Il est gentil, mon vin nature!

Contrairement à ce que j’entends ou lis çà et là, il n’est pas si méchant que ça le vin dit nature… Il est gentil, ni plus ni moins. Gentil dans le sens qu’il ne casse pas trois pattes à un canard, fut-il en provenance directe de Challans. Mais en titrant ainsi, n’allez surtout pas croire que je me range béat du côté des bobos parisiens ou toulousains, la bedaine avancée, fraîchement convertis aux bienfaits du « zéro intrant » comme ils disent si poétiquement, satisfaits d’avoir, pensent-ils, découvert je ne sais quel graal du vin. Ni que je fustige les plus actifs des gladiateurs appartenant au clan de la réaction pinardière, critiques auxquels je pardonne d’être parfois par trop sectaires dans leurs arguments aussi conventionnels que traditionnels. Ou encore que je me transforme ici en adorateur du Gentil, ce vin blond alsacien tendre et facile jadis populaire dans les bistros haut et bas-rhinois, remis (gentiment) au goût du jour par la maison Hugel ou par mes amis les Klur. N’allez pas supputer non plus qu’avec le GV (rien à voir avec le Gévéor…), le Gentil Vin personnifié  par le vin nature, je cherche à me positionner en GO du vin histoire de célébrer les 65 ans du Club Méditerranée. Ne tirez pas de ces conclusions hâtives qui laisseraient croire, en mauvais français et en plagiant Jean Yanne, que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Non, tout cela serait trop injuste, tandis que je cherche simplement à remettre les pendules à l’heure. Et si j’essaie de vous attirer dans ma nasse, ce n’est pas dans le but de piéger qui que ce soit. Il se trouve que je reste observateur, toujours curieux, en alerte, et que je suis dans une période médiane, entre révolte et lassitude. C’est pourquoi, même si mon opinion est faite, j’attends la lecture d’un petit livre rouge que j’ai commandé, un ouvrage qui se veut « manifeste » commandé il y a plusieurs jours déjà aux Éditions de l’Épure, ouvrage (voir ci-dessous) signé Antonin Iommi-Amunategui, un brûlot (peut-être) que je meurs d’impatience de le lire puisque tout le monde se l’arrache chez quelques cavistes branchés que l’on dit désormais alternatifs, comme le courant qui passe.

Antonin, l'auteur du petit Manifeste rouge. Photod©DR
Antonin, l’auteur du petit Manifeste rouge. Photod©DR

En attendant l’ouvrage, je me suis autorisé, en une sorte de préambule, à vous faire partager ma modeste opinion sur le sujet. Un sujet ô combien capital qui gravite autour du vin dit nature ou encore libre, naturel, vivant, gai, voire nu que sais-je encore. Ce faisant, j’espère que je ne me ferais pas crêper le chignon (que je n’ai pas) et que dans le petit monde qui s’écharpe autour du vin sur les ondes d’internet on ne me cherchera pas plus de noises encore moins de poux. Car si je m’autorise à donner mon avis, c’est que celui-ci est non seulement autorisé, mais qu’il est quasiment définitif vu mon grand âge. 169_1Premièrement, contrairement à beaucoup de mes confrères, je n’ai rien contre les vins sans soufre. La planète œno offre de telles libertés de choix et de pensées qu’il me semble normal que toutes sortes de pratiques et de philosophies coexistent en la matière pour le meilleur, pour le moins bon aussi. Je l’ai déjà dit ici : ayant essuyé tant de débats allant du non dosé en Champagne et au non chaptalisé en Beaujolais, je suis curieux de goûter tous les vins qui se présentent à moi. Je suis ravi de pouvoir en aimer beaucoup et je n’ai nulle honte à en détester certains plus que de raison. Je tiens tellement à ma liberté de penser, de juger et d’écrire que j’en ai fait mon métier. Si cela ne plaît pas à certains ayatollahs qu’ils le disent et l’écrivent, cela ne me dérange nullement dès lors que cela ne vire pas trop à la chasse aux sorcières. Et puis, les choix en matière de vins sont tels qu’il doit y en avoir pour tous les goûts, y compris pour les plus étranges, pour les plus vinaigrés, les plus pourris, les plus boisés et, pourquoi pas pendant qu’on y est, les plus bouchonnés. –Deuxièmement, et c’est le privilège du vieux con que je suis (d’un naturel très nature, quand même), il me semble que, goûtant les vins dits natures depuis près de 30 ans, je suis en droit d’établir une sorte de bilan les concernant. Non pas un bilan définitif, mais une opinion modeste au bout d’années de dégustations diverses et variées pendant lesquelles, à de multiples occasions, ces vins se sont présentés à mon jugement. En effet, ce qu’ignorent les gringalets, mais aussi les grands penseurs d’un âge mûr qui se hasardent à me vendre l’aspect novateur de la chose, voire son côté révolutionnaire, c’est que la volonté de se passer du soufre qu’ont certains vignerons chercheurs dans l’âme et audacieux dans leurs conceptions du vin, remonte à l’époque des années 1980/1990 lorsque le vin de pépé laissait de plus en plus la place aux vins modernes que nous buvons et apprécions aujourd’hui, un vin issus d’une plante moins chargée en pesticides, d’un raisin plus sain et d’une terre moins dénaturée par les engrais chimiques. Tous les buveurs d’aujourd’hui ne le savent pas ou feignent de l’ignorer. Leur attitude est normale à leur âge : ils croient tout inventer, tout créer sous la baguette magique de leur enthousiasme, tout remettre en question. Je le croyais aussi à leur âge alors, comment leur en vouloir ? Or, lorsque du haut de leurs certitudes ils cherchent parfois – je dis bien, parfois – à nous endoctriner sur ce qu’il faudrait boire et ne pas boire, démarche qui m’insupporte, il est normal que je cherche aussi à mettre les points sur les « i ». Non, les gars, vous n’avez rien inventé : fut un temps où les Pierre Frick, Marcel Richaud, Pierre Overnoy, Marcel Lapierre, Olivier Cousin et autres Henry Marionnet, nous abreuvaient de leurs discours et de leurs expériences sur le sujet, n’hésitant pas parfois à mettre un certain bémol à leur enthousiasme et à répéter, par exemple, que l’aspect sanitaire du raisin ainsi que la propreté en cave étaient parties prenantes dans la réussite aléatoire de leurs rares cuvées élaborées sans soufre, cuvées que l’on était quelques fois tenté de qualifier de « sans souffle » tant elles avaient du plomb dans l’aile. L’un d’eux me disait en ce temps-là qu’il vinifiait sur un fil, tel un funambule. Et que le risque qu’il prenait l’excitait au plus haut point.

Photo©MichelSmith
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Troisièmement, surtout à l’adresse des sceptiques qui ont toujours du mal à admettre qu’un vin dit nature puisse être buvable, il me paraît impératif d’affirmer que, les expériences aidant sur tous les sols, tous les cépages et dans toutes les régions, alors que ce millénaire est déjà bien entamé, les progrès en matière de vins natures ont été considérables ces dernières années. Les échecs sont moins nombreux, même s’il existe quelques zozos capables de vinifier des horreurs, chose également possible chez les vignerons dits conventionnels. Mais la technique, l’inventivité, la témérité et l’utilisation entre autre du dioxyde de carbone dans la protection des jus, ont permis des avancées considérables. Les grands vignerons et les négociants bien établis tels François Lurton et Gérard Bertrand, pour ne citer que ceux-là, prouvent que le sans soufre ajouté peut sortir de son ghetto et entrer de plain-pied dans la grande distribution qui, quoiqu’on en pense, est actuellement le nerf mondial de la guerre commerciale du vin. Récupération ? Sans doute. Conséquence, ce type de vin ne peut plus, à mon avis, être moqué, vilipendé, diabolisé comme il l’est trop souvent encore. Il faut savoir vivre avec notre époque et accepter les progrès œnologiques en même temps que l’évolution de la consommation. D’ailleurs, le vin nature s’écoule en Italie, au Portugal, en Suisse, en Espagne, en Australie… Et ce n’est pas cette expansion qui va empêcher nos vins d’avoir du goût et de séduire le consommateur. Le premier bénéifice que nous ait apporté cette mode qui pourrait n’être que passagère, c’est cette formidable prise de conscience qu’ont les plus talentueux vinificateurs du moment : on peut enfanter de grands vins en limitant très fortement les doses d’apports en soufre. Boire du vin, même en excès, devient alors beaucoup plus digeste, beaucoup plus confortable, plus moderne et plus agréable.

Photo©MichelSmith
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Quatrièmement, évoquons pendant qu’on y est ce qu’il y a de plus important, finalement, dans cette histoire où l’on ne cesse de se mordre la queue : le goût, le corps et la structure du vin. En m’excusant par avance sur le caractère un peu trop généralisateur de ce qui va suivre, je peux dire sans honte que j’adore les vins libres lorsque je les cueille dans leur prime jeunesse surtout, en plein sur leur fruit, plus rarement lorsqu’ils sont plus âgés, sauf à les prendre dans une cave, chez eux à priori, où ils n’ont pas subi les excès de variations de températures et encore moins les affres du transport. Par précaution, certains cavistes vont même jusqu’à les ranger au froid pour les stocker plus sûrement. Donc, je ne les repousse pas systématiquement, on l’aura compris. Mais je dois avouer qu’en dehors d’une dégustation récréative, ce type de vin qui, on le voit, mérite pleinement qu’on le qualifie de vin gentil, ne va rarement plus loin que ce que j’attends d’un vrai vin, un vin de table, par exemple. Où veux-je en venir ? Eh bien, après m’être rincé le gosier en bonne compagnie avec des vins de nature aimable, tels les vins sans soufre ajouté, pourvu qu’ils ne soient pas déviants et marqués par d’horribles saveurs (il y en a aussi dans les vins dits conventionnels), il me faut d’autres boissons autrement plus sérieuses pour m’accompagner à table et parfois jusqu’au bout de la nuit. J’ai eu la chance (pas qu’une fois) de comparer à l’aveugle le vin d’une même cuvée sans soufre ajouté d’un côté et avec un minimum de soufre de l’autre. C’est toujours la cuvée soufrée qui m’impressionnait le plus. N’ayant qu’une matière moyennement expressive et peu persistante, les vins sans soufre ajouté, les gentils, même ceux qui concèdent un trait de génie, manquent de profondeur, de longueur, de complexité. Une fois bus, ils vous tombent des bras et vous quittent sans même avoir la politesse de dire au revoir. Je n’ai pas le souvenir non plus d’avoir apprécié une bouteilles de vin nature laissée en vidange un jour ou deux. Pour ce qui me concerne en tout cas, ils n’ont pas cette allonge indispensable, cette prolongation miraculeuse qui vous marque l’esprit, vous pénètre le corps et vous fait apprécier les mariages les plus complexes, les plus subtils. En d’autres termes, ils n’ont pas grand-chose d’efficaces et de vibrant à me proposer vu, qu’en plus, ils ne s’épanouissent guère trop après une garde, même moyenne. Sauf exception, bien entendu.

Photo©MichelSmith
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En définitive, je ne les écarte de ma bouche que s’ils sont franchement mauvais, à l’instar de n’importe quel autre vin. Et je qualifierai volontiers ces vins d’aventureux tant il peut y avoir de différences d’une bouteille à l’autre sur le vin d’une même cuvée. Et puisque je ne crache jamais sur les aventures, que je suis ouvert d’esprit, je les goûte volontiers… tout en ne me privant pas de les critiquer comme je le ferais avec n’importe quel autre vin. Pour l’instant, je n’ai toujours pas bu de très grand vin qui se revendique du mouvement vin nature.

Michel Smith

23 réflexions sur “Il est gentil, mon vin nature!

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  2. Patrick Axelroud

    Attention ! Controverse. Autre fois le Gentil était un cépage. Gentil aromatique était le nom du Riesling. Gentil duret celui du Traminer. Aujourd’hui c’est le nom donne à un Edelzwicker ( assemblage de cépages nobles ) Mais pourquoi pas.

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  3. Merci Patrick de ces précisions. Je note toutefois que ce que je sais du Gentil me vient d’un texte que m’avait remis l’ami Etienne Hugel, texte que l’on peut voir sur le site de Hugel qui en relate l’histoire. C’est une maison qui met en vente ce vin depuis les années vingt comme tu le sais certainement. Voir en suivant ce lien : http://blog.hugel.com/2005/10/lhistorique_du_gentil.html
    Mais tout cela est un autre sujet sur lequel l’un de nous reviendra un jour…

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  4. Thomas Ribeyre

    Très bel article, sensé et objectif. Il y a matière à réfléchir et continuer à encourager ceux qui travaillent  » bien « , car quelque soit la méthode de culture ou de vinification, seul l’honnêteté, l’authenticité et le coeur à l’ouvrage nous donnerons de grand vin. Tant pas l’esprit que par le corps. Au plaisir de vous lire

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      1. En quelque sorte, Luc. Mais c’est un autre sujet que ces vignerons formés à la va-vite au baratin commercial et qui vous inondent de discours technique sur le vin présenté alors qu’on ne l’a même pas mis en bouche. Je leur demande de laisser leurs vins me parler afin que l’on puisse en discuter plus tard.

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  5. Christophe Libaud

    Bonjour Messieurs,

    Au sujet du Gentil je lis dans le texte de Monsieur Hugel une expression des plus importantes dans le commerce des « biens » : « excellent rapport qualité/plaisir/prix ». Débarrassons-nous des process, des techniques qui nous laisse croire qu’il est aisé d’organiser choses et personnes pour mieux assigner places et statuts dans la consommation.
    Nombre de « produits » disent bien plus et bien mieux ce qu’ils sont et ce que nous sommes dès lors que nous prenons le temps d’écouter le silence, fut-il epsilon, qui s’insère dans le bruit à l’entour alors que nous portons aux lèvres tel ou tel vin. Et dans l’écho de nos synapses raisonne son chant, enfin libéré. Qui n’a pas été surpris par le silence des grandes pièces dans les caveaux et sidéré par le chant libéré dès lors que l’on se penche sur tel ou tel fût ? Qui n’a pas été transporté dans intranquille silence nocturne par le bruit des cuves aux portes d’un chai ?
    De gentil à nature je ne fais qu’un pas d’invention ou de ruse, même si je n’oublie pas les possibles racines du gentil qu’elles soient de gôyîm ou de gent, elles évoquent toujours le peuple.
    La nature donc, comme Lucrèce la chanta et comme ce chant épicurien nous revient toujours. Moins disqualifiant, qu’unissant à l’amertume de l’expérience le bonheur de l’existence :
    Suave, mari magno turbantibus aequora ventis,
    E terra magnum alterius spectare laborem… (Lucrèce)

    Lire Lucrèce et sans aucun doute y ajouter les études, analyses et réflexions de Michel de Certeau et plus encore de Geneviève Teil.

    La diversité des expériences doit nous permettre de mieux appréhender notre quotidien pour mieux en écarter les habitudes et pouvoir les réinterpréter à l’aune d’une substitution puis d’un retour.

    Quant au vin de nature naturante, celui qui produit des effets naturels, je le considère comme un produit frais à l’équilibre délicat compte tenu de la diversité des opérateurs qui interviennent, partant je dois le considérer comme tel et l’apprécier tout autant.

    Et je finirai par cette « belle » parabole faite de « gentils » mots (maux ?) :
    Quand le mercenaire ne songe qu’a vivre en paix
    et se désaltère avec un demi Biafrais. (…)
    Le monde est beau, tout le monde il est gentil

    salut substantiel

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  6. Olivier RAME

    100% d’accord avec vous sur ce sujet. C’est rare, tellement les prises de positions sur ce sujet précis ne sont pas nuancées. C’est marrant comme c’est clivant. un peu comme si des extrémistes gauchistes parlaient avec des extrémistes de la droite dure. J’ai jamais trouvé ma place dans ces débats… J’aime ces vins pour leur coté « glouglou », croquant et digeste. Mais jamais je n’ai dégusté à ce jour un grand vin nature. Donc vive les vins natures, mais pas que, par pitié.

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  7. Alain BRADFER

    Merci pour ce papier, Michel. Il tombe à un moment où la mode du vin « nature » commence à m’escagasser. M’étant arrêté tout récemment dans un restaurant branchouille de Vienne (Isère), je choisi à la carte de côtes-du-rhône de jeunes vignerons bio que j’avais eu le bonheur de découvrir pour le compte de l’Obs. Dans la bouteille, un concentré de volatile et d’acétate d’éthyle. On change la bouteille: résultat identique. La patronne admet que c’est imbuvable et m’annonce: « Ici, on ne sert que des vins nature ». Elle me propose donc un beaujolais, lui, pourri de brett. J’ai donc dîné à l’eau nature. Il y a quelques semaines, deux jeunes vignerons de nos chères Corbières me laissent cinq bouteilles de leur production en vue d’une dégustation pour un papier. Trois bouteilles sont passées à l’évier. Et j’en passe… Je me souviens d’une après-midi, il y a une petite quinzaine d’années, avec Marcel Lapierre dont j’ai retenu deux choses: il m’avait expliqué que ses morgons nature ne souffraient pas un séjour à plus 14°, Kermit Lynch, son importateur aux Etats-Unis le faisant voyager dans des conteneurs climatisés et le réservait à des cavistes dûment équipés. Ensuite, à la dégustation et d’opinion commune, nous avions retenu la version non collée et non filtrée, mais (légèrement) sulfitée de son morgon.

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  8. Luc Charlier

    Je suis copain avec Thierry Allemand (pas intime) depuis l’époque où il était l’ouvrier de Robert Michel et j’ai connu sa première vinif à lui (0,5 ha de vignes). Il faut l’entendre parler du « sans soufre ». Il sait de quoi il retourne et son attitude fait du bien à l’esprit. A titre perso, je ne RE-sulfite plus rien après l’encuvage depuis 2-3 ans et toutes mes mises sont à zéro de libre (et entre 10 et 30 mg/l de SO2 total), y compris blanc et rosé. Mais je choisis un bouchage hermétique. De là à devenir le chantre d’un dogme …

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  9. christophe juarez

    Vu ce papier redirigé par David sur Linkedin. Je ne peux que souscrire à ce que dit Michel. Ai pensé à vous cette semaine en allant diner au Chateaubriand à Paris. Un haut lieu de la gastronomie branchée et qui soutient/impose le vin naturel. Et je me demandais ce que les chinois, anglais ou hollandais attablés autour de nous ont conclu de leur dégustation de vins aux teintes étranges et à la clarté à tout le moins trouble. J’ai eu les plus grandes difficultés du monde à me risquer à choisir un vin et à l’apprécier. Comme le Bio, il faut d’abord que ce soit bon avant d’être naturel.
    Bien à vous.

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    1. Frédérique A

      Expérience similaire au Chateaubriand, à ceci prêt que j’ai annoncé dès le début que je n’avais jamais bu de vin « nature » qui me plaise au sommelier, qui s’est alors creusé la tête et m’a fait tester 3 vins différents pour trouver un vin qui me plaise. J’ai apprécié son professionnalisme et j’ai donc enfin bu un vin nature qui m’a plu. Alléluia !…

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  10. Excellent papier Michel que je découvre sur le tard ayant un peu voyagé au-delà des Alpes. Je bien d’accord avec tout ce que tu dis.
    J’ai eu la même expérience que relate Alain Bradfer avec les vins de Marcel Lapierre lors d’une dégustation chez lui, en préférant, surtout pour un vin ayant un peu de bouteille, la cuvée non-filtrée mais légèrement sulfitée. Luc met le doigt sur un point important : l’avantage de la capsule à vis pour les vins très faiblement ou pas sulfités. Cela m’étonne d’ailleurs de ne pas voir ce type de fermeture sur tous ces vins. Mais l’alu fait moins « nature » que le liège, surement.

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  11. Marion

    Personnellement, je n’ai rien contre les vins natures car il peut y avoir en effet d’excellents vins natures. En revanche ce qui me gêne plus, c’est la « dictature » de cette mode illustrée par le commentaire d’Alain BRADFER (« Ici, on ne sert que des vins natures ») alors que je trouve merveilleux qu’aujourd’hui les vignerons (et donc les consommateurs !) aient le choix. Ceci ajouté au fait que l’on fait l’amalgame entre les différents intrants. Le soufre de synthèse chimique est alors mis dans le même panier que les levures sélectionnées ou même les copeaux, qui ont une origine naturelle. Je pense que non seulement, ce n’est pas antinomique mais même parfois nécessaire : réaliser un vin sans souffre nécessite, outre une hygiène parfaite, une domination de la flore microbiologique néfaste et une stabilisation précoce d’où l’intérêt d’un levurage avec des levures sélectionnées, voire d’une co-inoculation avec des bactéries sélectionnées. Le « bio-contrôle » avec des levures non-Saccharomyces peut même être un outil (naturel !) pour dominer très précocement la flore des vins et, par conséquent, limiter encore l’ajout de sulfite.

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