La seconde bataille de Waterloo

A l’initiative de notre ami David Cobbold, Les 5 du Vin et le magazine In Vino Veritas organisent une dégustation d’un genre très particulier, conçue dans le cadre du Bicentenaire de la Bataille de Waterloo (juin 1815).

Non, il ne s’agit pas d’endosser de vieux uniformes, ni de s’écharper au nom de nos patries respectives. Mais se faire s’affronter, en une joute pétillante, 12 Champagnes, 12 Sekts allemands et 12 Sparkling Wines anglais. Et même, en joker, un effervescent belge. Car on l’oublie souvent, il y avait des Belges à Waterloo – et même, dans les deux camps!

Ce nouveau combat, où les seuls canons présents seront ceux que l’on boit, aura lieu, bien entendu, à Waterloo même.

ben34_clement_001f

La bataille de Waterloo, par Andrieux

 

Le jury professionnel sera constitué de dégustateurs britanniques, français, allemands et belges. La dégustation se fera à l’aveugle, bien sûr.

Un premier travail, et non des moindres, consistera à sélectionner les 12 hérauts de chaque nation. Pas questions de présenter des seconds couteaux!

Nous vous tiendrons informés des développements de ce projet, à but non lucratif, mais éminemment culturel. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, producteurs, associations, autorités, particuliers.

D’ores et déjà, nous plaçons ce « Jugement de Waterloo » sous le haut patronage des mânes de Victor Hugo, auteur de la phrase suivante, prononcée lors du Congrès de la Paix de Paris, en 1849, et que l’on trouve sur la Colonne Hugo, sur le site même de la bataille: :

« Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées ».

Her Lalau

 

17 réflexions sur “La seconde bataille de Waterloo

  1. Ping : La seconde bataille de Waterloo | Wine Planet

  2. mauss

    Une alternative plus européenne ? Plutôt que 12 crus par région, se limiter à 6 crus mais intégrer l’Italie, l’Autriche, et naturellement quelques Alsace – Bourgogne – Bordelais effervescents.

    J’aime

    1. Nous voulons rester proches du concept de la Bataille, et garder les trois principaux protagonistes.

      Mais l’idée d’une confrontation plus européenne peut avoir du sens, si celle-ci aboutit.

      J’aime

  3. Luc Charlier

    A propos de colonnes et de Hugo: il a logé (et écrit) à l’hôtel des Colonnes de Mont-Saint-Jean, chez une certaine « Madame Dehaze », qui était une ancêtre de mon grand-père paternel. Il la cite nommément. Et c’est toujours le patronyme de ma mère (nom de jeune fille), âgée de 85 ans. Toutes proportions gardées, le prix des chambres était « beaugoup Blücher » à l’époque!

    J’aime

  4. Luc Charlier

    Cher Lalau, cher Lalau, plume souveraine !
    Quand un breuvage sourd d’une veine souterraine
    Au bout de tes doigts, dans un verre ballon,
    Il te laisse ivre mort en pleine dégustation.

    Je peux en faire plus, mais c’est payant alors !

    J’aime

    1. Luc Charlier

      Bien vu. D’autant que j’avais écrit « mis c’est payant » et que la coquille a été corrigée par le webmaster! Zut alors, je ne sais pas incorporer les petits smileys.

      J’aime

  5. Luc Charlier

    Hervé, sauf ton respect, c’est « Je suis TOUT (invariable) ouïe ». Mais tu peux être toute mouillée, ma grande. C’est trop compliqué, le français. J’ai été revoir les règles du « tout qqchose » car je ne m’y retrouvais pas du tout. Ouïe est un substantif et ici l’expression veut dire « je suis totalement à ton écoute ». Elle ne change pas (nous sommes tout ouïe etc ….). Par contre, devant un adjectif qualificatif, c’est plus compliqué. Quand le « tout » est pris adverbialement, il est – logiquement – invariable. C’est le cas au masculin: j’ai les pieds tout froids. Par contre, au féminin, on fait l’accord et en genre et en nombre … devant une consonne ou un h aspiré, pour des raisons phonétiques. J’ai une main toute froide et j’ai les mains toutes froides! Ridicule mais grammaticalement correct. Attends, ce n’est pas fini. Si le « tout » n’est pas un adverbe mais signifie « tous sans exception », un pronom donc, alors l’accord se fait normalement, bien entendu. Ils sont tous morts, elles sont toutes mortes. Et, plus vicieux encore: « J’ai des canards tout silencieux » ne veut pas dire la même chose que « j’ai des canards tous silencieux » ! Par contre, on ne dis jamais « j’ai des canes tout froides ». Ca marche avec les oies du Capitole aussi, note bien. Fürchterlich !

    J’aime

    1. Luc Charlier

      Se répondre à soi-même, même Delon ne l’avait pas fait avant (peut-être MB bien) ! Simplement pour corriger: tout n’est évidemment PAS un pronom dans l’exemple que je prends, comme je l’ai écrit par erreur. De mon temps, on disait « adjectif indéfini », ce qui voulait bien dire quelque chose. A présent, c’est un DETERMINANT (quelle couillonnade) parmi d’autres et je ne m’y retrouve plus (presque 60 ans).
      Enfin, « on ne dis jamais », ça, sûrement pas, mais « on ne dit jamais », ça oui!

      J’aime

    2. Oui(e), tu as raison sauf que, selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (oui, ça existe!), les deux sont possibles. On dit que l’accord est facultatif. Même si la « règle » plus ou moins générale veut qu’on n’accorde pas devant les voyelles (pourquoi, ça, c’est une autre histoire)…

      Je cite: « − Expr. fam. Être tout(e) ouïe. ,,Écouter (quelqu’un) attentivement«  (Davau-Cohen 1972). »

      J’aime

  6. mauss

    Je n’ai pas de liste, Monsieur (?) Lalau, mais je suis certain que sur le Guide de Joël Payne, on doit en trouver qui mériteront, à tout le moins, d’être présent dans une telle dégustation.

    @Luc : cherchez un ouvrage qui vous donnera un plaisir majeur : chez Payot, « Manuel Impertinent » de Jean-Louis Fournier, notamment la page 143. Un joyau 🙂

    J’aime

    1. Luc Charlier

      Oui, je l’ai vu et failli l’acheter. Merci. Mais: 70 ouvrages en atttente de lecture + je lis le moins possible en français, pour continuer à pratiquer un peu les autres langues que je comprends (ai pas dit : que je parle) + ai-je réellemen,t qqchose à apprendre sur le sujet ? Sur l’humilité, oui, mais je m’en tape, pour le peu de temps qu’il me reste avant que Belzébuth ne récupère ce que lui ai vendu. !

      J’aime

  7. Ping : Bataille des bulles à Waterloo: rendez-vous le 7 novembre | Les 5 du Vin

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.