#Carignan Story # 154 : Retour sur le Belge

Non, ce n’est pas de notre Léon national que je vais vous causer, mais d’un de ces nombreux citoyens Belges qui s’exilent en France non dans l’intention fuir leur fisc à eux,mais pour goûter aux plaisirs qu’offrent nos vignes. Au moment même où mon ami Hervé me volait la vedette avec un plaisir non dissimulé (il aurait pu nous vanter dame Syrah…) en nous présentant son Belge de compétition, de formule un, devrais-je dire, le hasard voulait que je découvrais le même homme dans les travées de Millésime Bio à Montpellier, où il exposait ses oeuvres rhodaniennes… En discutant avec le sieur Vermeersch, Dirk de son prénom, j’ai découvert non seulement une homme poli et aimable, mais un connaisseur et un entrepreneur sincèrement amoureux du vin en général et du Carignan en particulier.

Dirk, amoureux fou de Carignan. Photo©MichelSmith
Dirk, amoureux fou de Carignan. Photo©MichelSmith

Avec 25 ha et 3 ha de bois, sa propriété est aujourd’hui entre les mains de sa fille Ann et de son mari Sébastien qui se sont connus lors d’un passage au Lycée d’Orange. Mais l’ancien pilote de course a visiblement encore son mot à dire, ne serait-ce que pour le Carignan, »mon premier bébé », un cépage qu’il juge très difficile mais qui, une fois bien maîtrisé, est capable de faire de grandes choses. « Il m’arrive de le laisser trois semaines entamé dans sa bouteille et il est encore bon » ! Le sien, planté sur fil (taille Guyot) en 1972, et sur 2 ha, occupe une terre argilo calcaire rouge coiffée de 60 cm de gros galets avec, en profondeur, un socle d’argile qui maintient une fraîcheur idéale pour l’équilibre du vin.

Une bien belle bouteille... Photo©MichelSmith
Une bien belle bouteille… Photo©MichelSmith

Car de l’équilibre, son Carignan, ramassé à pleine maturité et élèvé un an en barriques dont la plus âgée a connus cinq vins, en a à revendre : la bouche est droite, ferme, magnifique de densité et particulièrement intense. Tiré à 6.000 exemplaires, on peut l’acheter sur place à 12 €. Seulement, serait-on tenté de dire.

Michel Smith

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2 réflexions sur “#Carignan Story # 154 : Retour sur le Belge

  1. Luc Charlier

    Léon par ci, Léon par là : ras le bol de ce type.
    Par contre, le carignan, parlez-en, et encore et encore …..
    Petite remarque à l’intention des sceptiques : « élevé en barriques de 5 ans » ne veut pas dire élevé dans le bois au sens où on l’entend maintenant, sauf si elles ont été raclées à neuf. Par contre, il existe bien une différence par rapport à l’inox ou au ciment vitrifié : le volume de chaque contenant, un petit reliquat de porosité (oxydation) possible et surtout un gros risque infectieux et la nécessité d’ouillages fréquents et de sulfitage.
    Enfin, pourquoi le carignan est-il difficile ? Je ne peux me targuer que d’une petite dizaine d’années d’expérience (mais oui, le temps passe et j’ai 8 déclarations à mon actif) mais suis convaincu que faire du bon carignan n’exige rien de spécial : du raisin mûr et sain, une vaisselle vinaire propre, les mêmes soins que le reste de la cave.
    Le « mauvais » carignan provient de raisins sans intérêt (parcelles mal situées), oïdiés ou vendangés trop tôt, ou à trop gros rendement, d’une cave peu soignée et souvent d’une extraction poussée à outrance. Mais ce n’est pas le cultivar qui est en tort, c’est le gars qui le vinifie !

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