lu que cet élément chimique « n’était pas biodégradable »… Encore heureux, nous ne sommes plus au Moyen-Âge et l’alchimie est révolue. Que quelqu’un m’indique comment ce métal peut être transformé en un autre par voie microbienne, et je lui offre toute ma considération, ce qui ne sera pas peu de chose dans un tel cas… le Code de la Santé publique prévoit que la limite de potabilité d’une eau de consommation est située à 1 mg/l de Cu et le Codex Œnologique international à 1 mg/l de vin à l’embouteillage. Convergence extraordinaire…

    Ce métal est autorisé en bio jusqu’au 15 juillet 2015. À ce jour, le sulfate de cuivre est un anti-mildiou remarquable et rien ne permet de lui substituer une autre molécule « naturelle » aussi efficace ; toutefois, les chercheurs semblent avoir des pistes sérieuses pour proposer un anti-fongique, capable de satisfaire les exigences « bio », ayant la même efficacité. Dans le meilleur des cas on pourrait utiliser des doses de l’ordre 400 gr/ha de cuivre et par application sans provoquer une pollution des sols transmissible aux eaux souterraines et/ou superficielles. Il faut savoir ce que l’on veut : ou bien on supprime la bouillie bordelaise, et on la remplace par des herbicides foliaires à base de glyphosate, tout aussi polluants, ou bien, de façon plus radicale, on supprime la viticulture (cela ressemble au pb de la cicadelle, récemment évoqué). Si la vigne doit encore revêtir nos coteaux, il faut la protéger contre diverses attaques. L’anti-fongique sulfate de cuivre, correctement appliqué, reste un produit commun très efficace.

    Bilan carbone ? Ridicule. Vous avez lu ce qu’écrit le célèbre photographe Artus-Bertrand qui fait de coûteuses virées en hélicoptères dites « compensées carbone » ? Il ne parle pas de la fraction carbone engendrée par la fabrication de l’hélicoptère, de ses appareils photos, de l’activité du pilote et du fonctionnement des ordinateurs sur lesquels il traite ses images, sans compter l’impression de ses bouquins. De qui se moque-t-on ?… On laboure les terres avec un cheval ? d’accord, pas de fuel, mais le carbone pour fabriquer la nourriture pour le cheval, celui des matériels qu’il tracte, celui des pets et des crottes génératrices de méthane et de CO2, etc…on n’en sort pas…Ce n’est certainement pas le bon angle d’attaque.

    Pour conclure, car cela commence à être un peu long, par pitié ne mélangeons pas tous les produits (ceux du traitement de la vigne et de l’élaboration du vin, par exemple), et tous les problèmes. Il faut tendre -les bios « sérieux » le font- vers les « doses minimales efficaces » et l’on aura résolu la plupart des questions liées à la pollution. L’autre facette des choses, ayant motivé l’écriture du billet de David, concerne l’utilisation de la notion ou mention « bio » qui est devenue source d’attrait commercial. Le dévoiement des mots, de même que celui de leur contenu (terroir, vous voyez ?) sont lourdement responsables des prises de position radicales « pro » ou « anti » dont il est prudent de s’écarter.

    J’aime

  12. Monsieur Fleuret, ce n’est pas l’information que j’ai à propos de ce produit herbicide à base de glyphosate. Il va falloir comparer nos sources je crois ! Contestez-vous aussi la nocivité du cuivre ?

    J’aime

    1. S. Fleuret

      non je ne la conteste pas et il se trouve que je fais tellement attention à mes doses que j’en mets moins que mes voisins conventionnels qui traitent en systémique mais sont aussi obligés de faire des bouillies car leurs produits induisent des résistances (lissé sur 5 ans je suis à 1.2 kilos de cuivre métal/ha). Je remplace autant que faire se peut le cuivre par des décoctions et des huiles essentielles et à ce jour ça fonctionne.

      Quelles sont vos sources sur l’innocuité du glyphosate? voici les miennes pour prouver le contraire, bonne lecture :

      Viehweger G, Danneberg, H. Glyphosat und Amphibiensterben? Darstellung und Bewertung des Sachstandes. Sächsische Landesanstalt für Landwirtschaft. 2005. N/A

      Food and Agriculture Organization (FAO). Pesticide residues in food – 2005. Report of the Joint Meeting of the FAO Panel of Experts on Pesticide Residues in Food and the Environment and the WHO Core Assessment Group on Pesticide Residues. Geneva, Switzerland. 20–29 September 2005; FAO Plant Production and Protection Paper 183. http://bit.ly/oYcVwv

      Schuette J. Environmental fate of glyphosate. Sacramento, CA. Institution. Date 1998. http://www.cdpr.ca.gov/docs/empm/pubs/fatememo/glyphos.pdf

      Kjær J, Olsen P, Barlebo HC, et al. Monitoring results 1999–2003: The Danish Pesticide Leaching Assessment Programme. 2004. http://pesticidvarsling.dk/monitor_uk/2003.html

      Chang FC, Simcik MF, Capel PD. Occurrence and fate of the herbicide glyphosate and its degradate aminomethylphosphonic acid in the atmosphere. Environ Toxicol Chem. Mar 2011; 30(3): 548–555.

      Coupe RH, Kalkhoff SJ, Capel PD, Gregoire C. Fate and transport of glyphosate and aminomethylphosphonic acid in surface waters of agricultural basins. Pest Manag Sci. 2011; 68(1): 16–30.

      Springett JA, Gray RAJ. Effect of repeated low doses of biocides on the earthworm Aporrectodea caliginosa in laboratory culture. Soil Biol Biochem. 1992; 24: 1739–1744.

      Santillo DJ, Brown PW, Leslie DM. Response of songbirds to glyphosate-induced habitat changes on clearcuts. J Wildlife Management. 1989; 53: 64–71.

      Relyea RA. The impact of insecticides and herbicides on the biodiversity and productivity of aquatic communities. Ecological Applications. 2005; 15(2): 618–627.

      Relyea RA, Schoeppner NM, Hoverman JT. Pesticides and amphibians: the importance of community context. Ecological Applications. 2005; 15: 1125–1134.

      Attorney General of the State of New York, Consumer Frauds and Protection Bureau, Environmental Protection Bureau. In the matter of Monsanto Company, respondent. Assurance of discontinuance pursuant to executive law § 63(15). New York, NY, Nov. False advertising by Monsanto regarding the safety of Roundup herbicide (glyphosate). 1996. http://www.mindfully.org/Pesticide/Monsanto-v-AGNYnov96.htm

      Agence France Presse. Monsanto fined in France for ‘false’ herbicide ads. 26 January 2007. http://www.organicconsumers.org/articles/article_4114.cfm
      – See more at: http://earthopensource.org/index.php/5-gm-crops-impacts-on-the-farm-and-environment/references-to-section-5#sthash.0ih8CQb4.dpuf

      J’aime

  13. Georges, je ne suis ni « pro », ni « anti » bio. Je crois plaider, comme vous mais avec bien moins de science, pour une vision moins simpliste des choses que celle qu’on nous sert à longueur de journée à propos de la supposée innocence et des effets bénéfiques du « bio ». Et je n’ai même pas mentionné les abus de ce label, comme le problème des raisins achetés et labellisés bio par miracle (en Champagne, par exemple).

    J’aime

    1. Philippe Brun

      Il n’y a pas d’achat de raisins bio en Champagne ! Si par miracle un viticulteur arrive a en produire, il les vinifie, il ne les vend pas

      J’aime

  14. Philippe Pouchin

    Bonsoir
    Moi cette phrase me gonfle :

    « Pourquoi ce rejet viscéral du progrès, sous prétexte qu’il est le fait de l’homme ? »

    En ce qu’elle sous-entend que les solutions bio n’ont rien à voir avec le progrès … Désolé David, les viticulteurs bio et les techniciens bio sont mille fois plus techniciens que les conventionnels, tout simplement parce qu’ils ne possèdent pas les moyens de ces derniers, et par conséquent ils doivent connaître quasi parfaitement l’écologie de leur vignoble de manière à ne *pas avoir à intervenir*, donc à ne pas avoir à rouler sur les parcelles, donc à dépenser moins d’énergie, donc …
    Imaginez vous deux minutes (pas un gros effort) demain dans un lieu sans médecin… vous auriez intérêt à connaître les plantes, les bonnes pratiques, l’hygiène, la connaissance intime du milieu, des acteurs et du terrain que constitue notre propre corps … et bien c’est cela l’univers des agriculteurs bio.
    Comme beaucoup de mes confrères (et je sais qu’en conventionnel cela existe aussi) je n’ai à ce jour plus balancé d’insecticide dans mon vignoble depuis … 14 ans, j’ai divisé la dose de cuivre par 5… Bilan carbone, vous dîtes?

    Se poser des questions est légitime. Mais revenir tous les six mois sur ces sujets (buzz assuré) et les aborder par le petit bout de la lorgnette est fatiguant pour l’esprit.

    J’aime

  15. Pierre Guigui

    Oui, j’avoue, une étude vient de sortir: le bio pollue plus que les autres modes de production… le cuivre, le gazole…
    Poisson d’avril

    J’aime

    1. georgestruc

      Vrai-faux-bio : je connais plusieurs hectares de vignes, dans un joli coin du Haut Vaucluse, réputées conduites en bio, qui sont dans un état lamentable…plus de manquants que de souches vives, des buissons de genets, de chênes, partout ; on cherche les souches au milieu d’une végétation « sauvage » qui a pris le dessus. Il paraît que c’est bio ??? Or, ces vignes « produisent » tout de même 30 hectos à l’hectare alors que le potentiel visuellement estimé ne dépasse pas 5 hectos. Cherchez l’erreur… De plus, ces hectares totalement délaissés sont devenus des foyers de mildiou, d’oïdium et j’en passe. Leur état est si rebutant que la cicadelle a négligé de s’y installer, mais il ne serait pas étonnant qu’une famille de ces gracieux insectes, un peu plus manouche ou clodo que les autres, accepte cet habitat insalubre. Voisins, tremblez !! C’est une honte, et les promeneurs qui circulent aux alentours ont une singulière image de ce que l’on entend par culture « bio ». Oui, le vrai-faux bio existe, même à l’échelle des parcelles et de leur gestion.

      J’aime

  16. Oui, Georges, j’ai aussi fait de ces désagréables découvertes. Et si nous le voyons, les responsables des ODG le voient aussi. Et les certificateurs bio devraient aussi pouvoir le voir.

    J’aime

  17. Ping : À cheval chez moi… dans les vignes | Les 5 du Vin

  18. Ping : To “BIO” or not to “BIO”? | All For One Wines

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.