Quelques producteurs exemplaires en Champagne (1/2)

Je n’aime pas plus que notre collègue Jim Budd les excentricités aussi légalistes qu’absurdes du Comité Champagne, ni l’arrogance parfois suffisante de quelques grandes marques de cette région viticole. Mais je n’estime pas que cela constitue une raison pour bouder tous les vins de Champagne, ni pour ignorer des choses très intéressantes qui s’y passent. J’ai fait part ici, il y a un peu plus d’un mois, de quelques vins de Champagne que j’avais particulièrement apprécié au cours de l’année 2015 et l’arrivée de ce nouvel an m’a décidé de faire un court voyage de 2 jours pour rencontrer certains de ces producteurs, juger de visu de leur approche et goûter leurs vins. Pour faire bonne mesure, j’en ai rajouté un ou deux parmi ceux dont j’ai aimé les vins dans un passé récent.

Tous les producteurs que j’ai visités il y a une semaine sont des vignerons indépendants, c’est à dire, à la base, des récoltants-manipulants selon la terminologie champenoise, même si quelques-uns achètent aussi un peu de raisin à des voisins ou à des membres de leur famille pour compléter leur production. Parfois aussi, certains louent des vignes, n’ayant pas un domaine de taille suffisante. Ils ont aussi en commun (et cela me rassure car la finesse des leurs vins semblait l’indiquer) une attitude de « tête chercheuse », mais sans jamais avoir de « grosse tête ». Ils partagent une forme de perfectionnisme et la volonté de chercher de nouvelles voies qui éclairent l’ensemble de leur démarche. Aucun ne brandit des écussons de « biomachin » en guise d’argument de vente premier, même si certains des cinq producteurs visités travaillent dans un esprit biologique, avec ou sans la certification qui va avec. Avec ou sans labels, tous reconnaissent l’impérieuse nécessité de faire vivre leur terre et d’obtenir, par des approches diverses mais qui respectent toutes l’environnement, des raisins sains et savoureux. Leurs histoires sont différentes et leurs moyens sont inégaux aussi. Mais leur vins, chacun dans son style, respirent une forme d’honnêteté qui me plait beaucoup : une forme de transparence qui est souvent reflétée sur les contre-étiquettes de leurs flacons, factuelles et informatives. La diversité et la qualité des vins de Champagne est, à mon avis, en croissance actuelle en grande partie grâce à ce type de producteur.

Voici la liste de domaines visités (et des photos de leurs propriétaires). Tous sont très recommandables, mais avec des styles de vins et des gammes de prix qui reflètent soit leur situation géographique et encépagement, soit leur approche de la vinification dans sa globalité, soit, aussi, leur renommé. Il s’agit sûrement d’un peu de tout cela à la fois.

 

portrait Pierre TrichetPierre Trichet, Trois Puits (près de Reims, en allant vers la Montagne)

 

David PehuDavid Péhu, Champagne Péhu-Simonnet, Verzenay, Montagne de Reims Nord (crédit photo ci-dessus la Cave Dilettante)

IMG_7296Laurent Champ, chef de caves,  Champagne Vilmart et Cie, Rilly-la Montagne, Montagne de Reims Nord

vesselle3Didier Vesselle et son fils, Champagne Maurice Vesselle, Bouzy, Montagne de Reims Sud

Frères ColletLes frères Collet, Domaine René Collet, Fontaine Denis, Sézannais

 

Je vous parlerai cette semaine du premier et du dernier de cette liste de cinq. Leurs deux domaines  constituent les deux points géographiques les plus éloignés l’un de l’autre de cette série, et leurs crus sont aussi, pour l’essentiel, les moins prestigieux. Mais ils méritent autant votre attention, cher lecteur, que les trois  autres pour lesquels il faudra patienter une semaine de plus !

 

logo-pierre-trichet

 

Champagne Pierre Trichet

J’avais rencontré Pierre Trichet et une partie de sa gamme pour la première fois à la dégustation presse organisée à Paris en septembre 2015 par les Vignerons de Champagne. J’étais tellement impressionné par ses vins à cette occasion que j’ai promis de lui rendre visite à la première occasion. C’est maintenant chose faite et je n’ai pas été déçu. Le domaine familial, dont les bâtiments incorporent 4 ou 5 chambres d’hôte spacieuses, est basé dans le petit village de Trois Puits, tout près de Reims sur la route qui monte doucement vers le versant nord de la « montagne » et le village de Ludes. Il comporte un peu plus de quatre hectares, auxquels se rajoute le fruit de quatre autres que Pierre loue aux alentours, dont une parcelle dans le grand cru de Verzy. En tout, cela signifie 17 parcelles, ce qui lui donne la possibilité de pratiquer un travail précis en assemblage, approche qu’il privilégie, hormis le cas de sa parcelle à Verzy. Toutes ces parcelles se situent sur des communes classées en premiers ou grands crus : Trois Puits, Montbré, Ludes, Rilly, Cormontreuil et Verzy. Trichet produit 8 vins différents, plus une variante demi-sec de son brut non-millésimé que je n’ai pas dégusté.

vignes Pierre Trichet

 

 

 

Le travail des vignes est un ingrédient essentiel de l’approche de Pierre Trichet, qui opère des sélections massales de ses plantes les plus anciennes et qualitatives qu’il fait greffer et valider par un spécialiste en Alsace. Le domaine sera agrée Haute Valeur Environnementale en 2016 et le souhait est d’aller vers un maximum de transparence dans toute les procédures et peut-être un agriculture biologique. Pierre ne cherche pas a agrandir l »exploitation actuelle car il veut pouvoir tout surveiller, aussi bien à la vigne qu’à la cave. Interrogé sur son approche du vin, il m’a donné une réponse que j’ai trouvé inhabituelle et intéressante : « mes vins doivent avoir du nez ». Dans cela il est aidé par l’expressivité du fruit apporté par le pinot meunier qui fait partie de plusieurs assemblages. Il dit aussi ne pas savoir vendre autre chose que des vins qu’il aime. En cela il ne doit pas être seul, mais c’est bon à savoir. Sur l’aspect structurel du vin, il recherche la longueur en bouche davantage que la puissance, ce qui est probablement en bonne adéquation avec le potentiel de ses crus.

Trichet est aussi un passionné d’histoire et particulièrement de l’histoire de sa région : ce sont ses recherches qui l’ont amené à planter du pinot blanc dont une cuvée sortira prochainement, ainsi qu’une cuvée « petite mousse », à la pression réduite à 3,5 bars et qui s’appelle Secret d’Or.  A la différence des autres producteurs que j’ai visité à cette occasion, Pierre n’aime pas l’effet du fût en bois sur ses vins, après avoir pratiqué quelques essais. Malgré cela (car l’usage du fût est une réalité historique, en champagne somme ailleurs), sa source d’inspiration reste largement l’histoire et il cite cela devant un effet « terroir », ne produisant qu’un seul vin mono-cru.

Sur l’ensemble des ses 17 parcelles, c’est le pinot meunier qui domine, avec 53% des surfaces, suivi par le pinot noir (25%) et le chardonnay (près de 20%). Il y a aussi un demi-pourcent d’un cépage devenu rare en Champagne, le pinot blanc. Le vignoble a été planté par sa grand-mère, puis par son père, à partir de 1947. Au début elle vendait ses raisins à Taittinger, puis elle a constitué une petite coopérative. L’exploitation, comme souvent en Champagne, avait alors une activité mixte entre vignes, céréales et betteraves. La maison, entourée de ses bâtiments d’exploitation, est récente, comme la plupart de cette région car les bâtiments anciens, qui hébergeaient un couvent autrefois, furent détruites pendant la Première Guerre, mais la cave, qui date du 17ème siècle, a subsisté et les Trichet l’agrandissent progressivement. La marque Trichet-Didier, devenu récemment Pierre Trichet, existe depuis 1972 et Pierre à repris l’exploitation en 1986, imposant progressivement sa vision sur les 60,000 bouteilles de la production annuelle. La tenue de l’ensemble du domaine est impeccable, comme on peut le constater ci-dessous, mais il faisait moins beau et moins vert le jour de ma visite !

Trichet-Didier

 

Les vins dégustés 

Authentique (nm) Brut

Provenant de 16 de ses 17 parcelles et incluant à la fois beaucoup de meunier, de la cuvée et des tailles et 17% de vins de réserve, c’est la cuvé de base de la maison. Bon fruit, assez puissant et avec une belle finale sur la fraîcheur, c’est une excellente introduction au style de Pierre Trichet.

Secret d’Or (nm) Blanc de Blancs

Malgré les réticences de Pierre envers ce type de contenant, 20% de ce vin a été fermenté et conservé quelques mois en barriques. L’essentiel vient du millésime 2010 et le tirage date de février 2011. La bouteille dégustée avait été dégorgée en août 2015. Très grande fraîcheur, avec une vivacité citronnée, très salivante, mais aussi une texture caressante qui mène vers une finale plus stricte. Vendue au domaine pour 24 euros.

L’Exception Grand Cru 2008

Dominé par le pinot noir, c’est un vin fin et structuré, encore un peu austère mais très long. Il allie corps et finesse, dans un style vin de garde. 1.200 bouteilles produites.

Cuvée 1333 (Pinot Blanc)

Nous avons dégusté une bouteille dégorgée de cette cuvée qui n’est pas encore sur le marché et dont il n’y aura que 1.333 flacons. Très aromatique et plein de saveurs, ce Champagne a de la finesse et de la longueur mais j’ai trouvé que le dosage (provisoire) pouvait être plus léger, car la finale avait une pointe de lourdeur, peut-être aussi le fait d’un dosage récent.

Rosé Brut Tradition

Le vin rouge de ce rosé d’assemblage vient de vieilles vignes de meunier dont les raisins ont été éraflés. C’est un excellent rosé, de bonne couleur (un avantage selon mes goûts en la matière !), plein de fraîcheur, très fruité dans la gamme fraise, savoureux et long.

Pour finir, et dans une autre séance, j’ai dégusté à nouveau les deux vins qui m’avaient tant impressionné en septembre :

Héritage, Blanc de Blancs

Avec une base de la vendange 2009, ce vin limpide et claire ne montre nullement son âge. Sa superbe fraîcheur porte ses belles saveurs. Excellent, surtout à un prix très doux autour de 18 euros.

La Puissance, Blanc de Noirs

Le complément du vin précédent, ce vin est issu du cru de Verzy et du seul Pinot Noir. La base est également la vendange 2009. Naturellement d’apparence plus raide, car légèrement tannique, il a aussi une grande profondeur de saveurs. Long et puissant, avec une finale aussi vive qu’intense. ma meilleur note de la série.

logo_Collet

 

Domaine Collet

Ainsi nommé pour le distinguer de la coopérative Collet (ex Raoul Collet), basé à Aÿ et dont les vins sont vinifié avec ceux de Jacquart, ce producteur est le plus récent du groupe visité car les trois frères qui le dirigent ont fondé l’activité de vinification et de vieillissement avec le millésime 2007. Auparavant, leur père apportait les raisins de ses 5 hectares à une cave coopérative. Le vignoble est situé au sud-ouest de Sézanne sur la route vers Nogent et Provins. Ce secteur au sud de la côte de blancs, qui comporte environ 1400 hectares, est peu connu en dehors de la Champagne mais j’ai gouté plusieurs vins récemment du secteur qui me semblent intéressants, dont ceux de ce domaine qui brillent par leur éclat et leur précisions.

Frères Collet

Planté progressivement à partir des années 1960, le Domaine René Collet contient 60% de chardonnay et 40% de pinot noir et est en cours de certification bio. Chacun des trois frères Collet a un rôle spécifique dans l’entreprise (vignoble, vinification, commercial/comptabilité) mais peut en remplacer un autre en cas de besoin. Et ils ont démarré avec la volonté claire d’élaborer des vins au style marqué, bien au delà de la moyenne pour ce secteur peu connu. Pour ce faire ils n’ont pas hésité à investir massivement dans un équipement impressionnant pour un domaine aussi récent, le tout étant logé d’une manière inattendue dans un grand caveau creusé sous une maison moderne d’apparence modeste. Fûts et foudres en bois, un ergonome (une spécialité de Vicard paraît-il, également en bois), cuves inox de petit volume, matériel de refroidissement, pompes du dernier cri, le tout impeccablement rangé et propre.

Domaine-Collet-Anthime-Héritage-340x791

La gamme produite par ce domaine se divise en deux parties: deux vins intitulés Empreinte du Terroir, et trois autres qui portent la marque Anthime 300. Anthime est le prénom d’un oncle qui fut le dernier sabotier/tonnelier du coin, et le chiffre 300 signifie le contenu en litres de barriques utilisées pour la fermentation et la première phase de maturation des vins de cette gamme, avant l’assemblage et la mise en bouteille (tirage), qui n’intervient qu’au mois de juillet suivant la récolte, chez les Collet. Cette longue phase de maturation des vins clairs, quel que soit le contenu utilisé, est une approche partagée par plusieurs des vignerons qui figurent dans cet article, et je ne suis pas loin de penser quelle contribue à la finesse de leurs vins. D’autres vins sont en vente, mais sont issus d’une vinification coopérative et je ne les ai pas dégustés, m’intéressant surtout à la nouvelle démarche de ce domaine.

Foudres-en-chêne-du-Domaine-Collet

Les vins dégustés

Empreinte du Terroir 2011, Chardonnay

20% des vins de cette cuvée passent en barriques, et 20% en foudres, le reste est vinifié et conservé en cuves inox avant l’assemblage. Dosé à 6 g, c’est un vin délicatement arrondi mais sans la moindre lourdeur, avec du fruit et une pointe élégante d’amertume. Très bon et raisonnable à 22 euros.

Empreinte du Terroir, extra brut (nm)

Bâti avec un assemblage de 70% de pinot noir avec 30% de chardonnay, il a des arômes et des saveurs plus « larges » que le précédent, une texture très suave et pas mal de puissance. Un excellent vin de champagne à 24 euros.

Anthime 300 Héritage (nm)

Composé à parts égales de vins des vendanges 2008 et 2009 (ce qui lui donne un âge respectable pur une cuvée non-millésimé, et sans que l’on y sente la moindre trace de fatigue), il est dominé à 70% par le cépage chardonnay, le reste en pinot noir. Toujours une fermentation et élevage sous bois, de différents contenus, et sans malo. Un vin très fin, allègre et vibrant, d’une finesse remarquable. J’ai trouvé cela si délicieux que j’en ai acheté un peu au prix de 27 euros la bouteille.

Anthime 300 Extrême, extra brut, Chardonnay (nm)

En réalité, ce vin est issu à 100% du millésime 2010 mais il ne le porte pas sur sa carte d’identité.Vinifié entièrement sous bois et sans malo, il est aussi vif que pur dans ses arômes, avec une dominante citron/citronnelle, plein de saveurs, long et très désaltérant.  Vendu à 39 euros la bouteille.

Anthime 300 Sensation Rosé (nm)

Issu d’une macération de moûts de pinot noirs (et un peu de chardonnay inclus dans la cuve) puis un assemblage avec 15% de chardonnay, c’est un vin qui procède un peu à l’envers de la majorité des rosés en champagne. Pas très intense en couleur, aux saveurs de fraise, vibrant et gourmand, c’est aussi fin que les autres vins de la gamme, même si je n’en aurai pas acheté, aimant des rosés un peu plus soutenus.

 

Voilà, et ce n’est qu’un début……

 

David Cobbold

 

12 réflexions sur “Quelques producteurs exemplaires en Champagne (1/2)

  1. jean pierre Glorieux

    La prochaine fois je parierais qu on va se retrouver sur Les Riceys du côté de Valengrain !
    Merci pour ces belles découvertes!

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  2. Je suis passé chez Pierre Trichet suite à votre précédent article, j’ai été très bien reçu et Pierre Trichet a pris le temps de m’expliquer les caractéristiques de ses champagnes. Je n’ai pour l’instant goûté que « l’authentique » mais ai acheté le reste de la gamme pour me faire une idée.
    Je compte bien faire un saut de côté du champagne Collet.
    Merci encore pour la qualité de vos articles.
    Cédric
    Administrateur des bonnesadressesremoises.fr

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  3. David, voilà un papier qui fait du bien. Or, tu es ce qu’on pourrait appeler un journaliste SUPERSPECIALISE, ayant été « a member of the trade ». Tu me répondras que tu n’es pas réellement journaliste. Your point is well taken.
    On m’a fait – j’y ai un peu contribué – la réputation d’un « anti-champagne ». Non, je suis simplement « anti-grosses boîtes » et un de mes cris de guerre est « à bas le CIVC ».
    Tu mets le doigt sur ce qui cloche, avec un grand « A », comme Arrogance (« cloche » ne commence pas par « a »). Des dizaines, peut-être des centaines, de domaines vendent à des tarifs « raisonnables » – jamais bon marché NB – des vins qu’ils ont élaborés eux-mêmes, soit au départ de leurs propres raisins soit au départ d’achats de raisins à des viticulteurs qu’ils connaissent. Et beaucoup de ces vins sont de qualité. Je n’ai pas dit « bons » car cela est un critère de goût personnel. Tu en décris, avec compétence, beaucoup.
    Ce qui me débecte, et pas mal d’autres amateurs sincères de vin aussi, c’est de voir demander 30 € (pour faire simple) pour des liquides qui ne sont en fait, la plupart du temps, que de la « reprise de mousse » sur des vins achetés un peu partout en profitant du malheur des autres (faillite, succession, lots ayant été mal conservés, besoin de trésorerie, surplus …). Je ne citerai pas de marque car leurs avocats seraient immédiatement sur mon paletot. On peut laisser aux Bordelais qu’eux au moins ont le chic d’accepter la critique et de ne pas user de moyens dit « légaux » (la pseudo-justice et les juristes prennent tjs parti pour les possédants, et en France plus qu’ailleurs) pour contrer leurs détracteurs.
    A ta liste, je me permets d’ajouter deux adresses qui m’ont été glissées par le Denis au clavier qwerty qui intervient souvent sur votre blog : Pierre Moncuit à Mesnil et Pirson-Cuvelier à Louvois. Le premier, c’est du Blanc de blanc très « classe ». Le deuxième, c’est le pinot noir très vineux et presque paysan que j’aime, à des tarifs très doux. Le proprio a eu des responsabiltés dans l’appellation et ne mâche pourtant pas ses mots, sans rancune ni fiel, juste des constats.
    Après, pour 15 € TTC tu commences à peine à avoir du bon en Champagne, alors que, pour tous les autres effervescents de France, 15 € est le prix du « top ». Or, le rendement atteint partout, et presque chaque année (et dépasse souvent) 25 tonnes de raisin / ha. Cela ne veut pas forcément dire que la marge en elle-même pose problème, mais peut-être bien les conditions locales : prix du kilo obtenu de manière corporatiste, foncier incroyablement élevé (comme en Bourgogne), overheads publicitaires de fou …

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  4. Luc, je te suis sur une partie de ton chemin argumenté. Les prix de beaucoup de champagnes est trop élevé pour la qualité vendue, c’est d’accord. Mais il y a un prix minimum à payer pour avoir un vin de qualité dans cette région, prix déterminé à la fois par la valeur du foncier, le prix du kilo de raisins, et la durée du vieillissement qui est supérieur à celle d’autres zones de mousseux.
    Par ailleurs on peut rajouter plein de noms de producteurs honnêtes et de qualité à ma toute petite liste qui est forcément anecdotique.

    Aimé par 1 personne

    1. Hé, tu fais comme d’autres maintenant: j’ai évoqué moi-même le prix au kilo, le foncier et le coût de la pub, ajoutant que ce n’est pas forcément la marge qui,cloche.
      Nous sommes tous troublés par le décès de David Bowie, ma « Prettiest Star » et un vrai esthète.
      Tiens, je vais torcher un … Limoux ce soir, pour oublier.

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  5. Ca par contre, c’est un scoop. Of all things, je te tiens CERTAINEMENT pour un esthète et Bowie en était l’archétype. Il tenait à la fois du dandy et du camionneur. Il y avait en lui du O. Wilde et du Lemmy Kilmister en même temps. J’ai assisté sans doute 5 ou 6 fois à ses apparitions en public mais ne l’ai jamais rencontré. Tout ceux qui l’ont fait – et notamment son fan-club français – parlent d’un homme d’une gentillesse, d’une courtoisie, d’un respect de l’autre inouïs. Ce côté « emprunté » que tu dénonces vient peut-être de là, dans un milieu (le rock) où même la brutalité sans nuances de « Léon » ferait figure de mièvrerie. Je suis un très grand fan de D. Bowie. Voir: http://leblogdeluc.jimdo.com/2016/01/11/r-i-p-mr-jones/ et aussi: http://coumemajou.jimdo.com/2013/03/31/un-album-difficile/?mobile=1

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  6. Lhopital B

    Pour précisions sur ce que je viens de lire: le rendement a été d’environ 10.700kg/ha en 2015. Le chiffre que vous citez, de 25.000kg/ha, me semble exagéré. Autant je peux être d’accord sur certains propos mais là en tant que producteur, je me dois de réagir.
    Par ailleurs, je pense aussi que le prix de 15 euros est purement arbitraire. Seul le travail du vigneron/vinification compte puis ensuite le plaisir ressenti lors de la dégustation. Après, à chacun de définir objectivement son propre rapport prix-plaisir(s).
    Ensuite je m’inscris totalement dans vos propos et je vous invite vivement à venir découvrir ces négociants et où récoltant manipulants qui font encore et je l’espère pour longtemps les joies de nombreux amateurs en leur proposant la diversité, l’originalité et l’authenticité avec la passion et le respect du travail bien fait
    A bientôt je l’espère pour en discuter autour d’une flûte bien-sûr…

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